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  • L'objet de mon affection

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    Pour une meilleure compréhension, il faut savoir que cette note puise l’essence même de son inspiration durant la matinée du 5 juillet et qu’elle n'a trouvé de conclusion qu’en cette journée du 6 juillet 2007. Voici donc le récit d’une tragi comédie…

    Acte 1 (5 juillet, au matin)

    La morale du jour : Il y a de souvenirs dans les tiroirs.
    Parfois, même un peu trop.
    Je voulais remettre la main sur un journal intime bien particulier et j’ai commencé à remuer ce placard dont j’ai fermé les portes il y tant d’années. J’étais sure qu’il serait là, je me souviens l’avoir relu, il n’y a pas si longtemps et ne pas le retrouver va me poursuivre toute la journée.

    Il est là, quelque part, j’en suis sure et si je n’étais pas si désordonnée, je l’aurais déjà retrouvé. Mais il n’est pas seul et c’est là tout mon problème : en ouvrant les tiroirs, c’est comme une bouffée de passé qui s’échappe, des souvenirs par milliers, ce ceux que j’ai mis de côté, volontairement.

    Des photos en rafale qui tombent d’une boite refermée un peu trop rapidement. Des cahiers, des babioles (je me demande comment elles ont pu arriver là … ne me dites pas j’ai acheté cette espèce de fée en plâtre? ), à peu près tout ce qu’une adolescente a pu garder dans aussi peu d’espace (avec un peu de technique, on apprends très vite à fermer une porte en la poussant bien fort…).

    Je suis bélier, je suis têtue. Je vais passer la journée à retourner régulièrement la maison, je le sens.
    En maudissant mon manque de logique, mon ‘non sens’ de l’ordre. En ayant le cœur qui bat trop fort. D’un coup, c’est comme si, cet objet était devenu vital, que si je ne pouvais plus respirer sans lui, ce qui est absurde quand on sait qu’il s’agit du journal intime qui remonte à 15 ans…

    Et pourtant, il a subitement son importance. Alors que ma filleule fête aujourd’hui les siens, j’ai besoin retrouver mes 13 ans. Vous aurez par ailleurs compris que ce n’est pas vraiment le moment de traverser cette crise existentielle, il y a des cadeaux à emballer et un sourire à afficher.

    Barbra Streisand m’affirme « my prince will come ». Qui a choisi cette chanson ? C’est pas possible, où est la caméra ? Combien de chances, j’avais de mettre justement ce cd à ce moment là et de tomber sur sa version de « Mon prince viendra «  (souvenez vous, Disney …)  alors qu’en équilibre sur ma chaise de bureau, je jette par terre, le contenu de ce placard ? (Notez qu’à ce moment là, votre fidèle amie n’a plus toute sa tête puisqu’elle envisage sérieusement de lancer son classeur d’histoire de sa classe de troisième sur le pc, si le morceau à suivre est « Memory »…Heureusement, ce ne fut pas le cas).

    Il y a beaucoup trop de rangements dans cette chambre, je l’ai toujours dit (Non, je ne suis pas de mauvaise foi…).
     « Beaucoup trop de choses à trier, il va falloir accepter de faire un peu de ménage, il est temps » me souffle une petite voix.
    Sauf que le faire, c’est se replonger dans le passé…

    Du coup, j’ai recherché cette réplique entendue dans un épisode de Grey’s anatomy, mardi soir (Oh je vous voir venir "elle n'a que des dialogues de shows américains comme référence ? ", tss... mais il s’avère que j’aime particulièrement ces petites  réflexions  en voix "off" comme celles de Carrie dans « Sex and » the City ou celles de Marin dans » Men in trees »…)
     

    Certaines personnes pensent que sans histoire, nos vies se résument à rien. Lorsque nous sommes placés devant un choix, faut-il nous retourner vers le passé ou faire un pas en avant vers quelque chose de nouveau ? Il est difficile de ne pas être hanté par notre passé. Notre histoire est ce qui nous forme… ce qui nous guide. Notre histoire refait surface au fil du temps, jour après jour. Aussi devons-nous nous rappeler que parfois l'histoire la plus importante est l'histoire que nous vivons aujourd'hui.

    Acte 2

    La scène qui suit peut s’avérer d’une rare violence , il est préférable d’éloigner les âmes sensibles de l’écran.

    Shopgirl, en pleurs, les cheveux en bataille, se décide contre toute attente à fouiller une dernière fois, à la recherche du trésor perdu, quand tout à coup, une idée lui traverse l’esprit **une ampoule s’allume au dessus de sa tête comme dans les dessins animés **.
    Désespérée, le geste vif, voilà qu’elle se jette sur un tiroir encore inexploré, celui de ses culottes quand, sous une boite remplie de foulards adorables (Shopgirl a un gout très sur en la matière) apparait le fidèle compagnon, l’inséparable boite en carton Peter Rabbit, fidèlement rangée depuis des années aux côtés du dit journal intime.
    Bien entendu, elle est seule. Shopgirl s’évanouit (sans doute épuisée de parler d’elle à la troisième personne…).


    Acte 3

    Alors qu’elle emballe délicatement les mangas destinés à sa filleule, n’en revenant pas d’avoir accepté d’offrir des livres portant le nom de « Rosario vampire », Shopgirl repense à l’être perdu.
    Essuyant une larme qui perle au coin de sa joue, elle revient s’assoir face au tiroir magique qui renferme ses dessous. L'ouvre sans trop savoir pourquoi. Et découvre, stupéfaite, sous un bonnet de soutien gorge, l’objet tant convoité !Il était là!  Tout près! Comment a-t-elle pu ne pas le voir précédemment ? Elle ne sait pas.
    Toute à sa joie, c’est d’un pas léger qu’elle se rend à la fête d’anniversaire…


    Epilogue (6juillet, en fin d'après midi)

    J’hésite à vous confier cet épisode. Et puis me lance, reprenant mon brouillon.
    Je pense avoir retenu la leçon :
    Rien ne sert de cacher ce que vous ne voulez pas voir, le passé vous rattrape toujours. Mieux vaut alors faire un peu de ménage, apprendre à vivre avec. Ne pas retrouver mon journal n’aurait pas été une catastrophe non plus, mes souvenirs sont bien présents. C’est un « bonus » de pouvoir relire l’ado que j’étais mais ce n’est pas indispensable.

    Juillet sera donc placé sous le signe de l'ordre, c'est décidé !

  • Sauf qu'il pleut

    En ce début d’été, la tentation est grande de prendre un bon livre sous le bras, d’aller  s’installer sur une chaise longue avec un verre de coca frais à proximité, les lunettes de soleil sur votre nez…

    Mais vous n’avez donc aucune imagination ? Votre lit est une plage de sable fin sur laquelle vous vous dorez, le canapé est devenu un hamac, vous entendez le doux remous des vagues au loin ou profitez du calme de la nature qui vous entoure… C’est déjà mieux, non ?

    Au besoin, faites preuve de fantaisie : remettez ce chapeau/casquette qui traine depuis l’année dernière et qui aimerait tant revoir la lumière du jour au lieu de dormir dans votre placard.

    J’ai envie de vous parler de mon dernier coup de cœur littéraire et en même temps, je dois veiller à ne pas trop en dire, à préserver le mystère intact tout en suscitant l’envie d’acheter et de commencer la lecture de ce roman.
    Placé bien en évidence sur les rayonnages et tables de libraires, vous ne pouvez pas le rater. Il s’agit du dernier livre de Guillaume Musso « Parce que je t’aime ». J’avais bien dit à mon porte feuille pour le rassurer que j’attendrais sa sortie en poche mais j’ai craqué, un après midi où le moral n’était pas au top (je suis faible, je sais). Et je ne l’ai pas regretté.

    Il y a 5 ans, Layla a disparu dans un centre commercial. Aujourd’hui, on vient de la retrouver vivante, au même endroit. Le FBI prévient ses parents qui vivent maintenant séparés…
    Ce sont les premières pièces du puzzle et vous raconter la suite serait un crime. Il faut que vous découvriez par vous-même le déroulement de ce roman. C’est écrit à la manière d’un bon polar, sous forme de mini chapitres qui donnent envie de continuer encore et encore la lecture.
    Vous ferez la connaissance de personnages profondément humains. Vous serez sans doute touchés par leurs parcours, leurs chemins cabossés sont un peu les nôtres quelque part,  la souffrance est universelle.
    Jusqu’au dernier tiers qui vous submerge. Parce qu’il est inattendu, surprenant, que vous n’avez alors qu’une envie, c’est savoir et comprendre ce qui se passe.

    Je suis restée longtemps assise, à réfléchir, après la dernière page. Comme pour remettre les choses en ordre, j’ai relu des passages, compris où je m’étais laissée prendre au piège...


    ***Prochainement, une petite liste de livres sortis récemment en format « poche », l’idéal pour les valises …***

     

  • Oh, et puis zut !

    Ce qui est ‘amusant ‘, après une journée de merde comme celle-ci (autant dire les choses comme elles le sont puisque je n'ai même pas trouvé un petit quelque chose à m'acheter) , c’est d’arriver à rire un peu de ce qui ne va pas. Ne serait ce que quelques minutes, arriver à prendre un peu de recul et presque sourire du comique de certaines phrases ou de situations.

    J’ai tendance à avoir peur, très souvent. Trop souvent.
    Et pourtant, j’aime l’idée que demain sera un autre jour. Que la nuit porte conseil et que ,peut être, à la lumière du soleil, les choses apparaitront moins noires . C’est sans doute un peu naïf de ma part mais cela me rassure.
    Rien n’est écrit, tout reste à faire en quelque sorte.

    Peut être qu’en me réveillant, je verrais les choses autrement. L’état des lieux paraitra alors moins pire.
    Espérer, c’est ce qui permet de résister, de faire face.
     

    Et j’ai besoin de croire. Peu importe que se soit en un autre jour, au soutien de mes amis, au vôtre aussi, si gentil, inattendu aussi et qui réchauffe toujours le cœur, au pouvoir apaisant de cette musique, à ce doux parfum des fleurs, à mes certitudes, en mes rêves ….
    J’ai besoin d’espérer pour avancer.

    Alors demain, je viendrai m’assoir devant ce même clavier pour vous raconter quelque chose de plus gai, dieu que ce ‘carnet’ devient déprimant quand j’y glisse mes idées un peu trop sombres...
    C’est l’été, le besoin d’un peu de chaleur et de douceur se fait sentir aussi ici.

  • Un petit tour chez ma neurologue...

    Calquer la portière de la voiture. Rentrer chez soi, enfin. La tête qui tourne un peu et les jambes pas très solides, crier machinalement« C’est moi ».
    Comme sonnée, aller jeter sur le lit mon sac à main. M’assoir et soupirer. Avoir très envie de pleurer et ne pas y arriver.
    J’ai essayé d’exprimer ce que je ressentais, je pense avoir été sincère et être arrivée à déposer tout ce qui n’allait pas. En retour, j’ai reçu des silences. Lourds, de ceux qui vont mettent mal à l’aise. Pas même sa pensée positive à toute épreuve, de celle qui me fait me sentir plus légère quand je referme la lourde porte, non même pas ça, ce qui est quasiment sa marque de fabrique.

    Au lieu de ça, j’ai bien compris que la vie est faite de changements et de … Je ne sais plus, j’ai décroché à un moment. J’ai acquiescé de la tête et signer mon chèque, pris mon ordonnance et noté le prochain rendez vous.
    J’ai surtout compris qu’un médecin, au lieu de reconnaître qu’il ne sait pas comment vous soigner, préfère vous laisser gérer votre situation seul et parfois même laisser entendre que c’est un peu votre faute, celle de vos parents ou du bon dieu, histoire d’avoir quelqu’un à accuser...

    Pensez bien que son esprit cartésien aime les symptômes qui entrent bien les cases.
    Pas mes états d’âmes. Pas ma fatigue chronique.

    Alors, je mets la musique un peu plus fort, je me laisse tomber sur le lit et je ferme les yeux. Dans quelques minutes, je me relèverais et j’essayerai de sourire. Je dirais que ça va. Il faut croire que je suis douée pour ça.
    Cette après midi, je craquerais peut être pour un truc sans importance qui me fera plaisir comme un dvd, un cd ou énième livre. Je serais contente d’arriver à me sentir mieux, je ferais un pied de nez aux bosses de la vie, juste avec ce petit rien.

    Bande-son : Joni Mitchell "Both sides now"