Depuis hier, j'ai l'impression de vivre cet épisode de Friendsoù Monica persuade Phoebe de lui couper les cheveux. Celle-ci se "trompe" de modèle et Monica se retrouve avec une drôle de coiffure, toute en petites mèches, pas du tout ce à quoi elle avait penser, le désastre quoi. Bien sur, toute la bande lui remonte le moral et Ross a même cette phrase: "A la libération, tu t'en serais contentée" qui m'avait faire rire, à l'époque...
Mon karma s'est vengé.
Bien décidée à prendre ma chevelure en main, j'avais pensé la raccourcir d'une quinzaine de centimètres, obtenant alors un carré long, aux épaules, facile à entretenir, me permettant d'être enfin "coiffée et fière de l'être".
Dans un sens, c'est ce que j'ai. Avec un espèce de dégradé que mon entourage trouve même assez joli et moderne. Ca te change des cheveux longs et lisses ! Ca te rajeunit ! Tu vas avoir plus de volume ! J'aime beaucoup ...
Sauf que moi, je n'aime pas du tout. Je me débats avec des mèches dix fois trop courtes, je passe mon temps à passer mes cheveux derrière les oreilles, à avoir envie de pleurer parce qu'ils sont trop courts et ne ressemblent absolument pas à ce que je voulais !
C'est affreux de se prendre littéralement la tête pour ce qui n'est pas une catastrophe en plus et qui va repousser. Tu auras ce que tu veux, à Noël !J'aurais pu l'avoir dès hier si mon père* ne s'était pas lancé dans ces coups de ciseaux irraisonnés. Je n'ai même pas crié, je n'ai pu constater les dégats qu'une fois le travail fini.
J'en suis malade. Ce n'est pas moi. Cela ne me correspond pas. L'ensemble peut être joli, je ne me retrouve pas dans ce je vois dans la glace. J'envisage de tirer sur les longueurs pour qu'elles repoussent plus vite ou m'acheter un chapeau et me cacher tout l'automne, dessous.
Le décalage entre le regard des autres et le mien est si grand. Dans l'absolu, personne ne sait que je n'ai pas choisi cette coupe, je pourrais faire comme si. Sauf que je me sens mal. Et m'en veux, un peu de cet enfantillage.
Même quand je veux réunir mes cheveux dans ma pince crabe, comme si j'ai si souvent l'habitude de le faire, des mèches folles s'évadent. Je vais devenir folle !
Je sais bien que je vais finir par m'habituer mais pour le moment, je n'ai qu'une envie : me rouler en boule dans un coin et fuir les filles bien coiffées (les garces)...
*Je précise que je ne me suis lancée dans une folle aventure. Mon grand-père était lui même coiffeur et mon père a suivi une formation, avant de prendre une toute autre direction professionnelle mais il est tout à fait capable de faire ce que je demandais. Il est d'ailleurs tout à fait capable de faire un dégradé. Ce soir, je vais le tuer...