Si dimanche soir, le téléphone avait sonné, j’aurais compris. Je n’aurais pas été forcément prête à entendre la mauvaise nouvelle mais j’aurais compris.
Mais il n’a pas sonné et …alors c’est comme ça ? On continue de vivre en sachant que Papy va mourir ? Il semblerait que oui, du moins on essaie de suivre notre chemin le plus normalement possible puisqu’on ne sait pas, voilà ce que nous en avons déduit avec mes parents.
Je n’ai pas rêvé, je n’ai pas inventé les nouvelles de dimanche mais voilà, c’est comme ça, il se peut que nous soyons partis pour une drôle de période où tout est possible. Tout sauf une amélioration selon son médecin.
Mais ….Enfin …. Non parce qu’il …. Oui mais … que faire ? … on attend ? … Alors ça marche comme ça ?...
Vous vous souvenez quand nous étions petits, nous pensions que les adultes avaient réponse à tout, qu’ils savaient…
C’était faux en fait et c’est quand on l’a découvert que l’on est devenus à notre tour, des adultes.
Seulement je n’avais pas réalisé que je n’aurais pas les réponses à mon tour…
Dans ce flou artistique, j’ai réussi à prendre un rhume entre le soleil et la pluie.
Une petite voix me chuchote à l’oreille : « Bravo, Shopgirl, l’automne n’est pas encore là et tu as déjà de la fièvre ! ».
Le pire, c’est que la petite voix, c’est la mienne et non, celle de ma mère qui me conseille de mettre un pull, trois écharpes et deux bonnets sous mon manteau qu’il faut bien fermer sinon, on prend froid.
Du coup, je me réchauffe avec de bons souvenirs, la semaine dernière à la même heure, je retrouvais mes amis, nous avons parlé, beaucoup et de tout, refait le monde, nous sommes souvenus du 11 septembre, avons parlé de Vienne aussi, avons ri …
Pour quelques heures, nous avons été comme tout le monde, les distances ont disparu, seul comptait la terrasse du café ou les rues où nous marchions.
Aujourd’hui, nous sommes de nouveau reliés par téléphone ou internet et les kilomètres ont repris le pouvoir.
Du coup, je pense à toi qui dort peut être encore, à toi qui doit faire tes valises et régler les derniers détails pour ton départ, à toi qui est là bas, si loin, et que j’aimerais serrer si fort dans mes bras parce que je sais tellement ce que c’est que de perdre son chat, à toi aussi qui est à Paris et qui donne moins de nouvelles , à vous et à vous … à toi aussi qui m’a écrit cette si jolie lettre à laquelle je vais répondre très vite parce que la vie continue.
Encore et encore...
Commentaires
Je comprends si bien, étant passée par là... Tout ce que je peux te dire, c'est dis lui que tu l'aimes, vite, avant le moment... Fais lui tes adieux comme tu as envie de les faire, c'est la seule chose que cette incertitude t'offre, d'une certaine manière.
Courage :)
Je comprends si bien, étant passée par là... Tout ce que je peux te dire, c'est dis lui que tu l'aimes, vite, avant le moment... Fais lui tes adieux comme tu as envie de les faire, c'est la seule chose que cette incertitude t'offre, d'une certaine manière.
Courage :)
Je pense à toi, tu sais.
Je réponds très vite à ta lettre...
Bisous.
Titania, l'incertitude aurait alors du bon ?
Fanfan, quand tu auras le temps, pas de souci :) !