Bercée par une musique de Coldplay, je continue ma liste. Si vous saviez comme c’est agréable de taper, la fenêtre ouverte après une journée de chaleur, un air doux venant légèrement souffler contre ma joue… J'aime l'été quand il a cette couleur.
Le farniente peut aussi se pratiquer en lisant des livres un peu plus « sérieux ». Rien d’historique ou de métaphysique, je vous rassure mais croiser des personnages dont la vie bascule. Rien de mieux pour oublier ses propres soucis (La série « Urgences » a le même effet, je rattrape mon retard avec boulimie ces derniers jours).
Prenons par exemple, les livres de Douglas Kennedy, cet auteur américain qui aime tant la France.
Une relation dangereuse est le parfait exemple du roman que vous ne pouvez pas lâcher sans savoir envie de le reprendre pour dévorer la suite. Savoir ce qui ce va arriver à son héroïne devient votre dope. Sally est une femme qui a réussit sa vie professionnelle. Quand elle rencontre Tony, lors d’un reportage en Somalie, elle tombe amoureuse et décide de le suivre pour mener une vie normale à Londres où elle apprend qu’elle est enceinte. Ils auraient tout pour être heureux si le quotidien ne venait ternir un peu leur relation. Petit à petit, le malaise de Sally enfle et la naissance de son enfant n’est pas vécue comme un heureux événement…
L’auteur a du être une femme dans une autre vie, je ne vois que ça pour expliquer la façon qu’il a d’écrire ses romans à la première personne féminine. L’histoire de Sally en est la preuve et celle d’Hannah renforce ce sentiment. Les charmes discrets de la vie conjugale nous prouve que les actes ont des conséquences, que l’on choisisse ou que l’on subisse. Dans la première partie, Hannah est une étudiante plutôt sage dans cette Amérique des années 70. Elle ne pense qu’à mener une vie simple et épouser son petit ami de l’époque, au grand dam de ses parents. Dans la seconde partie, une action passée d’Hannah refait surface. L’Amérique a changé, le 11 septembre a eu lieu et il n’est pas évident que son passé soit accepté…
C’est réellement le livre que je vous conseille si vous ne deviez en lire qu’un de cet auteur. Pour le destin de cette femme sur fond de chronique de la vie américaine de ces 30 dernières années. C’est passionnant.
Restons aux Usa et visitons ce monde universitaire si particulier. De ces campus aux noms prestigieux qui font rêver même de l’autre côté de l’Atlantique nous avons bien souvent une image édulcorée. Tom Wolfe en dresse un portrait cinglant qui sonne terriblement juste dans Moi, Charlotte Simmons . Charlotte est un peu la douce colombe qui n’est jamais sortie de sa province et qui, même si elle est intelligente et douée, va devoir se confronter à la vie étudiante, à la cohabitation et à l’attirance qu’elle va ressentir pour ce garçon, issu d’une fraternité…
Enfin, si je ne devais ne vous parler que d’un livre, ce serait certainement celui là.
Bien loin de mes lectures plus légères ou du monde magique Potterien,voici le récit de Yalda, jeune fille afghane. Son regard sur notre vie occidentale est drôle et profond. Quand les femmes françaises enchainent les régimes, elle s’étonne. Parce que dans son pays, manger à sa faim est déjà un luxe. Notre liberté la surprend aussi, elle raconte alors sa vie là bas et la compare à celle qu’elle a l’occasion de vivre en France.Yalda a eu la chance de pouvoir rejoindre notre pays pour suivre ses études grâce à une journaliste du magazine Elle qui l’a encouragée à écrire son histoire. Au final, son journal est riche de sa culture et débordant de vie.
Je vous laisse les quelques lignes que j’avais écrit sur mon précédent « carnet » après avoir lu pour la première fois," le Journal de Yalda ":
« Le 20 novembre 2005,
Si je ne devais retenir qu’un livre parmi ceux que j’ai lu ces derniers mois, je choisirais ce journal tant il est enrichissant …
Il a ce ton grave et drôle mais toujours juste.
Yalda est afghane et a du fuir son pays avec sa famille au Pakistan.
A 17 ans s’offre à elle l’opportunité de venir faire ses études en France, une chance de découvrir une nouvelle culture mais aussi des libertés inconnues…
Yalda ôte son voile dans l’avion mais garde un profond attachement à ses racines, sa famille, ses valeurs et ouvre de grands yeux sur nos drôles de vies urbaines où il faut marcher vite, s’habiller autrement et où, comble de l’exotisme, les femmes font des régimes !
Un regard tendre mais lucide sur notre société où l’on est plus souvent seul mais où l’on choisit sa vie : se marier ou pas, poursuivre des études ou travailler…
Une occasion d’apprendre le vie de ces exilés et la dureté de la vie des femmes afghanes, leur manque de liberté qui saute aux yeux de toute française qui lit le livre : être mariée à un homme que l’on ne connaît pas du tout du jour au lendemain, devoir lui être soumise et savoir protéger une certaine forme d »honneur » -impossible ne serait ce pour les jeunes filles de tenir un journal, ce qui signifierait qu’elles sont amoureuses ou encore soutenir le regard d’un homme.
Traverser une rue sans se faire aborder relève du parcours du combattant…
Mais ce que je retiens de son récit, c’est que si la vie d’une femme dépend de la culture dans le pays dans lequel elle naît, les envies de vies meilleures sont les mêmes que l’on soit afghane ou française et qu’avoir 17 ans peut parfois donner le vertige mais qu’avancer dans sa vie reste un sentiment grisant… »
Je finirais en saluant la bonne idée de certains éditeurs qui proposent maintenant la même couverture pour un roman, quelque soit son format. C’est peut être un détail pour vous mais c’était souvent ce qui me poussait à acheter l’édition lors de sa première sortie…
Les libraires sont mes lieux de perdition où je suis capable de dépenser mon argent plus que de raison.
Il me reste encore tant de trésors à découvrir, comme le dernier Pancol, les commandements d’Alix Girod de l’Ain, les délices de la pièce montée (c'est de saison !) ou encore Lily La tigresse. Et je ne parle même pas du reste , notamment de vos conseils dont je prends note !
Il me reste à vous souhaiter une très bonne lecture ;)!