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" Se tromper, ça n'arrive qu'aux vivants ! " *

* Toute la sagesse de ce chauffeur de taxi moustachu, qui n'a pas su à quel point, il a su me soulager avec ces quelques mots.

Arrivée dix minutes avant mon rendez vous important, j’apprends en me présentant à la secrétaire que je ne suis non seulement pas au bon endroit mais je dois me retrouver à l’autre bout de la ville !

Entre la panique qui s’empare de moi et ma colère de ne pas avoir lu ma convocation correctement, j’entends de loin la voix de cette femme m’affirmant que ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produit, que la mention "le plus proche de votre domicile" m’a clairement induite en erreur mais qu’il faut absolument que je me rende là bas. Sur le coup, j’ai envie de lui hurler "Tu crois que je fais quoi avec le portable déjà visé à l’oreille ? J’appelle un taxi !" Mais je me retiens et sourit poliment. Même lorsqu’ elle me conseille "de ne pas avoir d’accident" (à moins d’appuyer moi-même sur l’accélérateur, je ne pense pas que le chauffeur en ai plus envie que moi).

Un tour de périph et près de 30 min plus tard, je trouve enfin cette fichue salle d’attente où je comprends que finalement la personne qui doit me recevoir a elle-même du retard. Ce qui ne me rassure qu’à moitié, surtout lorsque je vois débouler une petite femme à l’air plus que pressé et peu sympathique, qui crie mon nom. Avec la nette impression de suivre Mme le Proviseur jusqu’à son bureau. Le genre de truc que je n’ai jamais vécu même si j’ai l’impression d’être tout à coup, redevenue une gamine.

L’entretien en lui-même est un souvenir flou. Plus que le visage de mon interlocutrice, je ne revois que cette fenêtre avec des barreaux. Ce fut déstabilisant. Humiliant aussi par certains côtés. Suis restée digne cependant, j’ai attendu d’être enfin dehors pour respirer un grand coup et laisser les larmes couler, là dans la rue.

Le regard de quelques passants visiblement sensibles à mon désarroi a croisé le mien. Quelques secondes fugitives où l’on peut ressentir tant de choses de la part de ces inconnus. Des " Pourquoi ?" aux "ça va aller".

Le résultat ne m’appartient plus.
C’est le contrecoup maintenant. Evidemment que je vais retrouver le sourire mais pour le moment, il me faut un peu digérer mon aventure et oublier ces choses qui m’ont fait me sentir si mal.

Me reviennent alors les paroles apaisantes de cette autre femme : "Nous avons beaucoup de ressources en nous. Plus que nous le pensons. Et puis… Vous êtes trop jeune pour être malheureuse ! ".

Un petit présent inattendu de la vie que j’ai saisi un vol dont il faut savoir non seulement en profiter sur le moment mais surtout se souvenir lors des moments plus sombres...

Commentaires

  • J'espère que tu vas mieux...
    Avec les larmes généralement la pression retombe et le calme revient.
    Je ne sais pas exactement de quoi cet entretien était fait ni pourquoi mais je croise les doigts pour que le résultat n'en soit que positif...

    Grosses bises!

    PS: la citation de ce chauffeur de taxi est sage...si seulement ils étaient tous comme ça :)

  • Moi aussi je suis dans le même bateau que toi.J'ai besoin d'un job, c'est vital.J'ai eu un entretien et j'étais si contente mais cela s'est mal passé, et je me suis fait humilier.Non seulemnt , je reste au chomage, mon orgeuil qui est déja au bord du gouffre a encore pris un gros coup.Mais tu sais dès fois, on n'a pas pas le choix, faut survivre.

  • Courage, je vois pas trop quoi ajouter...
    Cette histoire de pleurer dans la rue pour tout libérer, je l'ai bien connu en Espagne et j'avoue qu'on s'en passerait volontiers ;)

    Bisous

  • Le plein d'ondes positives en ta direction :) gros bisous

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