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"Crimes et couches-culottes" de Jennifer Weiner (Pocket)

777677057.jpgPrésentation de l’éditeur :
Kate Klein a tout pour être heureuse : un mari avocat, une petite fille exquise, des jumeaux malicieux et une belle maison dans le Connecticut. Enfin ça c'est pour la forme. En vérité, Kate est mariée à un homme submergé de boulot, passe son temps à courir après ses diables d'enfants et s'ennuie ferme dans cette petite ville bourgeoise, bien-pensante, où il ne se passe jamais rien. Jamais rien ? Quand sa voisine Kitty l'appelle pour lui proposer un déjeuner, Kate ne se doute pas que ce tout petit événement va bouleverser sa vie. Alors qu'elle croit se rendre à un simple déjeuner cordial, elle trouve sa voisine morte, un couteau planté dans le dos. Ni une ni deux, Kate décide de mener l'enquête.

Après tout, avant d'être femme au foyer, elle a été journaliste. Pour un tabloïd, certes, mais tout de même ! Plus facile à dire qu'à faire. Car dans la petite ville d’Upchurch, les langues ne se délient pas facilement. Sans compter qu'un vrai détective n'est habituellement pas assujetti aux horaires des crèches, des cours de musique et des sorties au square… Mari jaloux ? Patronne furieuse ? Amant éconduit ? Connaissance du passé ? Entre deux tournées de lessive, Kate est bien décidée à démasquer l'assassin de Kitty…

 

Le titre est rigolo mais associé à cette couverture, j’ai peur qu’il desserve* un roman qui s’avère bien sur, frais et léger mais pas seulement puisqu’il  livre aussi une peinture sociale assez juste sur ces les femmes au foyer, des quartiers chics américains déjà mises en lumière grâce à la série « Desperate Housewives ». Ne laissez jamais une couverture seule vous guider sur le choix d'un livre ...

Il y a celles qui sont parfaites, qui arrivent au parc bien habillées, un brushing parfait et des goûters bio dans leur sac dernier cri et il y a Kate qui est contente quand elle trouve quelques bonbons à la menthe, qui s’estime heureuse si elle n’a pas de tâche et qui a pris le temps de rassembler ses cheveux en queue de cheval, avant de monter dans son van.

Alors que ces nouvelles amies entretiennent leur corps à la gym, Kate n’arrive pas à perdre ses petits kilos en trop. Même si courir après ses jumeaux de 3 ans et sa fille de 4 ans s’avère assez sportif !
Bien sur ces femmes n’arrivent jamais en, retard à la sortie de l’école, ont un intérieur parfaitement rangé et décoré avec soin. Upchurch a des faux airs de Wisteria Lane où vivent des gens comme il faut, pas de vilains secrets derrière les rideaux des maisons, non …

Lorsque Kate est invitée à déjeuner par Kitty, l’une de ses femmes idéales, elle lui confie qu’elles ont un ami commun et qu’elle a des choses à lui confier. D’abord surprise, Kate se rend tout de même chez sa voisine et s’étonne qu’elle ne réponde pas aux coups de sonnettes répétés des jumeaux. Elle s’aventure seule dans la cuisine où elle découvre le cadavre de Kitty !

Son implication dans l’affaire aurait pu se terminer là si l’inspecteur ne semblait pas aussi incompétent et si l’assassinat de sa voisine n’éveillait pas en elle tant de questions, faisant même ressurgir cette personne du passé.

Au cours de son enquête, Kate va découvrir que sous les belles apparences se cachent bien des choses peu avouables. Aidée de sa meilleure amie Jane, Kate renoue avec sa vie d’avant, celle où elle ne passait pas à jouer, ranger, laver et consoler. Car, si elle aime ses enfants plus que tout, cette ancienne New Yorkaise a eu tendance à s’oublier, au cours de ses dernières années.

" Crimes et couches-culottes " mélange les genres et donne à réfléchir sur la vie de femme. Qu’est ce qu’une bonne mère ? N’accorde-t-on pas trop d’importance aux apparences ?
Le ton avec beaucoup d’humour.
Un roman très agréable qui se lit rapidement.

A noter que  Jennifer Weiner est  aussi l’auteur de "chaussures à son pied", adapté au cinéma sous le titre " In Her Shoes " avec Cameron Diaz, Toni Colette et Shirley McLaine. J'en parle ici

*Alors que je feuilletais le roman en attendant ma mère à la caisse de mon supermarché, j’ai vu une femme me sourire bêtement comme si je lisais le dernier Harlequin ou tout autre roman qui ne serait pas casse-tête. Vous savez, le genre de grimace qui dirait « gentille fille »…

Commentaires

  • Alors là ne pas juger un livre à sa couverture je suis bien d'accord (et j'en suis une des victimes;)) Celui-ci est sur ma liste depuis qq jours, tu m'as donné envie de le lire.
    gros bisous, je tape le mail... !

  • Et bien la prochaine fois, feuillette un Harlequin avec un Kant dans ton panier - ou l'inverse. Ca devrait la dérouter un peu :)

  • @Mam'zelle, c'est vrai que la couverture peut guider mais en même temps, certains éditeurs ne sont pas toujours capables de mettre les écrits en valeur !

    @Titania, c'est peut être la solution :D !

  • J'adore la petite anecdote de la fin, très très révélatrice ! J'ai eu droit à ça avec mon mémoire sur Vous avez un message :-) On juge les gens en 2 secondes, c'est la vie ! Moi j'aime bien troubler les gens comme le dit Titiana en mélangeant trucs intellos et oeuvres méjugées !!

  • J'aime beaucoup la petite remarque de fin, tellement révélatrice de la société dans laquelle on vit ...
    Pour autant pourquoi ne pourrait-on pas lire de la chick litt en alternant avec de la littérature un peu plus mais un peu plus quoi d'ailleurs car après tout chaque style à ses avantages et ses inconvéniants et l'important n'est-il pas de passer un bon moment en compagnie d'un livre?

  • @Coralie Marie, c'est dingue comme les gens sont capables de juger en moins de deux !
    Pourtant, on sait tous que ça vaut rien mais ...
    Tu avais présenté ta thèse comment ? Quel en était le thème par rapport au film ?
    Parce que je suis sure qu'il y a nombres de pistes à explorer , notamment la communication avec ce film ;) !

    @Elodie, je suis tout fait de ton avis ! Je lis ce dont j'ai envie, je souffre parfois d'une certaine image et après ? Ce n'est pas parce que je suis capable de lire Kant que c'est ce qui me détends...

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