De ma classe de quatrième et de ma prof d’anglais au fort caractère, il me reste entre autres, le souvenir de mes 15ans, fêtés à London et un faible pour la famille Clinton, particulièrement Hilary qui a depuis belle lurette conquis sa place de future présidente dans mon esprit.
Obama a beaucoup de charisme ce qui d’ailleurs me perturbe un peu mais je suis avec attention le parcours des candidats et les primaires américaines...
Née le 26 octobre 1947, elle est l’aînée d’une famille (républicaine !) de trois enfants. Elle grandit dans l’Illinois où elle fait figure d’enfant modèle tout au long de sa scolarité.
Encouragée par ces parents, Hilary, jeune fille intelligente fait ses études à l’université de Wellesley où elle sera l’un des premières étudiantes à prendre la parole à une cérémonie de remise de diplôme (promotion 1969) puis à Yale où elle fait son droit et rencontre un certain »Bill », qu’elle épouse en 1975 et avec qui, elle a une fille, Chelsea. Hilary n’est pas ce que l’on peut qualifier de « jolie fille », elle se cherche et privilégie déjà le savoir à l’apparence, n’est pas une pro du brushing et se fiche du dernier sac à la mode…
Devenue une avocate brillante, elle s’investit auprès des enfants : de la défense de leurs droits au système d’éducation, que soit via les activités des cabinets où elle travaille ou à travers des comités qu’elle préside alors que son mari est gouverneur de l’Arkansas. Bientôt, c’est la course à la maison blanche et c’est encore son image de femme « moderne » (entendez par là qui travaille, ne reste donc pas à la maison à élever Chelsea en entretenant son foyer… hum, hum) qui tranche avec celle de Mamie Bush préparant des cookies. Très impliquée dans la politique, elle s’engage auprès de son mari et participe notamment à un groupe de travail chargé de réformer le système de santé, en plus de sa fonction de First Lady.
Au moment de l’affaire Lewinsky, c’est sa dignité qui me frappe. Face au monde entier, elle est la femme trompée. Elle ne pardonne pas d’emblée à son mari, loin de là mais même blessée, même affaiblie, elle garde la tête haute. Et en sort grandie.
Dès 2000, elle se présente dans l’Etat de New York au poste de sénatrice et travaille dur pour emporter les suffrages. Il n’en faut pas plus pour relancer les rumeurs sur ces ambitions présidentielles.
Très souvent décriée pour ses choix professionnels ou pire, personnels (ne comptons plus le nombre de personnes qui ne la trouvaient pas assez bien coiffée, pas à la mode, etc.…), cette femme ambitieuse marque son époque et possède, selon moi, un parcours qui la place déjà comme une femme importante dans l’histoire politique des Etats Unis.
Ce qu’elle résume d’ailleurs très bien dans son autobiographie "Mon histoire" :
«Je ne suis pas née First Lady ni sénateur. Je ne suis pas née démocrate .Je ne suis pas née juriste, ni fémiste ni avocate des droits civiques. Je ne suis née ni épouse ni mère.
J’ai eu la chance de naître dans l’Amérique du milieu du XXe siècle- un lieu et une époque qui m’ont offert des choix inconcevables pour un grand nombre de femmes dans le monde d’aujourd’hui. J’ai grandi portée par une vague de bouleversements sociaux et j’ai participé aux luttes politiques de ceux qui voulaient redéfinir ce qu’était l’Amérique et son rôle dans le monde. »