Close your eyes and smile, at least, once a day

Initialement, j’avais prévu de taper cette note hier. Elle était parfaite pour un billet d’humeur d’un lundi matin où je pouvais à la fois râler sans honte sur le début de semaine et m’amuser d’une liste de petites choses qui font le sourire.
Evidemment, nous sommes (déjà ?) mardi et je suis bonne pour laisser tomber toute la partie « je ronchonne donc je suis «  (ne vous en faites pas, je me rattraperais) et me dois de garder un semblant de positif, un peu comme cette réplique de la jolie Izzie dans la saison 3 de Greys Anatomy, alors que son amie Meredith est entre la vie et la mort :

« Je sais que plein de gens meurent, des gens meurent sous nos yeux tous les jours, mais je crois que Meredith va survivre à ça. Je crois que, je pense sincèrement, que le bien existe. Je pense que c'était la pire année qu'on ait eu, et je pense aussi que face à tout ça, et même si tout indique le contraire, tout ira bien pour nous. Je suis persuadée d'un tas de choses. Je pense que... Je pense que Denny est toujours avec moi. Et je pense que, que si j'avale un tube de mayonnaise sans qu'on me voit, les calories ne comptent pas. Et, je pense que les chirurgiens qui préfèrent les agrafes aux sutures sont des fainéants. Et je pense que t'es un mec qui a fait une terrible erreur en épousant Callie. Et je pense que puisque je suis ta meilleure amie, je peux te dire ça, entre nous y'aura de soucis. Je pense que bien que t'ais fait cette énorme erreur, tout ira bien pour toi. Je pense qu'on survit George. Je pense aussi que penser qu'on peut survivre, est ce qui nous permet à tous de survivre.  «

Parce qu’au moment même où j’écris, ma mère passe un examen chez le cardiologue. J’essaie d’avoir confiance et de penser qu’il valait mieux prendre les devants, que la chimiothérapie qu’elle a du subir pour son cancer l’a certes sauvée mais qu’elle a pu aussi laisser des traces sur le reste du corps. Qu’il vaut mieux penser que ce n’est qu’un léger souffle au cœur et que tout ira bien. Parce que si je ne pense pas que les résultats puissent être bons, je m’écroule. Et c’est certainement la dernière chose à faire pour elle, pour moi.

Alors je prends cette profonde inspiration dont j’ai besoin et je souris en regardant le calendrier.
Avez-vous vu que c’est l’automne ? Enfin ! La saison que j’aime de plus en plus fort  au fil du temps…
Celle des jolies après midis ensoleillées qui se font plus frisquettes et qui nous font ressortir nos foulards, pulls et écharpes. La nature se pare de couleurs chatoyantes : du roux flamboyant, du jaune, du brun, du vert plus foncé…
De ces moments où en regardant par la fenêtre, je souffle sur ma tisane réglisse-menthe en savourant cette douce luminosité qui précède la tombée de la nuit.
Des jolies bouquets de feuilles que je faisais, enfant et des marrons qui se transformaient en petites bonhommes avec trois allumettes.
Et puis l’automne à New York, n’est ce pas merveilleux ? Je vous enverrais un bouquet de crayons fraichement taillés ….

A propos de NY, il y a une jolie jeune femme blonde qui a oublié de me donner sa nouvelle adresse à Brooklyn … Il y a aussi une brunette qui s’apprête à traverser l’océan. Léger pincement au cœur de me dire qu’encore une fois, une amie s’éloigne même si je suis plus qu’heureuse qu’elle puisse réaliser son rêve. Heureusement qu’il y a le net, les cartes postales et surtout la promesse des retours et des rencontres/ retrouvailles.

Octobre est le mois des anniversaires. Je dois en avoir au moins 5 à souhaiter. J’ai déjà acheté quelques cadeaux et j’adore l’excitation que je ressens quand j’emballe ses présents. Est-ce que cela va plaire, surprendre ? Le choix du papier et de la carte est aussi important. Même s’il est déchiré en quelques secondes, l’image du colis emballé reste à l’esprit si le contenu est apprécié. Je suis décidément trop sentimentale…

Ce week-end, j’ai tout de même réussi à faire un peu de rangement.  Dans la douleur  certes puisque je me suis mise à pleurer devant mon bazar. De rage, de lassitude, de « je ne sais quoi » mais j’ai aimé  pouvoir me lâcher et laisser les larmes couler un peu avant. Je ne suis pas encore Bree Van de Camp mais je commence à aimer trier et c’est une bonne nouvelle.

Enfin, je vais avoir 30 ans dans moins de six mois… C’est officiel depuis le 23 septembre. Hum, hum. Je n’ai pas non plus envie de me mettre la tête dans le four. « On ne vieilli pas, on grandi encore ».

Et dans trois mois, c’est déjà Noël, tout un programme.

Nous sommes en automne et je crois que ça va aller. Pas parce qu’il le faut mais parce que j’ai besoin de croire que ce sera le cas…

 Il y a des rayons de soleil "magiques"...