Si le manga est né au Japon, une nouvelle génération de dessinateurs français , qui ont grandi avec les dessins animés du club Dorothée, se lance dans l'aventure et relève le défi de publier leurs propres mangas. Parmi ces auteurs, figure Jenny qui signe ici, sa seconde série "Sara et les contes perdus".
Après un premier manga "Pink Diary"et une excursion dans le format "classique" de la bd franco-belge avec "Mathilde", Jenny revient à ses premiers amours et nous présente son nouveau shôjo qui revisite les contes de fées.
Cette source d'inspiration est inépuisable et n'a pas échappé à Hollywood qui propose de nouvelles adaptations de Blanche-Neige ou encore la série tv "Once upon a time", Jenny planche sur son idée depuis l'adolescence.
Avec des dessins qui n'ont à envier aux héroines japonaises de notre enfance, une bonne dose d'humour et cette pointe de magie qui débarque dans notre quotidien, " Sara et les contes perdus" est un magical girl réussi, qui enchante son lecteur .
Il était une fois une adolescente comme les autres. A quinze ans, Sara va au lycée où elle retrouve ses meilleures amies pour parler shopping et garçons. Fille unique, elle est régulièrement livrée à elle-même puisque ses parents travaillent beaucoup. Sa mère est libraire et Sara n'hésite pas à organiser des lectures aux enfants . Il y a ce petit garçon qu'elle semble croiser partout et qui va la guider vers une cave secrète, sous le magasin dans laquelle Sara va découvrir un grimoire ancien. Lorsqu'elle l'ouvre, elle libère, sans le savoir les personnages des contes avec les conséquences que l'on peut imaginer. Une petite fée lui apparaît et lui apprend qu'elle a maintenant la mission de ramener Blanche-Neige, Cendrillon et les autres, dans le livre avant que la magie ne bouleverse l'univers.
L'intrigue n'est pas sans rappeler celle de Sakura ou encore de Gigi (le premier animé dont je me souvienne), la magie opère et on se surprend à plonger dans cette histoire.
Le public visé est clairement féminin, l'âge a peu d'importance, on sait à quoi s'attendre en ouvrant ce genre de manga et pour peu que l'on accepte de retrouver une part d'innoncence, ils sont légers et rafraîchissants.
A lire aussi, une interview de Jenny : ici
Sara et les contes perdus, de Jenny, chez Delcourt, 3 tomes déjà parus.