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Poche - Page 2

  • Mon été avec Daphné #2 : Rebecca, La crique du français et La maison sur le rivage

     

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    A la faveur de l'automne, qu'il est bon de se souvenir des heures de lecture ensoleillées, au calme dans une chaise longue, dans le jardin ...

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    • Rebecca

    Lorsqu’elle écrit Rebecca, Daphné Du Maurier a 30 ans, elle est mariée, mère de famille et si elle a déjà été publiée, aucun de ces romans n’a encore connu le succès que va connaître celui-ci. Reconnue pour son travail d'auteure, dans son pays et même au-delà. Hollywood viendra même à elle avec Alfred Hitchcock qui adaptera même le roman pour le cinéma comme il le fera avec  L’auberge de la Jamaïque ou la nouvelle Les oiseaux. Daphné aura du mal, cependant, à se défaire de cette image romantique qui sera attachée, à tort, à ce livre.

    La narratrice travaille comme dame de compagnie de Mme Van Hopper. Elles sont sur la côte d’Azur quand elles rencontrent Maxime De Winter, veuf depuis peu. Malgré la différence d’âge mais aussi de milieu, la jeune femme et Maxime nouent une relation qui se voit menacée par un éventuel départ des deux femmes pour l’étranger. Ne pouvant se résoudre à être séparé de son amie, De Winter propose de l’épouser et de la ramener en Angleterre . Si elle ne sait rien de la vie qu’il les attend, la narratrice est charmée par Manderley, le vaste domaine de son époux sur lequel règne l'effrayante gouvernante Mme Danvers.  Rapidement, la nouvelle Mme De Winter réalise que le fantôme de la première femme de Maxime, plane sur la vie au domaine. Rebecca était celle qu’elle n’est pas et si peu sûre d’ell-même, la jeune femme va devoir faire face à la présence obsédante de la disparue…

    Comme beaucoup, c’est avec ce roman que j’ai découvert Daphné et j’ai été emportée par l’ambiance qui se dégage de ses pages. Avec une écriture vive et précise, Daphné dresse le portrait de ses personnages et tisse une intrigue aussi fascinante qu’envoutante.  La nouvelle traduction est sortie au printemps et c’est avec celle-ci que j’ai réalisé cette relecture. Je regrette que les passages manquants dans la précédente édition ne soient pas indiqués dans ce livre, ils apportent pourtant un autre éclairage sur une scène clé de l’intrigue.  

    Rebecca est un roman fort qui figure parmi mes préférés et que je recommande très régulièrement.

     

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    • La crique du français est un roman très différent de Rebecca. Ecrit au début de la seconde guerre mondiale, Daphné souhaite une intrigue moins sombre et propose, toujours avec des thèmes qui lui sont chers ( la mer, une belle maison où se réfugier, une héroine qui rêve de liberté alors qu'elle se sent enfermée dans sa situation), une intrigue passionnée et rafraichissante.

    Son héroine Dona St Columb fuit une existence londonienne vide et futile pour sa résidence de Navron, avec ses enfants. Au détour d’une de ses promenades, elle va la connaissance d’un pirate français qui pille les riches propriétés de la côte anglaise. Il représente cette liberté à laquelle elle aspire désespérément et leur liaison va l’entrainer dans de rocambolesques aventures qui se verront interrompues par le retour inattendu du mari de Dona, bien décidé avec ses amis, à capturer ce français qui vient les narguer sur leurs terres …

    La crique du français  emporte son lecteur, séduit par cette romance d’une autre époque qui constitue un coup de cœur pou moi. J’ai aimé retrouver ce que j’apprécie tant chez Daphné  à savoir l’étude de ses personnages et un décor si présent, avec cette petite touche résolument plus légère et entrainante.

     

     

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    • La maison sur le rivage , est, en comparaison avec La crique, un roman beaucoup plus sombre et tourmenté mais tout aussi captivant. Là encore, Les Cornouailles et une demeure de famille. Le scientifique réputé,  Magnus Lane a invité son meilleur ami Dick, à profiter d’un séjour au calme chez lui, en son absence. En effet, Dick qui vient de quitter son job dans une maison d’éditions, se voit pressé par son épouse, Vita, d’accepter un autre poste, aux Etats-unis. Néanmoins, Magnus lui propose une expérience inédite : tester les effets d’une nouvelle drogue qu’il vient de mettre au point. A peine le liquide avalé, Dick se retrouve projeté dans un passé vieux de plus de six siècles. A chaque nouvelle dose, il rejoint les mêmes personnes et y suit leurs intrigues sans pouvoir intervenir. Rapidement dépendant de ces voyages dans le temps, Dick doit composer avec sa famille venue le rejoindre et les conséquences inattendues de cette expérience. Mais peut-on jouer avec la science sans se bruler les ailes ? Le passé et le présent se mêlent au point de faire perdre toute raison à Dick …

    Cet autre roman est écrit plus tardivement dans la vie de Daphné. Inspirée par l’histoire de ce qui deviendra sa demeure, Kilmarth.  Il n’en faudra pas plus pour développer l’imaginaire de la romancière. La biographie Manderley for ever de Tatiana De Rosnay éclaire la lecture de l’œuvre de Daphné et apporte un plus à la compréhension du processus d’écriture. Là encore,  le sujet et l’atmosphère sont saisissants,  même si je leur reconnais quelques longueurs.

     

    Il me restera à vous présenter L'amour dans l'âme, le premier roman de Daphné que j'ai lu au mois d'août.

  • Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg ( J'ai lu)

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    C’est bien connu, les vieilles dames aiment partager leurs souvenirs, surtout quand elles sont dans une maison de retraite et qu’elles s’y ennuient profondément. Ouvrir le roman de Fannie Flagg, c’est se plonger dans le passé révolu et pourtant si présent de Ninny Threadgoode.

    Evelyn Couch peut vous le confirmer. Elle approche de la cinquantaine, la maison s’est vidée des rires des enfants et son costume de femme au foyer est désormais trop grand alors elle compense en mangeant.  Toutes les semaines, elle accompagne son mari à Rose Terrace, pendant qu'il rend visite à sa mère, elle patiente seule dans une salleoù elle se refugie et y rencontre par hasard cette octogénaire peu commune qui ne demande qu’à partager ses souvenirs et quelques gourmandises. Au fil de leurs rendez-vous, Evelyn va devenir proche des amies de Ninny et attendre impatiemment la suite de leurs aventures. Ninny de son côté, ravie de faire revivre les siens, va aussi redonner le goût de vivre à sa nouvelle amie.

    Dans les années 20, dans la petite ville de Whistle shop dans le sud d’Alabama,  Ninny est recueillie par la famille Theadgoode  et se lie d’amitié avec Idgie , la petite dernière. Cette jeune fille au fort caractère,  va décider de tenir le petit café au bord de la voie ferrée avec son amie Ruth Jamison et le fils de cette dernière. Véritable lieu de rencontre de la population, il est le théâtre des événements sociaux et économiques de l’époque comme la Grande Dépression de 1929, de la condition des femmes, de la ségrégation raciale ou encore de l’homosexualité féminine traitée ici, avec beaucoup de pudeur.

    Ces chroniques du passé sont interrompues par les bulletins de la gazette de Dot Weems qui regroupent les commérages du coin et le retour au présent d’Evelyn, qui va, petit à petit reprendre confiance en elle.

    Cependant, il serait dommage de résumer ce roman à seulement quatre femmes tant il déborde de personnages différents et originaux, solidaires entre eux à l'image d'Idgie et Ruth qui servent des repas chaud, à l’arrière de leur petit resto aux sans-abris et aux Noirs alors que le Klux Klux Klan rode.

    Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est de pouvoir suivre un même événement selon différents points de vue ou que la narration ne soit pas forcément chronologique. Un certain suspense peut alors prendre part au récit de Ninny qui est loin d’être fade et linéaire !

    A l’image d’Evelyn, il est difficile pour les lectrices, de ne pas se laisser gagner par l’enthousiasme communicatif de cette vie pourtant dure mais chaleureuse où chacun avait sa place.

    Je ne saurais vous dire combien il est réconfortant d'imaginer que de telles femmes puissent exister car malgré les larmes versées, il se dégage de ce roman une joie de vivre, un profond respect de valeurs justes telles que le courage, la générosité et l'amitié. Voilà qui donne furieusement envie de découvrir ses fameux beignets dont la recette figure à la fin du livre !

    Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Emy qui a publié son avis sur son blog .

     

    Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg chez J'ai lu, (1987).

     

  • Inventaire 08

    Parmi mes petits plaisirs de la rentrée, il y a cette pile de livres lus pendant les vacances que je contemple et que j’ai hâte de partager avec vous. Si je n’ai pas fait tout ce que je souhaitais pendant ces vacances ( c’est un peu le propre des congés finalement ? Entre deux siestes, un petit dîner entre amis et quelques promenades, qu’il est tentant de ne rien faire …), j’ai adoré chaque minute de ces longues heures de calme, dehors, le nez dans les romans ou bandes dessinées à me plonger avec délectation dans la fiction sans avoir à regarder la pendule …

    Je vous réserve des billets plus complets pour certains d’entre eux mais voici déjà quelques premières impressions de lecture, histoire de vous donner envie de revenir.

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    On commence avec Une lettre en été , retour à Cedar Cove 3 de Debbie Macomber, aux éditions Charleston

    Après un avis mitigé sur les deux premiers tomes, j’ai eu l’occasion de lire la suite et je dois reconnaître que la série s’améliore grandement : l’été est la pleine saison pour la Villa Rose et Jo Marie ne ménage pas sa peine pour satisfaire ses clients. Comme toujours Mark Taylor la seconde et la jeune femme en vient se questionner sur le passé de l’homme qui partage tant de temps avec elle. Le dénouement apportera de nouvelles interrogations et une furieuse envie de lire le prochain roman ! Du côté des pensionnaires, Ellie Reynolds est amenée à rencontrer ce garçon connu sur internet alors qu’un couple en crise se réfugie à  Seattle pour offrir une seconde chance à leur union ( cette intrigue est cependant plus invraisemblable).

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    Après mon coup de cœur pour Je peux très bien me passer de toi de Marie Vareille,  j’ai eu envie de découvrir son premier roman Ma vie, mon ex et autres calamités ( éditions Charleston) . Si son intrigue est plus que classique dans la chick litt ( sale journée pour Juliette, elle vient se perdre son boulot, son appartement et pire encore, se fait larguer. La vengeance est un plat qui se mange froid et un quiproquo en entrainant un autre, elle se retrouve dans un avion en partance pour les Maldives où elle espère reconquérir l’amour de sa vie qui a lâchement fui sous le soleil avec une autre. Elle y rencontre un homme pas tout à fait charmant qui va pourtant bouleverser le cours des vacances), cette comédie romantique se paye le luxe d’être franchement drôle et touchante.  Idéale pour combler un manque de soleil à l’automne, par exemple.

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    Du côté de la romance, la nouvelle Avis de tempête d’Angela Morelli  ( uniquement dispo en format numérique ) est à réserver pour une Saint Valentin enneigée au Québec, option rencontre inattendue avec un beau spécimen, romantique et attentionné de surcroit. Attachant mais décidément trop court.

    Les chroniques à venir ce mois-ci sur le blog concernent cette liste :

     

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    Les deux bandes dessinées de JP.Nishi  ( éditions Phillipe Picqiuer) , Paris le retour et Paris toujours où l’on retrouve son regard bienveillant mais juste sur notre vie dans l’hexagone  et les différences entre nos cultures japonaises et françaises. J’avais déjà lu et adoré A nous deux Paris, j’en avais parlé ici.

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    La meilleure d’entre nous de Sarah Vaughan ( Préludes) , l’histoire d’un concours  de pâtisserie en Angleterre qui pour voication de dénicher la nouvelle Kathleen Eaden, véritable icône ( imaginaire) qui lorgne du côté d’une Julia Child version gâteaux pour le côté rétro.  5 femmes et un homme vont partager des tranches de vies , parfois difficiles à avaler mais le plus souvent, réconfortantes et salvatrices.  Mon coup de cœur du mois d’août.

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    La comparaison avec le roman de Julie Powell, Julie et Julia qui a été adapté au cinéma avec Meryl Streep dans le rôle de Julia Child étant évident, j’ai eu envie de découvrir ce livre que j’ai abandonné au bout de 150 pages où l’héroïne se morfond sur sa vie new-yorkaise avec lourdeur et sans passion. C’est à se demander comment les producteurs ont pu y voir le potentiel pour le film. Le style est plus que plat et plus que la forme, c’est le ton qui m’a le plus dérangée. Un abandon donc , il y a tant d’autres bonnes lectures qui m’attendent …

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    La blancheur que l’on croyait éternelle (Stock) , second roman de Virginie Carton est une relecture pour moi et décidément un roman qui devrait être lu par tous les trentenaires célibataires un peu trop romantiques.

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    Pension Vanilos ( Le Masque) d’Agatha Christie est une nouvelle enquête du célèbre Hercule Poirot. Une pension d’étudiants est malmenée par une série de vols et dégradations étranges à priori sans conséquence. Lorsque l’homme à la moustache s’en mêle, une femme femme se suicide. Et si cette mise en scène cachait un secret encore plus grand ?

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    A propos de dame Agatha, j’ai tenté les adaptations graphiques du Crime du golf et L’affaire Protheroe, réunies dans l’intégrale bande dessinée  4 ( aux éditions Emmanuel Proust) Les détectives de François Rivière, Piskic et Norma. J’en ressors avec un avis mitigé.

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    Pour continuer ma découverte des romans de Daphné Du Maurier, mon été avec Daphné, j’ai choisi de lire son premier livre L’amour dans l’âme (le livre de poche)  qui parcoure le destin de quatre générations d’une même famille , les Coombe qui sont liés par leur amour de la mer. Peut-être un peu moins captivant que mes autres lectures, tout le roman est fouetté par les embruns de cette mer qui fascine et attire inexorablement. Les lieux et surtout l’ambiance recrée sont au cœur de l’intrigue ce que j’aime toujours particulièrement chez Du Maurier.  Je n’oublie pas non plus mon second billet de Mon été avec Daphné qui vient s’ajouter à la liste de notes à venir.

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    Enfin, j’ai terminé le mois avec une lecture commune avec Emy et les Beignets de tomates vertes de fannie Flagg, (également adapté au cinéma ) et qui plonge son lecteur dans la chaleur du sud de l’Alabama, dans le passé d’un café au bord d’une voie ferrée, auprès d’une galerie personnages hauts et couleurs et attachants. Rendez-vous le 10/09 pour nos billets sur nos blogs respectifs.

     

     

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    Si je ne suis allée au cinéma, j'ai adoré la série de la BBC, Partners in crime qui met en scène le couple de détectives Tuppence et Tommy Beresford, créé par Agatha Christie. Une sorte de " Club des cinq" version espionnage pour l'humour avec des intrigues bien ficelées.

     

    En espérant que votre rentrée s'est bien passé, je vous souhaite une bonne semaine .

  • Inventaire 07 - partie 1

    Le mois de juillet a été riche en lectures diverses et j'ai adoré enchaîner les romans.

    Ceux de Daphné du Maurier, à savoir ma relecture de Rebecca et mes découvertes de La maison sur le rivage et de La crique du français, feront l'objet d'un autre billet , Mon été avec Daphné #2.

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    • Fleurs sauvages de Kimberley Freeman, aux éditions Charleston (que j'ai eu la chance de gagner sur le blog de Coco )

     

    Deux destins de femmes fortes et courageuses : la première, Beattie Baxland avait bien des rêves quand elle a quitté l’Écosse, en 1929, avec son amant .

    La seconde, Emma Baxland-Hunter est la petite fille de Beattie. A Londres, elle est une danseuse étoile et consacre sa vie à sa passion. Jusqu’au jour où elle a un accident.

    Sur les pas de sa grand-mère, Emma va rejoindre Wildflower Hill,  découvrir le passé longtemps caché de son aïeule  et comment survivre aux plus terribles épreuves. Un roman passionnant qui  fait voyager ses lecteurs au plus profond des terres australiennes, à une époque où l’existence d’une femme est encore soumise à bien des conventions et préjugés. Dans la lignée du film Australia avec Nicole Kidman.

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    • Un printemps à la Villa Rose de Debbie Macomber (éditions Charleston)

     

    Veuve depuis peu, Jo Marie a repris la gérance d’une maison d’hôtes, à Cedar Cove. Elle accueille ses clients au sein d’un foyer chaleureux qui ne cesse de s’améliorer grâce à Mark, menuisier et homme à tout faire, devenu ami avec la jeune femme.

    Comme je le pointais avec le premier tome, là où le bas blesse, c’est avec les intrigues des personnes de passage qui, en trois jours seulement, voient leur situation s’arranger après parfois, des années de blessures. Que soit Annie qui découvre l’amour sous son nez ou Mary, atteinte d’un cancer qui retrouve son ex , Debbie Macomber manque de finesse pour rendre l’ensemble crédible. Reste Jo Marie qui doit faire son deuil de son mari mort au combat et le soutien maladroit de Mark.La bonne nouvelle, c’est que j’ai déjà lu la suite Une lettre en été et que Debbie rectifie le tir.

     

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    • Le bonheur côté pile de Seré Prince Halverson (Pocket)

    Dans un coin de Californie, Ella est heureuse de la vie qu’elle partage avec son mari Joe et ses enfants qu’elle élève comme les siens. Jusqu’à l’accident qui emporte Joe. En plus de sa peine, elle doit gérer le retour de la mère biologique des petits et la situation critique de l’épicerie familiale que son mari lui avait caché. Ella ne manque pas de courage et va affronter les épreuves et se battre.

    Ce premier roman sensible traite de la famille sous toutes ces formes. Comment vivre son deuil alors que tout rappelle l’être cher et son absence ? Comment relever la tête quand la femme qui a mis au monde ceux que vous considérez comme la prunelle de vos yeux , demande à faire partie de leur monde ? Comment garder les souvenirs et les traditions alors que l’entreprise ne demande qu’à progresser pour avancer ?

    Avec justesse, quoiqu’un peu facilement, l’auteure propose un petit roman d’été qui divertit.

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    • Entre mes mains, le bonheur se faufile d’Agnès Martin-Lugand (Pocket)

    Alors qu’elle est maintenant mariée et qu’elle s’ennuie dans son travail, Iris découvre que ses parents ont tout fait pour la détourner de sa passion pour la couture. Elle décide de suivre son envie et s’engage dans uns formation à Paris où, sous les conseils de Marthe, elle va se révéler.

    Intriguée par un article de presse qui présentait le fabuleux destin de l’auteure qui a abandonné sa profession de psychologue clinicienne pour l’écriture,  après le succès surprise de son premier roman Les gens heureux lisent et boivent du café, j’ai eu envie de tenter ma chance avec ce roman qui me laisse sur un avis mitigée. Toute la partie consacrée à la couture est passionnante, on ressent l’amour de l’héroïne pour les étoffes et la voir s’épanouir est un très bon côté du livre. Ce que je regrette, c’est la rapidité avec laquelle l’auteure met en place les intrigues et leurs résolutions. J’en ressors avec l’impression d’être frustrée par un manque d’émotions ce qui est dommage.

     

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    • Vaisseau fantôme et ombre noire, tome 5 des Cousins Karlsson de Katarina Mazatti ( Editions Thierry Mauguier)

    Véritables descendants suédois  du club des cinq, les cousins Karlsson me ravissent à chaque lecture. Chez leur tante Frida, sur une île, les quatre enfants sont livrés à eux-mêmes et s’en donne à cœur joie quand il s’agit de mener l’enquête. Avec  un thème différent selon les livres. Ici, l’écologie. A conseiller aux plus nostalgiques des aventures de Dagobert et sa bande et/ ou à glisser dans les mains du petit dernier.

     

     

    En juillet, j'ai aussi regardé deux saisons de deux séries mais ça, je vous le raconte demain ;). 

  • Mon été avec Daphné Du Maurier #1

    Après avoir dévoré l’excellente biographie Manderley for ever, de Tatiana de Rosnay, consacrée à Daphné du Maurier ( que je vous recommande comme LE livre de l’année tant la vie de l’auteure est passionnante et inattendue), j’ai eu envie de découvrir ces romans que je n’avais pas encore lus.

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    Comme j’ai la chance d’avoir une amie lectrice qui a eu la gentillesse de me prêter quelques exemplaires, j’ai commencé en juin la lecture de différents romans et passe un été avec Daphné, dévorant les livres, en puisant dans la bio les détails de leur rédaction.

    daphné du maurier,les oiseaux

     

    Au mois de juin, j'ai lu : 

                                                             

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    ¤ Les oiseaux (1952), dont la nouvelle du même nom inspira Alfred Hitchcock qui en fera la célèbre adaptation cinématographique, est un recueil très sombre, aussi mystérieux qu’angoissant qui explorent les recoins de l’âme humaine et qui frôle le fantastique. 

    Si Daphné a eu à subir, trop souvent,  cette image "romanesque", collée par son éditeur à la sortie de Rebecca, elle prouve ici qu’elle n’a pas peur d’aller plus loin dans la noirceur et chaque nouvelle est un bijou du genre. Le format court se prêtant particulièrement bien à un suspense qui enfle au fil de l’intrigue, la peur gagne le lecteur et l’ensemble est vraiment passionnant.

    J’ai particulièrement aimé Les oiseaux qui à partir d’un élément de notre vie de les jours, dresse le portrait d’une société quasi apocalyptique, rattrapée par cette nature qu’elle a si souvent maltraitée. Si l’intrigue se situe après la guerre, le texte n’a pas vieilli et conserve un caractère universel.

    Le pommier  est le récit subtil d’un homme récemment  veuf qui croit voir dans un arbre de son jardin, l’ombre de son épouse décédée …

    Le Vieux est à la lire absolument pour en saisir pleinement l’astucieuse chute !

    Enfin, Mobile inconnu lorgne du côté de l’intrigue policière qui peut rappeler celles d’Agatha Christie et qui pourtant, dans sa résolution, porte la touche Du Maurier.

    Ces nouvelles différentes et effrayantes éclairent d’un jour nouveau l’écriture de l’auteure et ses inspirations. Au-delà des thèmes développés, c’est tout le talent de Daphné du Maurier qui prend le lecteur à la gorge.

     

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    ¤ L’idée du bouc-émissaire  ( 1957) vient à Daphné du Maurier alors qu’elle est en France, pour des recherches pour un autre roman, en 1955.

    Elle flâne sur un marché lorsqu’elle croit reconnaître un ami de Tommy, son mari. Frappée par cet instant de confusion, elle réfléchit à cette image d’un homme qui rencontre par hasard son sosie et les conséquences qui pourraient découler de cette ressemblance fâcheuse … Elle choisit de placer son histoire en France, dans les lieux où ont vécu ses ancêtres. John, un professeur anglais, de passage en France rencontre son double français dans un bar. Le lendemain, ce dernier disparait, le laissant avec son chauffeur qui le prend pour le fameux Jean de Gué et l’amène vers le domaine et cette grande famille qui croit reconnaître le chef de famille. Si dans un premier temps, John s’amuse de cette nouvelle vie, il est rapidement dépassé par le caractère et le passé peu reluisants de Jean et s’il essaie de prendre la situation en main, il sera bien difficile pour lui de garder le secret …

    Pour les lecteurs d’aujourd’hui, le roman possède le charme rétro des années 50 , c’est peut-être même ce qui fait son charme. Cette famille est au cœur de sentiments forts, la belle image est sur le point de voler en éclats  car vie de Jean de Gué est une mascarade.  John réveille les passions et subit les répercussions des actes de son double, pendant la seconde guerre.

    Au-delà de son idée de départ, l’auteure va au près des sentiments humains et de ce qu'ils ont de plus noir. Si le lecteur est d’abord amusé par la situation et la crainte de voir John démasqué alors qu’il semble trouver une vague d’émotions qui semblent lui manquer dans sa vie anglaise, il est rapidement frappé par le drame qui se joue au sein du domaine.  

     

    A suivre : La crique du français, la relecture de Rebecca et La maison sur le rivage.