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  • "Les yeux jaunes des crocodiles" - Katherine Pancol (Livre de Poche)

    pancol.jpgUne couverture colorée, un résumé plus que flou au dos du livre «"Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie. " et de nombreux avis enthousiasmes auront fini par me faire céder et lire mon premier Pancol. Qui ne sera certainement pas le dernier.

    Il était une fois une famille comme tant d’autres, où Madame Mère, une femme peu avenante, domine son monde. Elle a deux filles, de son premier mariage. Iris, l’aînée, belle et brillante que tout le monde regarde et envie et Joséphine qui se décrit elle-même comme  nulle et nouille . Les années ont passé, Madame Mère s’est remariée à ce pauvre Marcel qu’elle mène à la baguette, Iris, toujours lumineuse, mène une vie paisible et aisée auprès de son mari, avocat de renom alors que Joséphine se débat avec un mari infidèle et au chômage, à Courbevoie. Elle souffre, notre pauvre Jo ! Rien ne va plus, elle met son mari dehors, subit les foudres de sa fille aînée Hortense, ado dans toute sa splendeur et se console avec son VIIème siècle chéri, là où elle se réfugie pour ses recherches.
    Heureusement qu’elle peut compter sur sa plus jeune fille, Zoé, sa fidèle amie et voisine, Shirley.

    Ce livre va nous permettre de suivre son parcours. A 40 ans, Joséphine va s’affirmer enfin et voir évoluer sa vie. Au contraire d’Iris.
    Le début est un peu long, on se demande un peu dans quelle maison  nous sommes tombés  (comme dirait ma grand-mère) et les pages s’enchainent. Très vite, Joséphine devint si attachante que l’on veut à tout prix, la voir surmonter les épreuves. Les relations familiales sont très bien décrites, cette madame mère qui se veut toute puissante, ce pauvre Marcel coincé par l’argent, et surtout, ce lien entre les deux sœurs, à la vie, à la mort, prêtes à tout pour soutenir l’autre. Quitte à mentir …

    J’ai aimé ce roman, je me suis attachée à Joséphine, celle qui parle aux étoiles dans un monde où seules les apparences comptent. Malgré tout, je ne peux que regretter quelques longueurs en ce qui concerne d’autres personnages. Ces 661 pages se lisent très bien mais j’avoue avoir sauté quelques passages (notamment sur ce pauvre Marcel) .On a envie de rire, de sourire, de s’émouvoir, on a le cœur qui bat, la larme au coin des yeux, l’émotion passe et c’est ce qui compte !

    Une petite fille l'attendait dans le hall de l'hôtel. Sa petite fille à elle, son amour. La vie avait continué après, la vie continue toujours. Elle te donne des raisons de pleurer et des raisons de rire. C'est la vie, Joséphine, fais-lui confiance. C'est une personne, la vie, une personne qu'il faut prendre comme partenaire. Entrer dans la valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir et puis elle t'attrape par les cheveux et te dépose plus loin. Parfois elle t'écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse. Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc. Valser, valser, valser. Franchir les épreuves qu'elle t'envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée. (Extrait)


    L’ensemble est très bien mené, on pénètre dans l’intimité de chacun, comprenant alors les points de vue et attitudes. Le tout est très humain, au final. Comme toujours, tout est plus trouble qu’il n’y paraît dans les vies de chacun et j’ai vraiment adoré ces différents angles. Il n’y plus forcément de bons et de méchants, au final…

    C’est une saga que j’ai pris plaisir à lire, parce qu’elle parle de femmes, parce qu’elle nous parle.
    Last but not least, la suite " La valse lente des tortues " vient de sortir en librairie…