Georgina Kincaid est de retour

Il y a quelques mois, je vous parlais du premier tome de "Succubus", une série de l'américaine Richelle Mead. Si j'avais apprécié son style et ce drôle d'univers mélangeant fantastique et vie moderne à Seatte, j'avais quelques réserves sur certains aspects de l'histoire, notamment la nature de succube de l'héroine qui est obligée d'avoir des relations sexuelles avec des humains afin de leur voler leur énergie, pour surivre et les scénes olé-olé qui pouvaient venir perturber la lecture.

Eh bien, le second opus est encore plus riche de ce côté-là. Je pense que l'éditeur de Richelle a du lui dire de mettre le paquet pour accrocher son lectorat. L'intrigue est toujours faiblarde et l'arrivée d'un nouveau personnage a failli me faire refermer le roman plus d'une fois.

Malgré tout, j'ai poursuivi ma lecture.

Pourquoi ? Pour Georgina, notamment. Cette femme est partagée entre sa nature et ce qu'elle ressent, son passé, ses péchés et l'équilibre qu'elle essaie, tant bien que mal, de trouver. Elle n'est pas sans rappeler une certaine Buffy qui devait elle aussi assumer son existence compliquée. Et c'est ce que j'aime dans les romans de bi-lit : au délà de la nature fantastique des personnages (vampires, loups-garous, sorcières, succubes, sidhe-seer), se cache des héros profondément humains, complexes et soignés par leur auteur.

Je ne reviens pas sur Succubus Nights qui est hautement oubliable mais si vous êtes intéressés, je vous conseille la lecture de l'avis de Filipa.

Mais je vous propose de nous installer à l'une des tables du café de la librairie de Georgina pour déguster un moka blanc et parler sans fin du troisième tome qui marque un réel tournant dans la saga.

Quelques spoliers sur les tomes précédents deviennent inévitables, je préfère donc vous prévenir et vous conseiller de ne pas lire la suite de cette longue note si vous ne souhaitez pas découvrir les détails des aventures de Georgina ...

Rien ne va plus pour Georgina, même sa liaison avec le célèbre Seth Mortensen ! Déjà, pas de sexe entre eux: Georgina étant un succube, elle pourrait tuer son amant par mégarde. Ça calme les ardeurs les plus motivées ! En plus, même se voir devient difficile: Seth est obsédé par son dernier roman, et Georgina doit jouer les mentors pour une nouvelle recrue vraiment pas douée. Et enfin, il y a Dante, cet interprète de rêves bien enjôleur que Georgina est obligée de consulter, car une entité malveillante s'en prend à elle durant son sommeil. Du coup notre succube fait face à un double défi : reprendre le contrôle de sa vie amoureuse, et lutter contre un terrible ennemi. Si elle venait à échouer, le monde des mortels pourrait bien ne plus jamais connaître le sommeil !

Succubus Dreams se déroule pendant les fêtes. Love is all around et on pourrait croire au happy end ... L'arrivée d'une nouvelle succube va amener notre héroine à se souvenir, une fois de plus de son passé. S'y ajoute des rêves étranges où son alter-ego devient mère ce qui est impossible pour Georgina . Et pourtant, ce désir est bien présent, sa relation avec Seth semblant de plus en plus sérieuse.

Il suffira de peu pour la faire basculer et nous découvrons une succube déchirée entre ses envies et ses devoirs. La jeune femme est hantée par ses actes passés et ses regrets. Coment trouver un équilibre dans le présent ?

Pauvre Georgina ... Comment ne pas être touché par son personnage ? Les rebondissements de fin de roman laisse présager des choix bien cruels pour la suite.

J'ai vraiment hâte de lire la suite, comme Filipa et Francesca.

Succubus nights et Succubus dreams, de Richelle Mead, chez Bragelonne.