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  • Petites recettes de bonheur par temps difficiles de Suzanne Hayes et Loretta Nyhan

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    Les romans épistolaires ont cette qualité particulière soit d’emballer le lecteur dès les premières pages et de lui faire ressentir fortement les émotions échangées dans les lettres soit d’agacer et de faire traîner inutilement une lecture rendue laborieuse.

    Car, voyez-vous, je pense que ce genre de livre se doit d’être le plus sincère possible pour nous faire  "vivre" ces courriers fictifs et avec leurs petites recettes, Suzanne Hayes et Loretta Nyhan relèvent le défi.

     

    Ce premier roman écrit à quatre mains nous plonge dans la vie domestique de deux femmes américaines pendant la seconde guerre mondiale. Leurs maris mobilisés en Europe, il leur faut combler ce vide et elles décident de participer à cette correspondance sans rien savoir de la personne à qui elles doivent écrire si ce n’est qu’elle est, comme elle, plongée dans l’angoisse et l’attente.

    Dans sa maison du Massachussetts, la jeune Glory veille sur son enfant à naître et son petit garçon de deux ans. Jeune mariée, elle est encore un peu novice dans son rôle de femme au foyer et cherche du soutien.

    De son côté, en Iowa, Rita Vincenzo a vu partir au front, son mari et leur fils unique. Elle a beau être courageuse, elle partage avec les autres femmes,  cette crainte du télégramme qui annonce le pire. Et ce ne sont pas ses beaux tournesols qui suffisent à la consoler …

    Séparées par les kilomètres mais réunies par le destin, ces femmes vont découvrir en l’autre, un soutien bienvenu et tellement sincère qu’il va les aider à traverser ces années difficiles. En se concentrant sur les petites choses du quotidien, comme les recettes à inventer pour rendre le rationnement plus supportable en passant par l’éducation d’un enfant dont le père est éloigné à l’entretien du jardin, Glory et Rita échangent plus que de simples mots : à chaque courrier, c’est le courage de l’une qui gagne l’autre, les moments de faiblesse sont partagés et c’est l’amitié qui l’emporte..

    Assises dans leurs cuisines, elles nous invitent à partager leurs peurs et leurs doutes, des anecdotes drôles qui pointent et surprennent) et surtout leurs secrets les plus intimes comme si nous étions des amies proches.

    Leurs lettres débordent de vie et ne cachent cependant pas leurs questionnements sur cette guerre qui va changer à jamais leurs vies.  Avec sensibilité et sans mièvrerie.

    Ce roman vous entraîne dans son sillage, la Grande Histoire pénètre dans votre salon, ces lettres échangées deviennent des leçons de vie, des petites madeleines que l’on prend plaisir à savourer en remontant le temps, pas si ancien qui nous renvoie forcément à l’histoire de notre propre famille et celle de ces soldats venus de l’autre côté de l’océan pour nous libérer …

    Fait amusant, les deux auteures se sont connues via le blog de l’une et ne sont pas rencontrées "en vrai" avant la fin de l’écriture du manuscrit. Ce qui rajoute une petite valeur sentimentale à cette fiction simple et touchante qui a été un vrai coup de cœur pour moi.

     

    Petites recettes de bonheur par temps difficiles de Suzanne HayesS et Loretta Nyhan, chez Pocket (2014) 

  • Inventaire 06 - Première partie

    Inutile de pointer le fait que je me suis encore laissée submerger par le quotidien en délaissant The shop et culpabiliser (vous avez affaire à une experte en la matière), je préfère vous parler directement de quelques lectures car c’est bien là, le plus intéressant, non ?

    Commençons par une déception que nous pourrions classer dans la catégorie" Ca aurait pu coller mais non".

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    • La maison d’hôtes – Retour à Cedar Cove 1 de Debbie Macomber ( Editions Charleston).

    Connaissant l’auteure pour ces précédentes séries (Blossom Street ou Cedar Cove), je savais que j’aventurais vers un roman léger et chaleureux, le genre qui réconforte et rassure avec la petite ville américaine typique, à taille humaine et où chacun se connaît et s’entraide.

    Jo Marie est veuve depuis peu et décide de changer de vie en achetant une maison d’hôtes à Cedar Cove, près de Seattle. La villa Rose nouvellement rebaptisée accueille donc ces premiers clients pendant cet hiver : Abby n’est jamais revenue en ville depuis le décès accidentel de sa meilleure amie. Venue assister au mariage de son frère, la jeune femme va devoir affronter les fantômes de son passé comme Josh, l’autre client de Jo Marie. Si son beau-père l’a chassé de la maison, à la sortie du lycée, Josh ne peut se résoudre à le laisser mourir seul et se résout à passer ces quelques derniers jours avec lui. Tous les trois,  Abby, Josh et Jo Marie vont devoir faire taire le passé pour mieux préparer l’avenir.

     

    Si j’ai aimé le personnage de Jo Marie, je n’ai pas été convaincue par les intrigues. Peut-être le style décidément trop simple, le manque d’attachement pour des personnages qui arrivent à mettre de côté des années de douleur en mois de deux ou encore l’énumération barbante des tâches quotidiennes,  rien n’a su retenir mon attention. Je me suis ennuyée, j’ai lu en diagonale. Le politiquement correct bien américain de Macomber se ressent jusque dans le choix des motivations des personnages, rien ne dépasse, il n’y a pas d’émotion ou si mal exprimé que cela en devient ridicule. .

     

    Petits mais costauds 

     

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    • La dame à la camionette d’Alan Bennet (chez Folio)

    J’ai découvert Alan Bennet avec l’excellent (mais trop court) La reine des lectrices et j’étais curieuse de retrouver sa plume drôle et décalée comme cet humour pince-sans rire so bristsih que j’affectionne.

     

    Cette dame a réellement existé. Vivant dans sa camionnette colorée, Miss Shepherd refait le monde , au milieu de ses vieilles fripes et autres objets entassés qui composent sa vie.Par un concours de circonstance, cette drôle de bonne femme s’installe dans le jardin de Bennet et va partager avec lui, quelques années qu’il relate ici. Sous forme de petites chroniques de souvenirs, l’auteur s’attache tant bien que mal à celle dont il ignore tout et qui marquera la vie de son empreinte comme peu de monde. Les anecdotes sont étonnantes, cocasses et déroutantes même. Là où on pouvait s’attendre à une analyse de classes dans ce Londres des années 80, on reste un peu sur notre faim, Alan Bennet préférant garder l’essence même de l’existence de la vieille dame à travers des instantanés plein de vie. Un petit livre sans prétention qui ne laisse cependant pas indifférent.

    A noter qu’une adaptation ciné est à sortir avec l’excellente Maggie Smith dans le rôle de Miss Shepherd.

     

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    • Le magasin des suicides de Jean Teulé ( Pocket)

    Un coup de cœur ( chroniqué ici) que ce roman décalé qui déborde d’humour noir et qui, à mon avis, déridera même le plus grincheux !

    La famille Tuvache a de la mort, son crédo. Dans son magasin, il est possible de se procurer de quoi réussir son suicide, les moyens d’en finir sont variés et les clients satisfaits puisqu’ils invitent parfois leur fournisseur à leurs funérailles. Tous se dévouent à leur macabre commerce sauf le petit dernier, Alan qui respire la joie de vivre !

    Imaginez alors la cohabitation sous le toit des Tuvache et les situations cocasses que cela peut engendrer ...

    A glisser dans sa valise pour les vacances pour glousser une après-midi de pluie ou sur la plage.

     

     

    A suivre : deux romans de Daphné Du Maurier ou comment je passe l'été en sa compagnie, le très bon second livre de Marie Vareille et une délicieuse correspondance entre deux américaines pendant la Seconde Guerre Mondiale.

  • Une vie au ralenti

    Il fait le fier, ce petit ventilateur , il s'active jour et nuit.

    Ah, il en brasse de l'air, il en fait deux fois plus pour m'impressionner : il s'agite et il est bien le seul, cette chaleur pesante vous décourage de faire quoique se soit ...

    Encore quelques heures encore et ce sera plus respirable.

    Encore quelques heures encore et je pourrais reprendre le cours de ma vie, notamment sur le blog.

     

    En attendant, si lire ne vous apportera pas la fraîcheur espérée, la lecture vous fera transpirer moins bête et c'est déjà pas si mal !

     

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