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  • 3 Bonnes raisons d'aller voir "Elle l'adore".

    Elle l'adore, premier film de la réalisatrice Jeanne Herry est sorti mercredi dernier et voici mes 3 bonnes raisons pour vous rendre en salle, vous aussi.

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    • L'intrigue : l'idée de départ.

    Elle l'aime, elle l'adore ... Le titre du film fait référence à la chanson "La groupie du pianiste" ( ce qui est déjà un très bon clin d'oeil pour moi)  et comme Michel Berger, nous nous demandons jusqu'où Muriel irait pour soutenir son idole, le chanteur Vincent Lacroix. Lorsque son idole débarque en plein milieu de la nuit avec une mission de la plus haute importance à lui confier, notre esthéticienne ne se doute pas encore du drame qui s'est produit chez son idole, ce soir là et des conséquences. Elle accepte sans en demander plus et commence une incroyable succession de rebondissements, quiproquos et interrogatoires qui maintiennent un suspens constant jusqu'au final surprenant et somme toute, assez jouissif.

     

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    • Le mélange des genres

    Si le ton est résolument celui du polar ou du thriller, quelques éclairs de comédie percent ça et là et surprennent agréablement. On s'attend à quelque chose de sombre et on ne peut s'empêcher de rire, à certains moments. L'attention du spectateur est sans cesse sollicitée, il faut suivre le moindre fait pour bien comprendre l'enquête. J'aime particulièrement ce genre de film qui vous capte et vous fait oublier le temps. On on ressort un peu sonné mais heureux d'avoir été embarqué.

    • Les prestations des comédiens

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    La presse a beaucoup parlé ( à raison) de Sandrine Kimberlain, elle "porte" le film et son personnage de Muriel qui devient tellement crédible. Il y a une scène particulièrement forte lors d'un interrogatoire qui cloue le spectateur dans son fauteuil et montre tout le talent de Kimberlain. Mais il ne faut pas oublier Laurent Laffite  qui réussit, sans chanter une seule fois, à incarner ce chanteur célèbre et adulé. Comment ne pas penser à Patrick Bruel ou encore Julien Clerc, le père de Jeanne Herry ?

    Ses  changements d'humeur sont glaçants et l'on se demande quelle aurait été notre réaction si, cette nuit, nous avions été nous aussi confronté à un tel dilemme...  Les seconds rôles encadrent parfaitement notre duo. Sur ce le moment, j'ai douté de la nécessité pour les policiers d'avoir une vie privée intégrée à l'intrigue mais le puzzle s'emboite parfaitement et chaque chose a son utilité. 

    Original, grave et drôle, avec une intrigue juste, accrocheuse et prenante, des acteurs percutants,  Elle l'adore vous surprendra là où vous ne l'attendiez pas.

    Mon coup de coeur de la rentrée.

     

  • Bilan de l'été (dernière partie) : lectures d'août

    Des romans en grands formats pour ce mois.

     

    • Le club de la petite librairie de Deborah Meyler (City éditions) est une légère déception. J'avais imaginé une intrigue plus centrée sur la librairie en elle-même et ses implications alors que l'on suit plutôt le parcours de l’héroïne, Esme, une étudiante anglaise fraîchement débarquée dans la grosse pomme. Lorsqu'elle se découvre enceinte, son petit ami choisi de la quitter sans rien savoir de sa prochaine paternité. Déterminée à garder l'enfant et subvenir à ses besoins, elle déniche un petit job dans une librairie d'occasion qu'elle fréquente. L'excentrique George en est le propriétaire et Luke, le discret guitariste, l'employé. Les longues heures de travail permettent les échanges entre l'équipe de la boutique et les clients, chacun y allant de son avis sur la situation de la jeune femme, la soutenant du mieux possible. Au fil des mois et des allers et retours de Mitchell, Esme va petit à petit affiner ses choix et tracer sa route ...

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    Tout ce qui lié à la boutique et aux clients est passionnant, le lecteur est plongé au milieu des livres anciens et les réflexions qui concernent notre consommation des livre,  la survie des magasins spécialisés, sont bienvenues. Les personnages sont soignés mais j'aurais aimé que Luke soit plus présent par exemple. Il y a de jolis passages entre lui et Esme qui disparaissent malheureusement sous les pensées de l’héroïne, parfois agaçantes (on sent très bien dès le début que ce Mitchell ne lui apportera rien de bon ...).

    De très bons passages et observations de l'auteur donc, sur la vie, New York, la musique ou encore les livres évidemment, qui sont un peu ternis par cette relation entre Esme et Mitchell qui ne mène à rien. Au final, un sentiment mitigé pour le lecteur et c'est dommage ...

     

     

    • La merveilleuse boutique de crèmes glacées de Viviane d'Abby Clements (Prisma) voyait son bandeau le présenter comme le roman de l'été et j'ai été, là aussi, un peu déçue par son intrigue.

     

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    La mort de leur grand-mère survenant de manière brutale et inattendue, Anna et Imogen sont encore plus surprises lorsqu'elles découvrent qu'elles héritent de la boutique de crèmes glacées de la vieille dame. Autrefois, rendez-vous incontournables de la plage de Brighton, l'établissement a besoin d'un sérieux coup de neuf pour attirer, de nouveau, les touristes de la région. Abandonnant leurs vies et attaches respectives, les deux sœurs acceptent le challenge et se lancent dans cette nouvelle aventure avec passion et énergie mais sans expérience ...

    Certes, l'ensemble est frais et léger, on s'attache à la petite boutique, on suit les projets des sœurs, on tremble à la tentative de rachat, on sent bien que le prof de surf n'est pas insensible au charme de l'une d'entre elles mais ça s'arrête là, pour moi. Il manque clairement un petit supplément d'âme. Ce n'est pas le style qui est en cause puisqu'il est fluide et correspond bien à ce que l'on peut attendre d'un roman de ce genre mais bien les maladresses et faux rebondissements de l'intrigue. Il manque un peu d'humour et de dérision aussi.

    Si le courant n'est pas passé entre lui et moi, le roman a su conquérir le cœur d'autres lectrices comme Sisi de Beauregard et je vous invite à lire sa chronique (positive) ici.

     

    • Muchachas 3 de Katherine Pancol (Albin Michel)

    Dernier volet de cette trilogie qui n'en est pas une, Muchachas 3 apporte une conclusion aux intrigues en laissant une porte ouverte sur la suite ...

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    Après avoir laissé Stella en souffrance à la fin du premier opus, qu'il est bon de la retrouver, plus combattante que jamais. Si Léonie ne peut réagir, ce sera à sa fille de prendre leurs vies en main et d'affronter Ray Valenti. De son côté, Joséphine héberge la bouillonnante Hortense et ses créations alors que Gary se réfugie sur ses terres ... Là aussi, on remplit les blancs, des liens se forment et on referme le roman en attendant déjà une suite ! C'est que le lecteur est gourmand et avide de savoir comment va évoluer la vie de ses personnages devenus si familiers au fil des pages tournées ...

     

     

     

    • L'appel du coucou de Robert Galbraith (Grasset) est mon coup de coeur du mois. Ce roman policier a été d'abord été publié sous le nom d'un certain Robert Galbraith. Rapidement, le secret a été révélé, il s'agit en fait du nouveau livre de JK Rowling, la célèbre auteure de la saga Harry Potter.

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    Dans un genre différent mais avec le talent que l'on connaît, Rowling nous dresse le portrait d'un détective peu commun, Comoran Strike, ancien héros de guerre qui a perdu une jambe en Afghanistan, au bout du rouleau. Notre colosse croule sous les dettes et vient de se séparer de sa petite amie. C'est alors qu'il voit arriver une secrétaire intérimaire motivée et une nouvelle affaire proposé par John Briscow le frère d'un ami d'enfance.  Il y a quelques mois, sa soeur Lula Landry a été retrouvée morte, au pied de son immeuble après une chute mortelle du balcon de son appartement. Après enquête, la police a conclu à un suicide ce qui est loin de satisfaire son client qui soutient la thèse d'un meurtre. Comoran décide de prendre le dossier et d'explorer toutes les pistes possibles.

    De facture classique, ce whodunit ne révolutionne pas le genre. On peut même être las de relire plusieurs fois les mêmes témoignages et pourtant, la clé de l'énigme se cache dans ces indices maintes fois étudiés. L'étude des motivations de chacun des personnages impliqués nous présente une certaine société privilégiée qui cherche la reconnaissance dans l'argent et la médiatisation. La bonne surprise de ce roman est le duo formé par Strike et son assistante Robin. Très différents, ils vont finir par se compléter et puisque JK Rowling a annoncé qu'il s'agissait d'une série de romans à venir, nous allons avoir la chance de les retrouver rapidement. Il y a là un réel potentiel pour développer des intrigues policières solides et intéressantes, à la sauce anglaise si délicieusement reconnaissable ...

  • Bilan de l'été (deuxième partie): lectures de juillet

    Il était une fois un billet partiellement écrit qui n’attendait que quelques lignes pour être publié. La blogueuse bien occupée, le laissa reposer mais une vilaine sorcière vient l'effacer. Bien malheureuse, la blogueuse qui a plus d’un tour dans son sac, se retroussa les manches et décida sans plus attendre, de le réécrire ...

    Sur l’ensemble des romans lus au mois de juillet, deux gros coups de cœur se détachent :

    • Attachement de Rainbow Rowell  (Milady) ou la comédie romantique que vous allez adorer lire !

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    On retrouve ce qui fait le charme des rom-coms  américaines que nous aimons tant et que l’on prend temps de plaisir à revoir les soirs de déprime parce que les héros sont un peu comme nous , qu’ils font des erreurs et que l’on aime douter d’un happy end pourtant assuré.  Certaines maladresses peuvent être présentes, elles ne rendent que l’intrigue plus touchante et c’est ce qui se passe avec le premier roman de l’américaine décidément douée pour conter des histoires que l’on n’oublie pas.

    Nous sommes en 1999 et l’internet a fait une entrée remarquée dans les locaux du Courrier. Impossible de savoir si les employés travaillent à leur prochain papier ou jouent en ligne. Ils pourraient même échanger des mails personnels ce qui contrarie la direction qui engage Lincoln pour installer un nouveau système, capable de surveiller les diverses activités. Lorsqu’un mail tombera dans ce dossier, notre informaticien devra en alerter les personnes concernées.  Voilà un job en or puisqu’il permet à notre geek d’éviter la vie d’un bureau et ses interactions sociales et il peut à son aise profiter de la nuit pour travailler. Lorsqu’un mail plutôt amusant tombe dans sa boite, il se surprend à le lire et à s’en amuser. Il serait dommage d’en interrompre les auteurs, Beth et Jennifer, deux copines rédactrices, au sens de l’humour aiguisé. Lincoln ne dit rien et se prend au jeu, il va suivre la correspondance et découvrir la vie des jeunes femmes et s’y attacher …

    Enième version de Vous avez un message, Attachement ne révolutionne pas les codes du genre mais apporte une réflexion intéressante sur la difficulté à s’intégrer dans sa vie d’adulte, créer ses propres envies en laissant ce qui nous rassurait  jusque là comme le réconfort du foyer de la mère de Lincoln.

    Mails, humour , amitiés et amour sont au rendez-vous ! A lire aussi, l'avis de Laura, ici.

    • La blancheur que l’on croyait éternelle de Virginie Carton (Stock) ou le roman qui fera du bien aux cœurs des trentenaires célibataires (mais pas que).

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    Elle aime les films de Romy Schneider , lui, Deauville avec Trintignant. Plongés dans leurs mondes, il faudra bien des rebondissements et détours pour que nos deux héros se rencontrent…

    Avec finesse et justesse, Virgine Carton dresse le portrait d’une ultra moderne solitude (Souchon un jour, Souchon toujours )  qui voit les êtres connectés au monde et pourtant incapables d’aller vers les autres. Coincés dans leurs idéaux, plombés par leurs hésitations, Mathide et Lucien vont devoir aller aux devants de leurs désirs. A la fois mélancolique et drôle, ce roman fait écho à des sentiments universels. Entre souvenirs trop présents et futur si proche, voilà un livre qui fait du bien au cœur et à l’âme.

    Rafraichissant et assurément mon coup de cœur cet été. A lire aussi cette chronique

     

    Mais aussi :

     

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    • S’abandonner à vivre de Sylvain Tesson (Gallimard). Un recueil de nouvelles passionnant qui regroupe les réflexions de l’auteur sur notre société, on y sent l’influence de ses nombreux voyages. On en ressort à la fois groggy et fort de cette lecture peu commune.

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    • Un été avec Louise de Laura Moriarty (Pocket)  qui retrace le premier été new-yorkais de Louise Brooks, chaperonnée Cora Carlisle , une femme plus respectueuse des convenances que la jeune femme avide de nouvelles expériences.  Pendant que la première découvre le monde du spectacle à ses cours de danse, la seconde revient sur un passé trop longtemps enfoui et nous permet de prendre toute la mesure de l’évolution de la condition féminine.  Un récit passionnant qui pétille et vibre au rythme des comédies musicales de Broadway !

     

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    • Belle arrière grand-mère de Janine Boissard. La suite de la suite de la suite (…) des aventures de Babou, du Pacha et de leur tribu. On plonge dans le roman comme on retrouve une maison de famille, on s’installe dans la canapé moelleux en se délectant des intrigues, on vient se réfugier dans la cuisine au pied du chien quand une vie s’en va et on savoure la bonne humeur retrouvée et la résolution des problèmes. Quelques passages superflus peut-être mais le plaisir de suivre une famille sur des années et cela n’a pas de prix.

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    • J’ai un problème avec mon cou (et autres considérations sur la vie de femme) de Nora Ephron est la mini déception du mois. Emprunté à la bibliothèque, je me réjouissais à l’idée de  me délecter de la plume de cette scénariste –réalisatrice- productrice de mes comédies romantiques préférées et s’il y a des passages franchement drôles , le soufflé retombe rapidement et ces fameuses considérations ne parleront qu’aux vraies new-yorkaises . Dommage.  

     

     

  • Bilan de l'été (première partie)

    Rentrée, nouveau mois, nouvelles résolutions et crayons neufs. J'aime le mois de septembre et cet été indien qui s'étire en longueur, les rayons de soleil encore. On reparlera de l'automne en temps voulu mais avant, il me faut partager avec vous, mes derniers coups de coeur des deux mois écoulés, en commençant par deux films et une série avant de dresser la (longue) liste des romans lus et aimés.

     

    Au ciné :

     

     

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    • Le conte de la princesse Kaguya, dernier film d’animation des studios Ghibli a retenu mon attention. Adapté d’une légende japonaise, un homme découvre une petite fille dans une pousse de bambou, qu’il va recueillir avec sa femme. Persuadé qu’elle est une princesse, il va l’élever comme telle et lui faire quitter la montagne pour la ville et les carcans d’une éducation rigide. Rapidement, l’enfant puis la jeune fille si pleine de vie va se rebeller contre ce système puis se soumettre, ce qui aura une conséquence inattendue … Nous ne sommes pas chez Disney et il faut bien garder à l’esprit qu’il s’agit là d’un conte ancien donc peu adapté à notre époque, néanmoins,  j’ai été agréablement surprise de découvrir une attitude plutôt féministe  de l’héroïne qui ne se laisse pas enfermer facilement et qui lutte de toutes ces forces contre le modèle souhaité par son père. La nature et sa préservation sont présents aussi, comme souvent avec les studios Ghibli. Esthétiquement, le rendu est très beau, à l’ancienne, comme tracé au fusain et à l’aquarelle, je pense notamment à une scène de course dans un bois ou aux cerisiers en fleurs au printemps, c’est magnifique et très poétique. Malgré l’issue dramatique, il se dégage un fort sentiment de vie et c’est ce que je veux en conserver.

     

     

     

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    • New York Melody dont je parle ici reste ma pépite de l'été, le "feel good movie" qui fait du bien rien que d'y repenser. Le film est simple mais attachant, la bande originale m'accompagne quotidiennement et j'aime que l'intrigue n'aille pas là on l'attendait. Vivement sa sortie en dvd !

     

     

     Du coté de la tv :

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    Grâce à sa diffusion sur M6, je suis devenue accro à la série Scandal de Shonda Rhimes, la créatrice d’un autre show à succès, Grey’s Anatomy. Evidemment, je dois être une des dernières à succomber mais avoir plus d’une saison de retard m'a permis de savourer les épisodes, tout au long de l'été.

    A Washington, le nom d’Olivia Pope est une référence. Si vous avez un problème à faire disparaître avant que la presse ou la justice ne s’en empare, c’est à elle (et son équipe) qu’il faut s’adresser. Autrefois conseillère auprès du président des Etats-Unis, Fitzgerald Grant, elle entretient une relation avec ce dernier et participe régulièrement aux réunions secrètes de la Maison Blanche.

    Délicieusement addictive, cette série peut vous faire perdre vos repères, les dessous de la vie politique de Washington sont exposés et chacun cache un secret. Très bien construite, l’intrigue monte en puissance (notamment pendant la saison 1 qui comprend 7 épisodes et qui se révèle meilleure à chaque épisode), elle reste mon coup de coeur de l'année.   A dévorer sans modération !