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annie hall

  • Diane Keaton sur grand écran : Annie Hall

    Nous sommes en 1977. Annie Hall est une comédie bavarde qui projette sur grand écran, les questionnements existenciels de son cinéaste sur l'amour, la vie et l'absurdité de l'ensemble avec cette patte si particulière et reconnaissable entre autres qui caractérise les films de Woody Allen. Alors séparé de l'actrice Diane Keaton, il lui offre ici le rôle qui lui vaudra son premier Oscar et qui marquera l'esprit du public.

    Ce que je préfère dans ce film, c'est son côté so seventies, son grain d'image polaroid , n'oubliez pas que je suis née en 1978 et que mes premières photos d'enfance ont cette "couleur". Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal avec le rythme saccadé de Woody, très prononcé dans ces premiers films mais j'aime le personnage d'Annie et quelques bonnes répliques d'Alvy frôlent le génie (surtout la dernière qui vaut vraiment la peine de regarder cette comédie en entier).

    Ce que je préfère ...

    Le style masculin-féminin d'Annie fait figure de classique, souvent copié, encore aujourd'hui. Diane Keaton dira qu'elle a puisé son inspiration dans les rues new-yorkaises, au contact de ces femmes à qui elle a emprunté, par exemple, le fameux veston d'homme, la chemise blanche, la cravate et le chapeau noir.

    Ce qui fait qu'aujourd'hui encore, sa garde-robe est une source d'inspiration, ce sont des pièces simples mais bien coupées empruntées à ces messieurs et habillement féminisées, des couleurs très automnales, une forme de naturel ( cheveux flous, peu de maquillage) qui est quasi inexistante maintenanti. J'y retrouve des accessoires que j'ai pu voir dans la penderie de ma mère, comme ces grosses lunettes de soleil fumées pour lesquelles j'ai beaucoup de tendresse, un goût pour les tons chocolats et les imprimés "hippie chic" avant l'heure (je pense à la robe qu'Annie porte au début du film, lorsqu'elle va au cinéma).

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    Nourriture et photo : Annie avait tout compris à Instagram !

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    Tout le génie de Woody est présent, dans cet échange ...

     

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    Chez le psy ...

     

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    Sans le vouloir (mais est ce vraiment le cas ?), Annie et Alvy sont souvent assortis ...

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    Le final, si touchant ...

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    Certains passages restent très modernes, le propos est universel. Annie Hall n'est pas mon film préféré dans la carrière de Diane Keaton mais je pense qu'il est nécessaire de le voir pour mieux comprendre l'actrice tant Diane est "Annie".

    Pour finir en beauté, voici deux extraits du livre de Diane Keaton, "Une fois encore" dont je vous parle ici .

    Diane s'exprime sur le film, la direction de Woody et la look d'Annie :

    " Libère le dialogue. Oublie les marques. Déplace-toi comme une personne réelle. Ne fais pas un sort à chaque mot, et porte ce que tu as envie de porter. Alors j'ai fait ce que me disait Woody, j'ai mis ce que j'avais envie de mettre, ou plutôt, j'ai piqué ce qui me plaisait aux femmes décontractées des rues de New York. Le pantalon kaki d'Annie, sa veste, sa cravate, c'est d'elles qu'elles venaient.J'ai piqué le chapeau à Aurore Clément, la future femme de Dean Tavoularis qui est passée, un jour sur le plateau du Parrain II avec une espèce de chapeau d'homme, mou,  enfoncé très bas sur le front. Le chapeau a mis la dernière touche au "look" d'Annie Hall. Aurore avait du style, mais ni plus ni moins que toutes les femmes chics qui faisaient de Soho, un quartier vivant dans les années 70. C'était elles les vraies costumières d'Annie Hall.

    Enfin, ce n'est pas totalement vrai. C'était surtout Woody. Chaque idée, chaque décision, chaque choix étaient issus de l'esprit de Woody Allen"

    Le second extrait provient des nombreux carnets ou journaux intimes de sa mère, Dorothy Hall (Diane choisira de reprendre son nom de famille pour son héroine) que l'actrice partage dans on livre . Elle vient d'assiter, avec Jack, le père d'Annie, à la première du film et ne peut alors cacher son émotion :

    "Je ne voyais que Diane, ses attitudes, ses expressions, sa robe, ses cheveux, etc. C'était vraiment elle. L'histoire venait au second plan. Quand elle a commencé à chanter "Ca devait être toi", j'ai refoulé mes larmes. Mais pour la chanson "Comme au bon vieux temps", j'ai eu plus de mal ; tellement pleine de tendresse. J'explosais, intérieurement. J'ai vraiment dû faire un effort pour me dominer. Elle avait l'air magnifique. Gordon Willis a fait un travail formidable sur la photo. Elle a choisi ses propres tenues et le tee-shirt gris et le pantalon baggy étaient "faits maison", à coup sûr. Annie Hall est une histoire d'amour. Elle semblait vraiment réelle. Annie, l'appareil photo à la main, sa façon de mâcher son chewing-gum, son manque d'assurance; du pur Diane. L'histoire était tendre, drôle et triste. Et ça finissait par une séparation, juste comme dans la vraie vie".

     

    Pour une analyse plus complète du film, je vous renvoie à cette bonne critique . Pour une autre critique plus pointue du style d'Annie, je vous invite à lire la note de Géraldine Dormoy, sur son blog Café Mode que j'ai découvert, après avoir écrit la mienne.

     

    NB : Toutes les captures d'écran sont faites maison.