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Premier Août

Dans quelques heures, je vais savoir si grand-mère rime avec « cancer ».
Vous vous rendez compte, ma grand-mère ?
Il y a une faille dans l’espace temps, l’univers ne tourne plus rond, on veut associer ma grand-mère et le mot « cancer », "mamie" à la maladie.
Je cherche les mots, ils restent bloqués au fond de la gorge comme ce fameux nodule au fond de la sienne, quelle triste ironie !
J’ai peur, une peur panique qui se diffuse comme un poison au fil des heures.
Il a les mots : ceux de mes tantes, ceux de ma mère. Les regards aussi qui me disent « on ne sait pas, n’espère pas ».

La maison est la même que lorsque j’y venais petite fille.
Son armoire ouverte, le doux parfum s’envole dans la chambre.
Des choses ont changé, depuis quelques années et il y a même cette canne qui attend les visites au jardin…

Mon cœur bat. Vite, trop, mal.
Le sien aussi et j’ai lancé un « on pense à toi » quand elle est partie, j’ai pris mes habitudes de gamine en lui disant qu’on étaient avec elle, que si son médecin l’auscultait, je serais en train de rire derrière le paravant, rien que de la savoir en culotte…
On dit des choses bêtes quand on a peur.

Peut être parce qu’il n’y a pas de mots ?

Commentaires

  • Il n'y a pas de mots, il n'y a que des maux. Et le rire est un des ennemis de la peur.

  • Un seul conseil : ne te fais pas d'angoisse, attends calmement le diagnostic...

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