Ca "Yéti" pas !

Il y a encore certaines personnes qui pensent que les bébés naissent dans les choux, que les femmes ont naturellement les jambes douces et qu’Elvis Presley n’est pas mort.
Rendez vous compte …

Tout a commencé dans le rayon « beauté « , mon esprit vagabondait entre l’idée qu’Elvis vivait caché sur une île avec au choix, James Dean ou Mike Brant quand mon regard s’est posé sur une boite fort sympathique.
J’ai eu comme un flash, je me suis vue avec des jambes parfaitement épilées pour quatre semaines, je ne pensais même pas à la douleur que pouvait provoquer une telle opération, peu importe, je suis forte, « je peux vaincre la douleur moi madame », je ne suis pas si mauviette que ça et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, des bandes de cire froide avaient sauté dans mon panier.

Parce que je n’ai pas attendu le net pour faire mes courses avec un panier mais c’est une autre histoire …

J’ai pris le temps de lire le mode d’emploi assez compliqué il faut bien le reconnaître et même là, je n’ai pas renoncé, je me voyais d’ailleurs très bien, réaliser le miracle en musique (histoire de chanter pour masquer mes cris de douleurs peut être ?), j’avais déjà presque choisi le cd !

Cher lectorat masculin, tu dois savoir que s’épiler à la cire fait toujours  mal quoi que j’en dise.

Bref, me voilà fin prête, presque fébrile à l’idée géniale d’avoir des gambettes toutes douces quand …

J’ai appliqué la bande de cire comme prévu et rien.
J’avais quand même fermé un peux les yeux, je dois l’avouer.
J’ai recommencé les yeux grands ouverts parce que c’était dingue de ne pas souffrir et que  bizarrement, les poils ne voulaient pas venir avec la bande.

Lissons la bande et hop !

Et … toujours rien.
Sauf ma jambe avec effectivement cette matière poisseuse et collante qu’est la cire et une bande de papier dans ma main !

De la rébellion dans l’air ? Mes poils chéris, j’ai dit que je voulais ma gambette douce alors on se motive …

Re- essai pour un résultat tout aussi nul avec une Shopgirl bien dépitée dans la salle de bains.
« Réfléchis ma grande, fais quelque chose « me crie ma conscience.

Nouvelle lecture du mode d’emploi.
Quelques gouttes de sueurs commencent à perler sur mon front.
Et je tombe sur la terrible phrase : « les poils doivent mesurer au moins 5 mn pour un résultat optimal.. »
J’ai frôlé la syncope.
J’étais humiliée,  il aurait donc fallu un centimètre pour mesurer et laisser pousser 5 min de poils sur ma jambe (et par conséquent moi) , en attente de la dite épilation miracle ?! Nan mais ce mode d’emploi se fiche de ma tête !

Avec l’énergie du désespoir, j’ai réessayé encore, m’engluant la jambe droite.
C’est en pleurant à moitié, de rire ou de rage et mes jambes encore poilues, que j’ai fini par balancer la boite, la cire et les bandes dans la poubelle en réalisant un superbe panier au passage …

La cire n’a pas voulu des mes poils, je n’en veux pas plus.
Ceci est donc le récit d’un premier rendez vous raté entre elle et moi.
Je vais tenter de l’oublier, j’espère qu’elle en fera de même.

Depuis cet « incident », je chante « Paroles, paroles » à tous les produits de beauté que je croise.
Je suis déçue par la cosmétique, il faudra un moment pour que j’accepte ce qui s’est passé.

Et puis « Caramel, bonbons et chocolats «, une fille trouve toujours le moyen d’avoir de belles gambettes …