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Il faut que tu respires ...

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J’avais prévu de vous reparler de mon « combat » contre le placard en bois, de vous faire sourire, d’être d’humeur légère …
Je pensais que mon humeur allait être en accord avec la météo, un ciel sans nuages mais j’avais tort.

Un jour, j’ai rencontré un médecin qui m’a dit très sérieusement ne pas savoir ce qu’était une crise d’angoisse, elle n’en avait jamais vécue mais passait une partie de son temps à soigner celles de ses patients.
Je suis restée sous le choc : ne pas connaître une douleur si commune pour moi, est ce possible que sur cette terre que des personnes n’aient jamais d’angoisses ? 
Si cela est le cas, alors je pense que par l’opération de la fée Carabosse, j’ai récupéré celles des autres !
Mais peut être, êtes vous comme elle.
Mais peut être, êtes vous comme moi…


Il y a plusieurs degrés et à chaque personne, un sentiment différent, un vécu différent.
Ce matin, je me suis levée avec une boule dans la gorge.
Il ne s’est rien passé de spécial, de « dramatique », pas de justification « visible « aux yeux des autres et du monde.
Mais plus les heures passent, plus cette sensation de manquer d’air se fait envahissante.
Je suis en apnée sans le vouloir, une image me revient souvent : une immense vague me submerge et je suis dessous, sans pouvoir remonter.
C’est alors une sorte de combat intérieur que je ne suis pas sure de gagner.
Une partie de moi essaie de se détendre au maximum, de ne pas penser de façon négative, de respirer profondément parce que je sais que je ne suis pas en apnée, je sais que je peux inspirer, expirer normalement.
Et l’autre partie est perdue, complètement désarmée.
C’est là, au fond de moi, je n’ai rien demandé et pourtant.
On m’a assez dit que ce n’était pas « grave » au sens où ce n’est pas « mortel », je sais assez bien que des milliers de personnes se soignent en ce moment dans des hôpitaux pour des choses bien plus graves qu’un simple malaise de ma petite personne, j’en ai bien conscience.

Et je ne peux pourtant pas lutter, j’essaie de toutes mes forces mais je ne peux pas.
Je peux limiter « la casse » d’une certaine façon mais je ne peux rien empêcher, c’est plus fort que moi.
Parfois, c’est plus facile à gérer, un élément extérieur comme de la musique, un livre, une parole peut m’aider…
Parfois, c’est plus difficile, je me sens alors très mal, coincée dans ma bulle où l’oxygène se fait plus rare, où le monde entier devient trop dur à mes yeux, où le moindre évènement a un impact.
Je fuis alors les informations, je fuis, je fuis…

Je ne pensais pas en parler un jour, mais c’est aussi « moi ».
Je ne suis pas toujours légère.
Je suis très souvent sans défense.
Je ne pense pas être faible tant je dépense d’énergie à être forte.
Alors dans un moment, j’irais mieux, je serais comme libérée de ce poids, respirer deviendra plus facile.
Et je retrouverais ma légèreté, mon envie de rire, mon sourire et je reprendrais mon chemin.
Jusqu’à la prochaine fois.
 

Commentaires

  • Je connais très bien ton état actuel, et surtout le fait de ne pas pouvoir cerner le facteur déclancheur.

    Quant à ton médecin, ça ne m'étonne pas : beaucoup de médecins, y compris les psychiatres, n'ont qu'une connaissance théorique apprise en cours du mal de leurs patients.
    Ils arrivent à la trentaine, voire la quarantaine, sans avoir connu pire que la rupture d'un flirt de jeunesse.
    Mon ancien généraliste considérait que la dépression n'était pas une maladie, juste un manque de volonté. Quand sa femme l'a quitté, il s'est effondré et ne s'est pas suicidé uniquement parce qu'il a 3 enfants.

    D'où la limite des thérapies en tout genre.

    Je t'embrasse affectueusement, essaie de te relaxer.

  • Je ne connais que trop bien ce que tu décris, pas pour l'avoir vécu personnellement mais parce que j'ai vu mon père faire une grave dépression pendant plusieurs années.
    Je suis moi-même quelqu'un d'assez angoissé même si j'ai l'impression que j'ai fais des efforts sur certains points, mais pas dans d'autres...
    Malheureusement, il n'y a pas de recette miracle. Tout ce que je peux dire, c'est courage. Je pense que tu as autour de toi des amis, des proches qui peuvent t'aider à aller un peu mieux.

    Courage. Je t'embrasse aussi.

  • La vie n'est pas un long fleuve tranquille.
    Et si l'écrire et communiquer ça à tes lecteurs t'a fait un petit peu de bien, alors tant mieux.
    On ne peut pas partager "physiquement" cette sensation, on la partage au moins "virtuellement".
    On n'a pas toujours légèreté et gaieté, c'est normal. C'est "humain".
    Passe une bonne semaine :)

  • Plein de grosses bises :-¤
    J'éspère que Zoé veille bien sur toi...

  • Je connais par coeur cette sensation d'étouffement.... chez elle s'accompagnait d'heures de ménages à n'en plus finir... comme si une maison propre allait rendre l'air un peu plus respirable ... mais la maison n'est jamais propre et l'air se fait de plus en plus étouffant ! Après un an d'antidépresseur je me suis crue guérie.... mais on n'est jamais guéri.... seulement un peu mieux !!! depuis je gère au mieux avec des hauts et des bas. Celui qui me dit qu'il n'a jamais connu cette affreuse sensation de vide, je sais bien qu'il ment !!!
    Courage Shopgirl, la crise passée tu retrouvera la légèreté des bulles de savon.
    Je ne connais ton blog que depuis quelques jours, mais je me sens proche de toi
    Bizzz

  • Etant phobique, je connais très bien les crises d'angoisse. C'est une horreur et le problème c'est qu'on ne peut pas les contrôler. Tu n'imagines même pas le nombre de psy que j'ai été voir pour ça, tous me disent, mais vous savez mademoiselle il faut que vous fassiez le moins d'évitement possible et que vous surmontiez ça. C'est paranormal comme sensation.

    Le problème c'est que moi j'ai très peur de vomir ou d'avoir une maladie me ferait faire ça franchement ça me pourrit la vie. Les crises d'angoisse après avoir mangé m'empêchent de faire un tas de trucs (genre aller dans certains resto, manger des choses inconnues chez des gens,...). Des fois ça me prend pendant que je mange, des fois en pleine nuit...etc Bref dès que mon ventre fait un petit bruit, ça peut démarrer.
    Et ç'est LA crise d'angoisse, avec tremblement, souffle coupé, boule dans le ventre et la gorge, palpitation, sueurs froides...

    Ce n'est heureusement que par période, des fois j'en ai pas pendant des mois, mais la peur est toujours là.
    Durant les pires périodes je faisais des semaines entières d'insomnie de peur que si je bougeais dans mon sommeil je serai malade...:/
    Je suis barge.

  • >Philippe, les limites sont partout en fait, avec ou sans thérapies. C'est ma neurologue qui parlait, elle est trs "pensée positive" ce qui est un plus mais pas une solution en soi ...merci.

    >Alanis, ce n'est plus une dépression mais bien des angoisses. je sais qu'il est dur de voir une personne proche se sentir mal...

    >Prof Dyn, c'est adorablement humain ce commentaire !
    Merci :)

    >Lady, Zoé est là, tout près ...

    >Elfig, la magie permet parfois de se sentir proche au travers de mots ...Je pense que l'on gére comme tu dis mais que tout le monde le fait sans le dire, non ?

    >Alexandra, tu n'es pas barge, comme tu dis, tu souffres d'une phobie et c'est difficile.
    Je dois bien avoir un truc dans le genre au fond de moi aussi (je ne dis pas tout non plus ...).
    Mais tu vois, le fait d'en parler fait parfois du bien.
    Et le lire aussi. Bises toutes douces chère Genevoise ...

  • j'ai les mêmes tendances à la gravité que toi shopgirl. est-ce que tu as toujours été comme ça ou tu étais plus insouciante étant enfant???
    depuis quelques jours, je ressens cette même angoisse qui m'empêche de respirer normalement et je ne sais pas pourquoi ni d'ou ça vient, je n'ai pas plus de raisons qu'avant de déprimer, j'espère que ça repartira comme c'est venu...

  • Tu as bien fait d'en parler... ça te libère peut-être un peu. Et puis tu sais que tu peux compter sur chacun de nous.
    Je t'écris un mail très bientôt. Et tu peux m'écrire autant que tu le veux. Copain embrasse Zoe, mais il t'embrasse aussi.. très fort !

  • Moi aussi ça m'arrive parfois. Souvent pendant la nuit. Je me sens mal, j'ai chaud, puis froid, je tremble et mon coeur bat la chamade. Ça peut durer des heures comme ça! Et puis je me détends et ça passe comme s'est arrivé... Je n'ai pas de conseil à te donner mais si parler peut te faire du bien, je pense que nous sommes prêts à tout entendre de ta part! Bises!

  • Je suis comme toi...et sous antixyiolitiques et anti depresseurs...

  • >Kaféine, je sais que j'étais un peu plus insouciante plus jeune mais j'avais déjà une maturité certaine par rapport aux autres enfants...

    >Fanfan, si tu savais le nombre de notes non publiées !
    Mais ça fait du bien de pouvoir le dire et de voir en retour des réactions positives. Ca libère !
    Merci d'être toujours là ! Copain, je te fais de gros bisous aussi !

    >Opaline, la nuit , on peut voir les choses de façon si noire...je vois bien de quoi tu parles, je passe par plusieurs couleurs aussi !

    >Lison, c'est ce que j'avaic cru comprendre en te lisant.
    Il faut que je te fasse un petit mail :) !

  • Mettez-la sous oxygène, on est en train de la perdre.
    Préparéez-moi un demi-litre d'adrénaline.

  • Si c'est des médecins des Urgences du Cook County, je ne dis pas non ....

  • J'aime vraiment ce que tu écris... Sur tes sensations; Tes humeurs.... Tes douleurs.... Moi, aussi j'ai un peu la même personnalité que toi. Ce matin encore ont m'a comparé à un Papillon fragile....

    Moi, aussi mes humeurs vont sur mon caractére. Je ne sais pas si cela marche avec les lunes. Et je pratique le séchage de cours... Je suis très instable.... Pffff Fichus caractére!!!! Faut s'accepter et après prendre confiance en soit! C le meilleurs moyen !!!

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