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Accro

Quand c’est arrivé, j’étais en train de surfer. 10h du mat’, je tentais un réveil en douceur sur la toile. N’allez pas croire que je suis flemmarde, je me lève plus tôt mais ai la chance de me connecter au monde quand je le décide. C’est au moins un des points positifs de la situation.

Je n’ai pas tout de suite compris, j’ai essayé quelques manip’ de secours, je suis restée zen.
Voyant que je me cassais le nez, je suis passée à la vitesse supérieure, j’ai déplacé mes fesses jusqu’au salon, débranché puis rebranché. Associer, dissocier. J’avoue que j’ai commencé à râler un peu » Faut pas pousser le pc, qu’est ce que tu me fais ? « . Arrêter, redémarrer.
J’ai senti un frisson  me parcourir le dos, descendre le long de la colonne, me glaçant le sang, mon pouls s’est alors accéléré, le souffle plus court, une légère pression est venue cogner contre mes tempes : le changement de débit !
Ce bon vieux retour de la panne, la dernière ayant duré trois bonnes semaines, il y a deux ans.


En gros, à l’époque, mon père avait décidé que le net était trop lent, j’avais défendu notre ligne, nous avions tout de même essayé le changement (c’était « son » dernier mot) et avions du nous rendre à l’évidence que non, la ligne n’avait pas envie de changer de vitesse de croisière (têtue quand même) !
Au bout de trois longues semaines de coups de fils incessants chez le fournisseur d’accès et France Télécom, les uns nous prenant (enfin sur tout moi, il faut le reconnaître) au mieux pour des neuneus de premières (Eux-«  vous devez cliquer sur l’oiseau en bas, je répète l’oiseau ….vous le voyez ? Il a des ailes. Moi – Vous voulez parler du carré ? ><  ), les autres pour des bonnes poires.

Bref, c’est ce souvenir tragique qui m’est revenu en tête quand je n’ai pu me reconnecter au net.
Les heures ont passées, j’ai vaguement essayé de me persuader que ce n’était rien de grave, juste une perturbation passagère. Je suis restée très calme, m’essayant à la méditation et au yoga, me revoyant la veille dire à ma filleule de 12 ans « mais tu sais, on peut très bien vivre sans le net ! »…
Tu parles ! A 18h, quand mon père est rentré, il a retrouvé son unique fille au bord de la crise de nerfs, s’arrachant les cheveux, les yeux exorbités, répétant dans son coin cette phrase « Je veeuuuuuuuuux le neeeeeeeettttttttttt « quasiment en pleurant.
Une internaute en manque, ce n’est pas beau à voir. Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, je suis encore plus dépendante que je ne le pensais.
Passe encore de ne pas aller lire les news du jour (Quoi ? Ecouter la radio ? L’Ortf, c’est ça ?  ). La lecture de certains blogs n’est pas non plus essentielle. Je peux arriver à me passer des spoilers de Lost, ne pas penser aux forums qui peuplent la toile.

Mais ne pas avoir accès à mes mails, à mon blog, à ces conversation sur msn sans importance et pourtant si belles avec mes amis, voilà des choses que je ne peux pas supporter ! Coupez moi du monde si vous voulez mais pas du net !
Pour essayer de tenir, mentalement, j’ai fait une liste des sites où j’irais en premier pendant que mon père faisait un brin de conversation avec l’assistance.

Remotivée par l’espoir fou de voir l’incident réglé dans les 48 heures, je me suis réveillée de meilleure humeur. A 10h, j’envisageais même cette coupure comme une pause, l’occasion de faire tout un tas de choses que je n’ai jamais le temps de faire. A 10h05, je me décidais à mettre à jour ma correspondance. A10h10, je me disais qu’écrire une lettre était ce qu’il y avait certainement de plus merveilleux au monde et ainsi de suite, tout au long de la journée.

Je jetais encore quelques regards aux diodes qui refusaient de ralentir, espérant secrètement retrouver ma dose quotidienne. « En manque » je vous dis.

J’ai découvert par hasard le retour du web dans ma vie. Une fenêtre s’est ouverte avec mes nouveaux mails. Mon cœur s’est remis à battre plus vite, avec anxiété et un peu déboussolée, j’ai fermé les yeux en cliquant sur l’icône : je ne voulais pas être déçue …
Il a bien fallu que je me rende à l’évidence, j’ai rouvert un œil, puis un autre.

J’ai de nouveau une connexion ! J’aurais pu bondir sur le pc dès hier soir mais étrangement, j’ai savouré ma dernière soirée « sans ». Pour mieux replonger aujourd’hui.

Accro, je suis !

Edit: La connexsion joue au yo-yo avec les nerfs de mon père. Avec les miens aussi. En gros, je tape ce message entre deux "clashs" en espérant que tout soit rentré dans l'ordre, pour de bon.

Priez pour moi, si vous ne savez pas quoi faire ;p....

Commentaires

  • Dis donc, c'était pas toi qui témoignait chez Delarue l'autre soir?
    :-)

  • OK ok...je mets un Cybercierge de suite !

    Et je compatis...chui accro aussi...Mon ordi, c'est comme un de mes membres...

  • @Miss Lucy, j'aime toujours Jean-Luc même s'il mord les hotesses ;) !

    @Prof Dyn, un cybercierge, quelle bonne idée !
    Je dirais que le pc est un ami fidèle ;)...

  • bon ben ça va on a compris, t'es accro ;-)

  • la triste histoire des aléas d'internet ...
    pas au point ce truc ...bon courage

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