...Ca danse dans la tête, la nuit / Quelle importance, où et quand ça frappe/ On ne se souvient plus, on est dans les vaps/ On ne se connaît plus d'amis."
Il s'agit des paroles d'une chanson de Michel Berger, "Les élans du coeur" qui m'est venue en tête, jeudi soir. Ce qui est ironique puisque je souffrais alors d'une horrible migraine et que j'étais en boule sur mon lit ! "Ca danse dans la tête, la nuit "... na,na,na,na...
La migraine est un mal sournois. Qui reste tapie dans l'ombre pendant des semaines et qui guette un évènement qui la fera renaître. Quand, comment, pourquoi, ça n'a d'importance quand la douleur se fait plus vive, le monde alors plus oppressant. J'ai trouvé le moyen de ressentir les premiers symptômes en plein centre commercial et je peux vous dire que le bruit conjugué aux lumières violentes n'ont rien arrangé !
Un pauvre type pas très commode a fait les frais de ma mauvaise humeur alors que j'attrapais tant bien que mal mon magazine. Voyant ce que je prenais (Gala, si vous voulez tout savoir;)) ce dernier a lâché sa petite phrase "cette garce de Dati" (elle faisait la couverture) avec un tel dégoût dans la voix... Me relevant (c'est un réel parcours du combattant, les revues sont en bas et il y a toujours une foule de gens, souvent des messieurs, qui lisent et feuilletent sans acheter pendant des heures. De quoi déjà me rendre folle, en temps normal parce qu'en tant que petite-fille d'une grand-mère qui avait une maison de presse, on sait que que l'on achète ce que l'on lit où alors, on regarde juste mais on ne prend pas le temps de sortir son carnet pour noter son modèle de tricot, madame...), j'avais décidé de ne pas y prêter attention mais ce sombre bonhomme en a remis une couche, pointant son ventre rond en couverture. J'ai vu rouge et lui ai balancé que si c'était comme ça que l'on traitait les femmes enceintes en France, on n'avait pas de quoi être fier. Il a été réellement surpris et s'est reculé, en rougissant. Je me sens sentie bête de lui avoir répondu mais sur le coup, j'étais réellement en colère. Que l'on aime ou non une personne, je n'ai pas saisi le but de sa remarque. Le pire, c'est que je n'ai pas fait attention et qu'il était devant, à la caisse. Un homme seul, la cinquantaine, s'achetant des plats de célibataire, j'ai presque regretté. Et puis non ...
La crise est heureusement passée dans la soirée, me laissant fatiguée et sujette à un mal de crâne, latent. Le truc qui ne nécessite pas réellement d'aspirine mais qui est susceptible de se transformer à tout moment. J'aime ma vie, vraiment.
Du coup, je me suis dit que ce qu'il me faudrait dans ces cas-là, c'est un masque pour les yeux, en tissu. Comme ceux que l'on trouve dans les avions. Histoire de me mettre dans le noir parce que je mène réellement un binz pas possible avec quelques peluches, tee -shirts ou encore magazines qui se trouvent à proximité de mon lit. Evidemment que je devrais fermer les volets mais quand une crise est là, je pourrais ramper tant j'ai le coeur qui bat...
J'aime ma vie. Bis.
Est ce que l'un ou l'une d'entre vous aurait une idée de l'endroit où je pourrais trouver mon objet sans trop casser ma tirelire ? En avez-vous vous même ? Qu'en pensez-vous ?