En faisant quelques achats au supermarché, je me suis surprise à regarder avec étonnement mes achats défiler sur le tapis de la caisse…
Outre quelques incontournables comme mes magazines (dont « Elle » avec un jour de retard- je peux enfin revivre *mode fille superficielle on*) et une bouteille de coca, se trouvait une composition avec des bruyères notamment, choisie pour mon grand-père et des sacs de bonbons pour Halloween, quelques-uns pour les enfants qui risquent de passer dans le quartier et bien évidemment, d’autres pour la maison puisque cette fête est tout de même l’excuse la plus honnête pour faire provisions de calories et de colorants pour une soirée.
Le charmant caissier a trouvé ma plante « très jolie » et l’espace d’un instant, j’ai eu envie de lui répondre énervée que je n’allais pas non plus la mettre sur la table du salon ...
Venant d’une famille catholique mais non pratiquante, la Toussaint représentait une étape « obligée » au milieu des vacances scolaires. J’accompagnais ma mère en portant les fleurs et même si j’ai connu le décès de mon arrière grand-mère à l’âge de 16 ans, j’ai le sentiment de n’avoir jamais ressenti cette date comme un déchirement. C’était une occasion de faire parler mes parents de leurs enfances, de ces proches, que je n’ai pas connu, à travers différents souvenirs et anecdotes comiques.
Alors que cette année… Je sais que je vais aller déposer cette coupe sur cette tombe où il repose. Ce grand-père qui me manque tant. Et qui étrangement, est présent chaque jour dans ma vie, par une pensée ou un clin d’œil à cette photo de nous deux, posée sur mon bureau. La jolie chanson de Rose « Ciao Bella » résonne et me réconforte. Je ne veux pas être triste en pensant à lui mais savourer et apprécier ce qu’il a su me donner.
Et comme pour redonner un peu le sourire, voilà cette fête si controversée en France qui vient donner un peu de couleurs à cette période. Comme toujours, ce sont les dérives que je n’aime pas mais la symbolique qui veut que les fermiers celtes creusaient des citrouilles dans laquelle ils mettaient une bougie pour éloigner les esprits au début de l’hiver, me plait beaucoup.
C’est un peu comme un conte, une de ces vieilles traditions qu’il faut perpétuer au rythme des saisons…
Si j’en ai le courage, je creuserais moi aussi un potiron comme je le fais depuis longtemps (et ma classe d’anglais de quatrième) pour illuminer la nuit et faire peur aux méchants fantômes pour ne garder que les gentils.
Tout en dégustant des fraises Tagada et quelques réglisses, en essayant d’oublier cette femme que j’ai aidée au rayon « confiserie » à trouver des Dragibus pour sa fille et qui parlant à cette dernière sur son portable, n’a cessée d’insister sur le fait qu’elle « était avec une dame qui a l’air de vraiment s’y connaître » comme si j’avais non seulement l’âge d’une « dame »(sic) mais qu’en plus, j’avais un master en « bonbec » !
~ Une énorme pensée pour la demoiselle qui fête ce soir ces 21 ans, de l'autre côté de l'Atlantique...~