Au début, il y a eu Dr Ross. Puis Carter et une profonde sympathie pour l'ensemble du personnel du Cook County. Puis un certain McDreamy-Dr Mamour à ses heures. Jack Shepppard, neurochirurgien sans sa blouse blanche et perdu sur une île et enfin, Gregory House.
La collection Blanche (des romans Harlequin puisque le but, je vous le rappelle, est de découvrir ces éditions dans la joie et la bonne humeur pour un été léger et ) semblait faite pour moi, avec ce slogan, so alléchant : Passions et ambitions dans l'univers médical !
Et dans une logique typiquement féminine, j'ai opté pour deux histoires (car il faut savoir qu'un roman Blanche, ce sont deux histoires bien distinctes d'environ cent cinquante pages, dans un seul livre) qui se déroulent ... à la campagne ! Cherchez l'erreur.
- Un désir secret de Sharon Archer
Lui, Matt Gardiner, médecin généraliste dans le bush australien, divorcé, un fils adorable. Evidemment, terriblement séduisant. Elle, Caitlin Butler- Brown, vétérinaire itinérante, célibataire, porteuse d'un secret de famille bien lourd à porter. Plutôt jolie puisque elle reste attirante même lorsqu'elle aide une jument à mettre bas. Caitlin doit séjourner dans une maison d'hôte que gère Doreen, la mère "nourricière" de Matt (on ne dit pas "adoptive", l'auteur tient à son expression vieillotte) qui est aussi sa tante. Sauf que Doreen n'est plus en contact avec le père de Caitlin depuis des années, ne sait pas qu'elle a une nièce et que son frère est malheureusement décédé, a demandé à sa fille, avant de mourir, de présenter ses excuses à sa soeur, pour les disputes passées. Vous suivez toujours ?
Ma première déception harlequinesque ! Comme dans un mauvais épisode des Feux de l'amour, nos personnages se sentent attirés l'un par l'autre, échangent même quelques baisers tout en se répétant qu'il ne faut pas succomber à cette passion dévorante, toutes les deux pages. Un secret de famille même pas si énorme que ça au final. Sharon Archer ne maîtrise pas complètement le format court, les répétions, marque de fabrique des éditions sont nombreuses et l'intrigue s'enlise. J'ai même eu la surprise d'un saut dans le temps, avec un passage que j'imaginais le soir (ce que j'avais cru comprendre) et qui se déroulait ... le matin. Tout est bien qui finit bien mais qui en doutait ? Même les passages médicaux sonnent faux comme si l'auteur voulait à tout prix caser sa liste de vocabulaire correspondante... Mouarf, mouarf ...
- Le défi d'un médecin de Debby Giusti
Retour aux Usa. Sterling et Atlanta, en Georgie. Le Dr Allison Stewart travaille en laboratoire, sur un test de dépistage qui permettrait de déterminer si une personne est porteuse de la maladie de Creutzfled- Jakob. Trois lots de sang provenant de Sterling étant positifs, Allison décide d'aller sur le terrain pour enquêter et apporter les preuves qui permetteront à ces recherches d'être validées. Alors qu'elle loge dans la seule auberge du coin, un feu se déclare, la belle est coincée dans sa chambre quand Luke Garrison se présente, sur le bord de la corniche (une rose entre les dents) pour la sauver. Il vit seul, avec sa petite soeur Shelly, autiste et sa tante Bett. La famille Garrison a du faire faire face à de nombreuses tragédies et tous les trois habitent en dehors de la ville, dans la ferme familiale. Très vite, Allison expose les raisons de sa venue à Luke, journaliste à ses heures perdues qui l'accompagne lors de ses investigations.
Enfin des intrigues qui tiennent la route ! Celle du fameux test, liée à la contamination possible des habitants de la région, puis l"origine criminelle de l'incendie qui réveille de vieux soupçons à l'encontre de Luke. Contrairement aux personnages précédents, on sent naître progressivement, un doux sentiment (je parle déjà comme une habituée) entre nos deux personnages. Tout se passe naturellement. Même lorsque Luke sauve Allison, de l'attaque d'un cerf en chaleur, particulièrement méchant (ce qui vous pose un homme, non ?). Les vrais coupables sont démasqués, la région peut dormir tranquille puisque la contamination ne concerne que quelques personnes bien précises et une demande en mariage est faite. Le dénouement parfait selon Harlequin. Ce qui peut nous paraître un peu rapide ou même simplet à ce stade de l'histoire mais j'imagine, aisément, nombres de lectrices régulières, qui les achètent pour ça, pour être sures de lire un happy end.
Vous l'avez compris, j'ai un peu de mal à être vraiment critique envers ces romans. Les intrigues sont répétitives et souvent clichées (je vous conseille la note très juste et très drôle, de Fashion, ici) , le style pas toujours à la hauteur, les répétitions nombreuses et pourtant, je comprends parfaitement l'addiction de certaines femmes qui prennent plaisir à découvrir de nouveaux romans, tous les mois dans leurs supermarchés. Je me souviens, d'une mère de famille, dans la file de la caisse, à côté de la mienne. La cinquantaine, une bouille sympathique, elle n'avait pas hésité à se plonger dans un roman sentimental à la couverture bien caractéristique en attendant son tour. Elle avait l'air heureuse, elle souriait en lisant les premières pages au milieu de la foule anonyme et grincheuse, elle était dans son monde et mon dieu qu'elle avait bien raison !
All we need is love !
Commentaires
Mouais, pas trop mon truc.
En Espagne, Harlequin aime les ranchs, les soirées dans des hôtels luxueux, et ça a l'air toujours aussi kitsh ;)
PS : J'ai changé de blog.