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la septième vague

  • La septième vague de Daniel Glattauer

    C'est avec un mélange d'impatience et d'appréhension que j'ai ouvert, ce roman qui fait suite à mon énorme coup de coeur, "Quand souffle le vent du nord". Ce livre allait-il être à la hauteur de mes espérances, conserver ces échanges si délicieux entre Emmi et Leo et apporter un réel plus à cette histoire d'amour peu ordinaire ? Car, c'était bien le risque : découvrir les intrigues de trop qui n'existeraient que pour satisfaire le lecteur en manque mais n'apporteraient, au final, pas grande chose de plus que le premier opus ...

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    Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !

     

     

     

    La septième vague reprend les échanges entre nos deux amoureux, qui se cherchent et ne savent plus comment définir cette drôle de relation.  Faut-il, faut-il pas ? avancent Emma et Leo , doutent et reculent de trois pas, hésitent, arrêtent et reprennent leur correspondance qui débordent grandement de l'écran. Doit-on laisser les sentiments sortir de l'armoire ? Les réflexions sur le couple sont fines et leurs interrogations font écho.

    Le suspense est grand, le lecteur s'accroche à quelques lignes d'un mail, a le souffle coupé par une réponse qui se fait attendre. Emmi mène la danse, elle est fine et drôle, elle est définitivement la plus dynamique des deux et donne le rythme à un Leo qui écrit si bien quand il se ressert un verre de Bordeaux, tard le soir. Les mots dansent et on ne sait jamais ce que le prochain courriel va apporter ...

    Oh, oui, cette suite est une réussite, ni plus ni moins ! On y retrouve, intact le charme du premier, avec la douceur d'un épilogue qui fait battre le coeur si fort (qui peut être un peu "facile" pour certains mais j'assume totalement le fait d'être une guimauve). Voilà un roman décidément fort qui me laisse le coeur gros de ne pas être amoureuse mais terriblement impatiente de le devenir !

    A lire et relire dans la foulée. Parce que ses deux-là sont si, si, si ...

    Elles ont chaviré, aussi : Emilie, Cuné, Fashion, Tamara

    La septième vague, de Daniel Glattaeur, chez Grasset. 352 pages magiques.