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Parfois, le monde qui nous entoure m’effraie. Outre la violence qui s’en dégage quotidiennement, de nos  journaux télévisés  qui relatent le dernier fait divers du quartier aux événements à l’autre bout de la planète, cette dernière ne cesse de tourner et de tourbillonner.
Tout va très vite. A peine le temps de digérer un fait qu’il faut en apprendre un autre.

Il y a des choses qui m’arrivent en pleine figure et dont j’aimerais ignorer l’existence. Ne pas savoir, pouvoir fermer les yeux et dormir. Ne rien voir et ressentir.

Trop souvent perdue, j’ai  tendance à me dire que je ne suis pas faite pour l’affronter ce monde, pas  armée pour. Tout est douloureux et difficile à gérer. La société me renvoie trop souvent à mon hyper sensibilité. Sans doute. Je ne serais peut être jamais aussi forte que je le souhaiterais ou du moins, différemment parce que je ne pense pas manquer de ressource(s).

Dans la rue, je suis souvent prise de panique et perd tout sens de la logique, ma seule envie est alors me retrouver au chaud, dans la douceur de ma maison.
Une attitude somme toute très enfantine et qui me fait culpabiliser ne pas arriver à la dépasser.

Les réactions des gens me laissent sans voix. Que ce soit des inconnus ou mes proches, j’ai l’impression que nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes et que nous ne le serons jamais.

Peut être suis-je restée coincée avec des valeurs d’un autre temps ? J’étais sans doute adaptée au siècle dernier voire le précédent tant je me fais l’effet d’être une vieille grand-mère qui s’étonnerait de la jeunesse d’aujourd’hui. De mon temps, mon enfant…

Serais-je un jour, une personne capable de rattraper le train ? Je ne sais pas, je cherche, je doute, j’ai peur, je reprends espoir très vite, j’y crois toujours, tombe et me relève.
Rassurez-vous, aucunes mauvaises pensées noires ne traversent l’esprit, j’aime trop la vie pour ça et c’est peut être là, le problème. Trop aimer la vie, avoir des images de plénitude et de bonheur plein la tête et devoir me confronter à une réalité plus sombre.

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"Bienheureux les pauvres d'esprits"

Commentaires

  • Je ressens EXACTEMENT la même chose ces jours-ci et pratiquement tout le temps. En écrivant mon bouquin j'ai souvent baissé la tête de peur face au monde, à la cruauté.... Je pense au Kenya qui part en vrille, à ces gamines qui en torturent une autre pour une histoire de mec, etc. Bref, l'impression ne plus vouloir faire partie de ce monde-là. Mais je me dis que de tout temps la violence a miné le monde, mais que les médias n'allaient pas si vite, et comme tu le dis : une info en remplace une autre, etc...
    Sache que nous sommes beaucoup à penser comme ça, et j'aimerais que la machine ne s'emballe plus, mais bon..
    Gros bisous ma jolie !

  • J'aime beaucoup la citation, la réflexion, la pensée est douleur.

    J'ai eu ce sentiment le jour où je me suis rendue compte ce que je pouvais perdre. Avant, rien ne m'effrayait, je pouvais sortir à n'importe quelle heure de la nuit ou du jour, rentrer à pied, me faire suivre même (j'avais tout de même un peu peur sur le coup), mais je pratiquais les arts martiaux, je me sentais particulièrement en confiance et j'avais la certitude que "rien ne pouvait m'arriver", un peu comme si j'étais protégée par quelque chose d'invisible. J'ai toujours eu une certaine assurance qui me permettait de me cacher derrière, parce que j'ai toujours eu ce sentiment que je n'avais rien à perdre, aujourd'hui c'est différent, j'ai conscience de ce que je peux perdre et j'ai l'impression d'être redevenue l'enfant solitaire et légèrement autiste que j'étais petite.

    Ne sois pas inquiète, il faut parfois seulement avoir une confiance aveugle en la vie je crois...

    Je t'embrasse, merci encore.

  • Tu vois j'aurais pu écrire tout cela...
    Etre angoissée mais lutter pour en sortir, tomber mais se relever, être agressé par le monde qui nous entoure...
    Ne t'inquiète pas, tu n'es pas la seule!
    Combien de crises de paniques j'ai fait en prennant le métro...crise qui cessaient direct lorsque je pose le pied sur MON quai de gare, près de la verdure et de la campagne, chez moi...
    Je rêvais de vivre à Paris (je m'aperçoit maintenant que c'était plutôt pour faire "comme tout le monde") mais je ne peux pas: trop de bruits, de couleurs, de gens...je me sens agressée en parmanence.
    Parfois je me fais également l'effet d'être une mamie. Tant pis!
    Grosses bises.

  • C'est marrant, on est visiblement un peu sur la même longueur d'ondes aujourd'hui.

  • je ne lis plus les journaux et ne regarde plus les infos, je me dis que si il y avait une catastrophe, je le saurais bien assez vite, plus facile ...de se voiler la face

  • Il y a de tout dans ce monde : parfois je me sens pareille ecrabouillée par l'agressivité, la mechanceté, la brutalité, la médiocritée qui est souvent la soeur de l'aigreur et j'ai envie de renoncer, de partir, de ne plus entendre parler de rien. Et parfois je rencontre des gens biens, courageux et respectueux et je reprends espoir. Et ainsi va le rythme de la vie...

  • @Mam'zelle, ça fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule :p !
    La solution serait de prendre du recul, tout le temps...
    Gros bisous

    @Une Princesse, je crois que tu as raison, nous avons presque moins peur pour nous que pour ceux que nous aimons et c'est terrifiant.
    J'ai confiance en la vie, heureusement :).
    Je t'embrasse aussi, prends soin de toi.

    @lili, si tu savais comme tu me soulage d'un coup ! Je suis une phobique du métro ! Seule, c'est impossible, accompagnée, je serre les dents mais ne suis guère mieux et lorsque je suis en ville, j'ai l'impression d'être une petite souris perdue au milieu de la foule :s.
    Je ne pourrais pas vivre dans cette agitation !

    @Suffragettes, je vais aller lire ça ;).

    @Kheyliana, c'est aussi se protéger :).

    @Miss Zen, gardons le bon alors !

  • Ce post trouve une véritable raisonnance en moi.
    J'ai toujours eu tendance à vivre dans ma tête, à tout imaginer avant, les gens, leurs réactions, moi, ce que je devrais faire ou dire. Et une fois confrontée à la réalité, tout bascule souvent... Depuis que je suis à Paris encore plus. Il est toujours plus aisée de s'enfermer sur soi même que de prendre le monde à bras le corps. Le monde à tendance à me faire peur. Je ne m'y sens pas adaptée, je ne saisis pas toujours où l'on va, je ne regarde plus les infos (les guignols sont venus remplacer cette plage horaire), tant elles me dépriment et me déboussolent à chaque fois. Et pourtant nous en faisons partie. Et tu sais quoi? Qu'il reste encore quelques résistants à cette drôle d'époque, ce 'est pas une mauvaise chose...

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