Je réalise que si je continue de lire, je n’ai pas continué à donner mon avis sur les dernières pages qui ont fait partie de ma vie pendant quelques heures.
En ce dimanche soir, après une très bonne journée en famille (comme quoi, tout est possible !), voici donc quelques mots de la lectrice que je suis …
*Sur les conseils de Melle Fanfan, suite à la diffusion du film du même nom, j’ai décidé de me plonger dans ce roman d’Alexandre Jardin qui s’avère définitivement mieux que le film.
Comme très souvent, certaines émotions passent « mieux « avec des mots qu’avec des images.
Du film, je gardais des flashs et une drôle d’impression de malsain par rapport à ce jeune Alexandre qui observe sa Fanfan à travers une vitre sans teint, un certain voyeurisme qui n’existe pas de la même façon dans les pages du roman, peut être parce qu’il prend tout son sens.
Je ne partage pas le point de vue de jeune homme pour qui la passion ne peut durer que si l’on y résiste mais j’aime le personnage de la joyeuse Fanfan, pleine de vie qui sent son cœur battre et qui, loin des grandes idées (et peurs) philosophiques d’Alexandre, veut tout simplement aimer.
Un doux roman à savourer, ne serait que pour y découvrir le couple formé par Mr Ti et Maude…
*Un peu d’humour avec Stephen Clarke et « God save la France », savamment sous titré « A year in ze merde ».
Un anglais à Paris, pour une année, dresse le portrait du « français moyen », de nos contradictions, habitudes et autres coutumes. Tout y passe : des grenouilles à notre accent à couper au couteau, les filles françaises qui semblent passer pour des allumeuses (à l’inverse de l’anglais qui semble bien prude, tout à coup) et le patron politique à ses heures, magouilleur sur les bords.
C’est de bonne guerre, je pense que tout « exilé » peut écrire sur les différences culturelles de son pays et de celui qui l’accueille mais l’auteur ici, a eu l’intelligence de ne pas parle de supériorité de la part d’un pays mais bien des petites choses du quotidien. A lire en souriant donc …
*Et parce qu’un détour par New York s’impose, voici un roman un peu déroutant, ne serait ce que par son titre « Manuel de chasse et de pêche à l’usage des filles « de Melissa Bank.
Pas question de parler hameçon et autres fusils de chasse mais de la vie d’une femme, Jane, de son adolescence à la quarantaine.
Ce qui est déstabilisant, c’est que le livre prend la forme de différents chapitres, qui ne semblent pas se suivre, mêlant des personnages liés à la vie de Jane , à un moment ou à un autre mais sans que l’on puisse forcément faire le rapprochement tout de suite.
New York et la côte Est semble être les fils conducteurs.
J’ai découvert que le roman est en cours d’adaptation au cinéma et je me demande comment Hollywood va arranger le tout : quelques coupes seront faites mais à quel moment ?
J’ai été captivée par ce roman mais je ne serais dire si je l’ai réellement aimé ou pas.Ce qui est tout de même un comble, vous en conviendrez !
Commentaires
Moi aussi je suis souvent déçue par les adaptations de romans sur grand écran. C'est difficile de rendre compte en une heure et demie d'une histoire qui s'écrit en plusieurs centaines de pages ! Et puis le roman laisse libre cours à l'imagination, on imagine les personnages d'une certaine façon, et en fin de compte les acteurs choisis ne correspondent pas toujours à l'image qu'on s'était faite du personnage...
Quant à ce manuel de chasse et de pêche, il m'intrigue...
Le problème, c'est que l'on imagine mille choses à la lecture que l'on ne retrouve pas au ciné.
J'ai quand aimé celles d'Harry Potter qui faisait ressortir "l'ambiance" des livres et ce même si les détails manquent !
J'ai lu pas mal de romans qui vont être adaptés , je me demande ce que va donner "La diable s'habille en prada" ou encore "le journal d'une baby sitter" ...
Mais comme je suis curieuse et bon public, j'irais quand même au ciné ;) .