Dans ma famille, nous réveillonons le 24 décembre mais n'ouvrons les paquets que le 25 au matin, il faut laisser le temps au Père Noël de passer dans la nuit ... Si j'aime autant Noël, je pense que c'est en grande partie pour les traditions et la féerie que mes proches savent apporter à cette date. Entre les jolies décorations la table magnifique, la cheminée tellement garnie chacun 25 décembre que je n'ose avouer tous les cadeaux reçus, la dinde aux marrons, les papillotes ( une spécialité régionale, il me semble), les petits biscuits et les chocolats suisses apportés par ma tante chérie, il est difficile de ne pas aimer cette fête !
Joyeux Noël à tous !
J'ai donc choisi un passage de l'autobiographie d'Agatha Christie, pour illustrer cette belle journée. Si la table familiale n'est pas aussi garnie (quoique...), il se dégage une chaleur que j'aime retrouver ...
"Noêl était la grande fête de l'année, celle qui devait marquer les mémoires. Les bas de laine au pied du lit. Le petit déjeuner quand chacun avait sa chaise chargée de cadeaux. Puis la sortie de l'église à toute allure, et le retour précipité pour continuer l'ouverture des paquets. A 14 heures, le repas de Noêl, volets baissés avec décorations scintillantes et lumières. Tout d'abord, la soupe aux huîtres, je n'aimais pas trop, du turbot, de la dinde bouillie et de la dinde rôtie, puis un gros rosbif de contre-filet. Suivaient un pudding, des tartelettes de Noël et un diplomate truffé de menus objets cachés: pièce de six pence, petits cochons en argent, bagues, boutons de col et tous le reste. Aaprès cela, un nombre incalculable de desserts. Dans un de mes recueils de nouvelles Christmas pudding et autres surprises du chef, j'ai décrit exactement un festin de ce genre. Cela fait partie des choses que l'on ne reverra plus jamais, j'en suis sure, dans cette génération : je crois qu'aucun appareil digestif actuel n'y résisterait. Les nôtres, à l'époque, le supportaient gaillardement.
Je faisais en général assaut de prouesses de gourmandise avec Humphrey Watts (le jeune frère de son beau-frère, alors âgé de 21 ans alors qu'Agatha avait 12 ou 13).Nous mangions comme quatre au déjeuner de Noêl. Il me battait en soupe aux huîtres, mais le reste, nous étions au coude à coude. Nous prenions chacun de la dinde rôtie puis de la dinde bouillie et enfin, nous nos taillions 4 ou 5 bonnes tranches de boeuf. Il est possible que nos aînés s'en soient tenus à une seule sorte de dinde mais autant que je m'en souvienne, Mr Watts, père, lui se servait du boeuf en plus de la dinde. Ensuite, nous mangions du pudding, des tartelettes de Noêl et du diplomate- fort peu de diplomate en ce qui me concerne, car je n'aimais pas l'odeur du sherry. Après quoi avec les Christmas Crackers, venaient les raisins, les oranges, les prunes Elva et de Kalrsbad, les bocaux de fruits. Enfin, tout au long de l'après-midi, on sortait du magasin des poignées de papillotes de chocolat selon les préférences de chacun. Ai-je le souvenir d'avoir jamais été malade le lendemain ? Eu de crise de foie ? Absolument pas."
Passez une excellente journée avec les êtres qui vous sont chers. Savourez les différents mets, souriez et riez !