Je me souviens très bien de ces vacances où je découvrais les romans policiers anglais et cette chère Agatha Christie, je devais avoir entre dix et douze ans, ce moment où l'on hésite encore entre l'enfance et l'adolescence. Je laissais ma mère glisser, ici ou là, quelques bonnes idées de lectures que je dévorais alors avec impatience. Étrangement, Sherlock n'a jamais fait partie de la sélection ...
Pourtant, sa réputation le précède. Il y a bien eu quelques téléfilms un peu vieillots le mettant en scène mais jusqu'à maintenant, je n'avais jamais eu la curiosité de lire une de ces enquêtes. Elles sont d'ailleurs, plus difficiles à dénicher, je pensais facilement trouver mon bonheur dans la collection du masque et j'ai du me rabattre sur les Librio qui proposent le texte intégral de nombreux romans pour seulement ... deux euros ! Mazette, à ce prix-là, comment résister ?
J'ai porté mon choix sur Le chien des Baskerville :
Des cris lugubres résonnent sur la lande...
Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l'origine de la mort de sir Charles Baskerville. Maudit soit Hugo, l'ancêtre impie et athée, qui provoqua, en son temps, les forces du mal !
Mais Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu'il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l'héritier nouvellement débarqué d'Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin à ces spéculations. Pourtant, la mort a frappé plusieurs fois sur la lande. Et le manoir est le théâtre de phénomènes bien étranges... Se peut-il que la malédiction des Baskerville pèse encore ?
Comment voulez-vous que le détective brillant et intelligent qu'est Holmes, puisse croire, une seconde à la légende et aux phénomènes paranormaux ? Il décide de mener l'enquête après avoir reçu la visite du médecin de famille des Baskerville. Soucieux de l'avenir du nouvel héritier, il vient confier ses peurs et son impuissance à Holmes et son fidèle compagnon le docteur Watson. C'est d'ailleurs, aux travers des yeux de ce dernier que nous suivons le déroulement de l'intrigue et je dois dire que j'éprouve énormément de sympathie pour ce personnage : il est sympathique, toujours admiratif des découvertes de son ami et ne prend pas ombrage des humeurs de ce dernier. La Lande, particulièrement mystérieuse voire lugubre renforce le sentiment de perplexité face à ce cas, il faudra toute l'intuition et le génie de Holmes pour découvrir la vérité.
Une première rencontre réussie qui ne sera certainement pas la dernière. Certes, Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur qu'avec les romans de la reine du crime mais l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle est suffisamment riche pour que y revenir.
Le chien des Baskerville, Arthur Conan Doyle, Librio