Rendez-vous le 3 septembre pour la suite !
Carnet
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Pensée du jour
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De tout et de rien
Depuis un mois, et malgré mes efforts, le doute est là.
Il s'insinue dans mes pensées au moment où je m'y attends le moins et vient ronger ma belle confiance. Une épée de Damoclès dont tout le monde se passerait bien et qui réveille la nuit, quand tout est sombre.
J'aimerais pouvoir avancer le temps jusqu'à vendredi et être rassurée sur l'état de santé de ma mère.
En attendant, je me change les idées et essaie de me réconforter avec un rien comme :
- Le jour qui est levé quand j'ouvre mes volets, le matin
- Le soleil qui fait du bien ( quand il est là, bien entendu) et cette première pause en terrasse pour boire un coca, les Ray-ban sur le nez
- Un siège libre dans le bus
- Essayer une nouvelle recette et la réussir
- Colin Firth , en version originale sur grand écran
- Le blog Crayon d'humeur découvert il y a peu et que j'aime déjà beaucoup
- Ces quelques minutes de coloriage
- Le roman que j'aimerais lire lentement pour pouvoir rester avec, plus longtemps
- L'envoi des mails en attente, qui soulage
- Le petit carnet acheté au détour d'un rayon à Monoprix
- Recevoir une vraie carte
- Un épisode d'Arabesque
Et c'est déjà pas si mal ...
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Une question de point de vue
Pendant longtemps, je n’ai pas aimé la Grande Ville.
Parce que je n’avais pas eu le choix, parce que j’y étais née mais que j’avais pris racine ailleurs, parce que je la connaissais de loin, comme une touriste qui retournait à son part d’attache et que tout mon corps réclamait la pluie et les personnes d’une autre région. Je n’avais pas envie de tisser de liens avec elle.
Et puis, trop de monde, trop de rues, trop de chemins que je ne pouvais pas suivre. Elle me renvoyait à la figure tout ce que je n’arrivais plus à faire, je la détestais de ne pas être plus douce avec moi. Agoraphobie, j'écris ton nom.
La Grande Ville est toujours immense et angoissante mais elle a aussi fière allure dans la lumière de l’automne, lorsque mon bus traverse les ponts et rejoint le centre. J’aime ses immeubles, son style. Elle devient plus familière, moins oppressante. Je commence à m’imaginer en arpenter les quartiers, petit à petit. Avec du temps, de l’entrainement. Je pense aux mois de l’hiver où je pourrais affronter le froid, bien emmitouflée dans mon manteau et mon écharpe puis me réfugier dans un salon de thé douillet et accueillant. Je me fixe des mini objectifs. Je vais au cinéma en plein centre, une fois par semaine et me désole que le mois de novembre soit moins riche de ce côté-là.
Illustration Kanako pour My Little Lyon
Je ne dis pas que je l’aime.
Mais je me dis que je ne la déteste pas.
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Sunday {16}
Voilà longtemps que je n'ai pas écrit ici et cela me manque .
Le bilan du mois dernier traîne dans les brouillons et je le posterai cette semaine pour reprendre un peu ma place . Mes journées sont bien occupées, je n'en vois pas toujours la fin et j'apprécie les listes qui permettent de me vider la tête avec cette petite satisfaction très personnelle de rayer ce qui a été fait *.
L'été est là, il fait beau et chaud, je lis toujours, je m'accroche à ça sinon je ne me sens pas bien. Je prends le bus, un peu. J'ai une vie bien remplie avec l'inconvénient notable de ne pas avoir pouvoir en parler ici, vous devez me croire sur parole.
Mais je sais que vous êtes là et je vous en remercie.
Merci est un si joli mot dont j'use et abuse ces jours-ci.
Un nouveau projet se met en place.
Et un autre : j'ai des idées de décoration pour ma chambre, plein la tête. Si je pouvais passer la case " Tri et rangement", ce serait chouette, j'aimerais déjà passer le premier pinceau de blanc sur les murs .
Puis ranger mes livres sur les étagères , poser ma nouvelle couette sur mon nouveau lit, ajuster les rideaux, faire cette guirlande de grues avec les si beaux papiers d'origamis rapportés du Japon et l'accrocher à côté de la fenêtre, repeindre mon rocking-chair en couleur ...
Des projets plein la tête, je vous le dis.
Vais avoir besoin de vitamines, moi ...
J'adore cette photo un peu floue de Diane Keaton : elle, son look, le chat ...
* Pour une tâche faite, j'en rajoute au moins trois, on peut donc douter de l'ensemble mais j'y crois ;).
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Happy 36th
Hier, j'ai fêté mon anniversaire.
Et s'il y a bien une chose que je veux retenir de l'année passée, c'est que je suis plus forte que je ne le pense. J'ai vécu des situations difficiles, des moments très tristes avec la maladie de ma grand-mère ou d'autres, très angoissants, liés à mon agoraphobie en me confrontant à divers exercices que j'évitais alors soigneusement, depuis longtemps.
Et j'ai tout affronté.
Je ne me suis pas écroulée.
J'ai eu de la peine, j'ai eu peur, j'ai eu des doutes, j'ai été en colère. J'ai eu envie de tout envoyer valser.
Au pied de la montagne, il y a des jours où je n'ai pas pu.
Mais j'y suis toujours retournée, j'ai pris mon courage sous le bras et fait taire mes pensées négatives. J'ai cherché la motivation, le petit truc encourageant qui fait se lever le matin. J'ai appris à accepter d'être en difficulté pour mieux avancer.
J'ai découvert que j'étais capable de beaucoup, je me suis étonnée. Comme ce samedi.
Alors si le chemin est encore long, s'il me faut encore relever les manches, je prends le temps de savourer cet instant délicieux où je me sens bien, à ma place. Je me complimente, je me souris, je me dis "ma grande, tu as réussi".
La suite ? On verra bien. Chaque chose en son temps.