~ Cette note écrite la semaine dernière mais non postée, faute de connexion, colle encore desespérement à l'humeur de ce dimanche soir ...La voici donc. *Citation extraite de "Quatre filles et un jean" d'Ann Brashares".~
Les photos de notre enfance ont un pouvoir magique, celui de nous replonger instantanément à cette époque, de revivre ce que nous ressentions alors, du soleil de ce jour d’été à la joie que nous avions eu, en apprenant à faire du vélo sans petites roues à l’arrière.
Les sourires que l’on peut y voir semblent vouloir durer toujours, il ne sera jamais remis en question que nous étions heureux à l’anniversaire de nos 6 ans mais quand en est il aujourd’hui ?
Notre regard change, bien sur que la petite fille était heureuse et il n’y a pas forcément de raison pour qu’elle ne le soit pas maintenant , elle est juste un peu mélancolique en se replongeant dans ses souvenirs.
Les personnes présentes sur les clichés ont pris quelques rides au coin des yeux, certaines des cheveux gris. Il en y a qui sont partis, loin, très loin. D’autres sont arrivés. Pourtant, les rêves sont restés les mêmes, chacun souhaite du bonheur et de l’amour.
Je ne sais que trop bien ce que pense cette petite fille à la frange en désordre : elle croit dur comme fer que sa famille est unie, elle sait qu’elle a de la chance, ce n’est pas toujours le cas. Elle se dit aussi que les personnes qui l’entourent sont formidables, elle sait qu’elles ne sont pas parfaites (qui peut prétendre l’être) mais elle ne voit pas les défauts. Comme beaucoup de gamines, elle considère que son père est le meilleur même si ceux des amies sont plus rigolos parfois, elle veut croire que c’est le plus fort, quoi qu’il arrive.
Grandir, c’est réaliser que les adultes que l’on aime ne sont que des êtres humains, qu’ ils n’ont pas forcément une solution à tous les problèmes, qu’ils ont aussi des failles.
Ils peuvent commettre des erreurs aussi grandes qu’eux mais malgré tout, on sait qu’on les aimera toujours.
Je croyais être « grande ».
Je pensais que j’avais bien rangé mes désirs de famille extraordinaire avec mes poupées, au fond du tiroir.
Mais ils n’étaient pas si loin et je suis déçue d’être déçue, une fois de plus.
La colère ne sert à rien. Elle ne permet pas d’avancer dans la vie et pourtant je ne n’ai pu m’empêcher ces derniers jours, d’en éprouver. Contre moi, contre lui.
L’appareil numérique attend de nouvelles images, de beaux éclats de rire à saisir …
Je crois avoir assez grandi, pour le moment. C’est décidé, la petite fille regagne la boite à fleurs et la jeune femme va profiter du présent, pour une fois.
Mood : Groggy
Commentaires
ce weekend la petite fille ne moi a passer le bout de son nez par la lorgnette, ça m'a fait un bien fou !!
"Je croyais être « grande ».
Je pensais que j’avais bien rangé mes désirs de famille extraordinaire avec mes poupées, au fond du tiroir.
Mais ils n’étaient pas si loin et je suis déçue d’être déçue, une fois de plus."
J'aurais pu écrire la même chose. Ces rêves, ces espoirs d'une famille unie, aimante, sont toujours trop présents en moi et la désillusion à chaque fois me frappe de plein fouet...
Je crois que je vais suivre le très bon conseil que tu donnes à la fin de ta note, et profiter du présent. ;)
Kheyliana, laisse donc la petite fille venir passer le bout de son nez ;) !
Alanis, je crois que quelque soit le modèle et la famille que l'on a , on est toujours déçu à un moment donné...
Mais se laisser aller à la colère ou nostalgie n'est pas la solution :) !