Parfois, le monde qui nous entoure m’effraie. Outre la violence qui s’en dégage quotidiennement, de nos journaux télévisés qui relatent le dernier fait divers du quartier aux événements à l’autre bout de la planète, cette dernière ne cesse de tourner et de tourbillonner.
Tout va très vite. A peine le temps de digérer un fait qu’il faut en apprendre un autre.
Il y a des choses qui m’arrivent en pleine figure et dont j’aimerais ignorer l’existence. Ne pas savoir, pouvoir fermer les yeux et dormir. Ne rien voir et ressentir.
Trop souvent perdue, j’ai tendance à me dire que je ne suis pas faite pour l’affronter ce monde, pas armée pour. Tout est douloureux et difficile à gérer. La société me renvoie trop souvent à mon hyper sensibilité. Sans doute. Je ne serais peut être jamais aussi forte que je le souhaiterais ou du moins, différemment parce que je ne pense pas manquer de ressource(s).
Dans la rue, je suis souvent prise de panique et perd tout sens de la logique, ma seule envie est alors me retrouver au chaud, dans la douceur de ma maison.
Une attitude somme toute très enfantine et qui me fait culpabiliser ne pas arriver à la dépasser.
Les réactions des gens me laissent sans voix. Que ce soit des inconnus ou mes proches, j’ai l’impression que nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes et que nous ne le serons jamais.
Peut être suis-je restée coincée avec des valeurs d’un autre temps ? J’étais sans doute adaptée au siècle dernier voire le précédent tant je me fais l’effet d’être une vieille grand-mère qui s’étonnerait de la jeunesse d’aujourd’hui. De mon temps, mon enfant…
Serais-je un jour, une personne capable de rattraper le train ? Je ne sais pas, je cherche, je doute, j’ai peur, je reprends espoir très vite, j’y crois toujours, tombe et me relève.
Rassurez-vous, aucunes mauvaises pensées noires ne traversent l’esprit, j’aime trop la vie pour ça et c’est peut être là, le problème. Trop aimer la vie, avoir des images de plénitude et de bonheur plein la tête et devoir me confronter à une réalité plus sombre.