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  • Sundays

    Dans la langue de Shakespeare, ils résonnent comme le nom d’ une crème glacée. Et du soleil.

    Les dimanches après midis sont toujours particuliers, ils sont une drôle de saveur, à la fois douce et agréable puisqu’il s’agit d’un jour de liberté mais deviennent très vite « mélancoliques » quand vient la fin de la journée, vous vous souvenez quand il fallait refaire son cartable et penser à se coucher de bonne heure.

    Le fait que les magasins soient fermés, que la vie soit, en quelque sorte, « ralentie » me laisse toujours cette drôle de sensation, je ne peux pas dire que je les aime vraiment …

    Ils sont souvent propices aux réunions de famille, à ces déjeuners qui durent, à ce soleil aussi qui donne cette envie de dormir. Ils accueillent des séances de cinéma ou au contraire les envies de solitude qui vous fait rester fermé dans votre chambre à lire, à écouter votre cd préféré et oublier le monde. Ce dernier  peut attendre le lundi pour se manifester, c’est un peu comme si j’avais mis un petit panneau « fermé » sur la porte d’entrée.

    Mon dimanche fut gris. Où est passé ce prélude de printemps ? Voilà que quelques gouttes de pluie sont apparues alors que je rendais visite à mon grand-père. Armée de tout mon courage, j’avais choisi de jolies fleurs jaunes pour sa tombe et je me suis cassée le nez sur le portail du cimetière, figurez vous que l’heure, c’est l’heure ! 17h, pas une minute de plus, un peu comme les horaires de La Poste. Sauf que je suis outrée, on devrait pouvoir se recueillir quand on le veut ! Et si l’envie me prenait d’y aller en pleine nuit ? Il suffit que l’on m’interdise une chose aussi simple pour que je sois furieuse. Ok, j’aurais pu y aller plus tôt...

    Une partie de la journée s’est déroulée au rythme des petites enveloppes blues que Ginny doit ouvrir au gré de son voyage. J’aime me perdre dans un livre dès le petit déjeuner et m’évader. Ce matin, je suis donc allée à Londres puis en Ecosse pour rencontrer une femme peintre très originale nommée Mary. Personne ne m’a vue, je m’étais faite toute petite dans un coin de la pièce…

    Et puis, j’ai beaucoup pensé à mon amie, ma dear Petite Fleur. Aujourd’hui, elle était dans l’avion qui la ramenait à New York pour commencer son stage. Je me suis demandée si elle dormait ou pas, si elle avait pu finir sa valise… Lundi,  Elle sera la nouvelle « Andrea » mais espérons que « Miranda » ne soit pas.
    Je l’ai revue hier et c’est comme si, rien n’avait changé. Egale à elle-même, je l’ai écouté me raconter son amour pour la Big Apple, Daviddddddd et les enfants. J’ai d’ailleurs un magnifique ensemble de photos de Central Park à épingler sur le mur. J’avais mille choses à lui dire, j’en ai oublié la moitié.

    Whatever. See you soon …


    Et alors que les notes d’ »
    America » résonnent, je réalise que c’est déjà vendredi. Mon anniversaire, mon année de plus, ma petite remise en question (doux euphémisme), les cadeaux et le gâteau.

    Seriously ? Why god, Why ????


    Note de l'auteur:  Pour rendre votre lecture plus sympathique, vous pensez imaginer ,quand j'utilise des "guillemets", Joey Tribbiani dans "Friends", quand il ne sait pas comment les mettre et fais le geste avec ses mains à chaque phrase. Sourire garanti :) !

    Bande son : "America" ~ Razorlight

  • Sainte Mathilde

    Depuis votre réveil, tu  erres sans but précis. Ta journée te semble terne et grise malgré ce beau soleil qui annonce le printemps. Je te trouve même le teint un peu pâle pour la saison, tu devrais prendre quelques vitamines. Tu aimerais rendre quelqu’un heureux, je le sens bien.

    Mais tu devrais te réjouir : t’enthousiasmer et applaudir des deux mains  cette belle journée qui voit Sainte Mathilde fêtée !
    Parce qu’elle est trop forte Sainte Mathilde. Elevée chez les religieuses parce que sa mère avait décidé d’entrer au couvent après la mort de mari. Jolie (Forcément) et dotée de qualités, elle épousa celui qui allait devenir empereur d’Allemagne, Henri Ier. Ils eurent de beaux enfants comme dans les contes mais lorsqu’Henri mourut trop jeune, elle traversa alors une profonde dépression et se consacra à la sanctification de son défunt mari (encore une qui n’a pas connu l’émancipation de la femme..).

    Et là, je sens bien que tu demandes pourquoi je te récite ce que je viens de chercher sur le net.
    Tout simplement mon petit poussin, pour te rappeler que Maud est un des dérivés du prénom Mathilde…

    Tu me connais et peux donc me souhaiter ma fête, égayer ta journée : paix et bonheur sur la terre (parce qu’Amour, gloire et beauté, c’est déjà pris …) ! Alléluia !

    En tant que personne « Agréable, souriante et chaleureuse, toujours disposée à t’écouter, solide aussi (je me relève après chaque combat)" que je suis, j’accepte donc tes meilleurs vœux,  cartes postales, bouquets de fleurs et divers cadeaux, ainsi que l’argent liquide et les chèques.
    Je sais, je suis géniale, ne me remercie pas. N’hésite pas à me faire un mail si tu ne sais à quel ordre adresser ce dernier.

    Et comme je suis très généreuse aujourd’hui, je te permets de fêter aussi la navigatrice Maud Fontenoy, qui au bout de son périple à contre courant, devrait arriver à la Réunion dans la journée.
    Une sacrée femme tout comme moi, avec qui je partage les mêmes initiales (tout est lié dans cet univers, tu le sais bien).

     

  • Au ras des pâquerettes...

    M’allonger dans l’herbe et commencer le décompte : » je suis fatiguée un peu ….beaucoup … «  et ne plus avoir de pétales au moment de prononcer « à la folie ». Le pire, c’est que je pourrais rester là, au soleil, à dormir…

    Ce qui est le plus compliqué, c’est de devoir subir ses périodes de fatigue intense où même le quotidien devient l’Everest, où j’aimerais me noyer sous la douche pour oublier ma lassitude.

    Toujours attentive, ma mère est venue plusieurs fois me demander ce qui n’allait pas, ce qui me mettait dans cet état et le pire, c’est que je suis incapable de penser dans ces moments là, je me concentre sur des trucs essentiels comme me lever, tenir debout, mon esprit semble pris dans un brouillard intense où même penser devient difficile.

    Attendre d’en sortir est la meilleure solution, prier pour que les amis comprennent mes silences, m’entourer de choses que j’aime comme mes livres, une bonne musique, quelques épisodes d’une série : peut être qu’il y aura du soleil demain ?

    Et puis se donner un coup de pied dans le derrière, pour le dire. Personne ne peut deviner si je ne parle pas.

    Petit clin d’œil rigolo avec ce lien qui permet de savoir ce qui était numéro, le jour de votre naissance.
    Je pensais que j’allais retrouver Claude François, mort quelques jours avant que je pointe le bout de mon nez mais ce sont les Bee Gees  et « How deep is your love «  qui passaient sur les ondes, figurez vous ! Plus années 70, tu meurs…
    Et en Angleterre, c’était la jolie Kate Bush qui berçaient les bébés avec « Wuthering heights ».
    J’ai du naitre à l’heure anglaise, je ne vois que cette explication pour aimer autant Jane Austen, le thé, les histoires d’amour et Hugh Grant ;).


    J’entends quelqu’un prononcer « fleur bleue ».Je vous raconterais un jour combien je peux entendre cette expression ...

    Bande son: "How to dream" ~ Sam Phillips /"Downtown" ~ Petula Clark

  • Women

    Ce matin, bien au chaud sous ma couette, essayant péniblement d’émerger d’une nuit agitée de mauvais rêves, j’ai entendu parler une certaine  reine de beauté  (copine de la dame au chapeau) à la radio et même au travers le brouillard qui planait sur mes idées, j’ai senti mes cheveux se hérisser et mon esprit de réveiller !

    Melle, présentée comme une jeune femme cultivée cette année puisqu’elle a fait des « études », donnait son point de vue sur la journée de la femme, en gros cela donnait « pourquoi ne fêter les femmes qu’un seul jour par an et non les 364 autres ? ». Evidemment, pas un blaireau pour relever …

    Mode minute blonde on (donc second degré, hein, je n’ai rien contre les blondes en général, c’est juste « une image », on est d’accord): »Ben oui, c’est vrai pourquoi ? «

    Parce que la journée de la femme n’est pas une célébration à proprement parlé,  c’est plutôt une mise en évidence des droits de la femme et du non respect de ceux-ci dans le monde, qu’une pyjama party, ma jolie !

    Je ne suis pourtant pas une « féministe » dans l’âme ( du moins pas l'image négative que lon peut en avoir, je suis pour une égalité des sexes qui me semble être logique et naturelle mais bon..) mais j'avoue que je suis indignée: comment peut on sortir une débilité pareille alors que, tant de femmes sont considérées comme une « chose » dont on peut disposer, un corps sans esprit à utiliser , un être à vendre, à violer, à battre, à marier de force, à soumettre à la décision d’un homme (père, marin, frère) , une pauvre chose que l’on ne prend  pas la peine d’éduquer  …?!
    Cette même femme, plus proche de nous, dont on ne voit pas les bleus des coups parce qu’elle apprit à les cacher et qui habite au sixième étage ou encore celle du quatrième qui à niveaux d’études et postes égaux, gagnerait toujours 20% de moins que son collègue masculin…

    C’est facile de fermer les yeux, une telle journée internationnale est là pour nous rappeler qu’il y a encore de la route à faire et que nous pouvons être fières de ce que nous sommes, malgré tout.

    Quand même …


    Edit : Hélène a visiblement la même idée que moi sur la question :) …

     

  • Un soupçon d'Emily Gilmore ...

    Toutes les deux devant nos bols roses et blancs, nous avons mangé des "chocos" à la vanille pour la goûter. Un thé pour chacune, nous avons papoté de choses et d’autres et j’ai réalisé combien ce genre de petits moments, était délicieux.

    Petite au catéchisme, je me souviens d’un exercice donné par la dame qui officiait alors à mon éducation religieuse (pas très efficace cette femme  mais passons) : il fallait dessiner une grande marguerite et dans chaque pétale, écrire les noms des personnes que nous aimions et au centre, celui de l’être le plus aimé au monde. Armée de mes feutres et autres crayons, je m’étais appliquée et j’étais très fière de mon travail. Relevant la tête, j’avais soudain découvert les fleurs des autres enfants : l’immense majorité avait inscrit « Jésus » au centre (bande de fayots, c’est comme ça que vous vouliez l’avoir votre place au paradis ?!) alors ma belle écriture de petite fille avait noté « Mamie ».

    Quand je parle d’elle, je dis « ma grand-mère ». A la maison, je l’appelle « Mamie ». « Mamina » parfois sans trop savoir ont lui vient ce surnom.

    Ces derniers temps, j’ai parfois eu tendance à m’emporter sur nos différences. Je ne supporte pas que « sa » pensée vieillisse, j’essaie d’accepter que sa santé décline mais cet esprit vif qui est le sien, celui qui a toujours fait d’elle cette personne si spéciale, je ne peux la laisser prendre ce chemin …

    Elle a toujours été « jeune » dans sa tête, un peu originale et si élégante que j’ai du mal à la voir ronchonner de la sorte, aujourd’hui. Je sais qu’elle m’écoute quand même d’une oreille mais si au final, elle n’en fera qu’à sa tête.

    Tant que la malice pétille encore dans ses yeux marrons, tout ira bien. Parce qu’il le faut ;) !

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