Si, aujourd'hui, on ne présente plus la série qui a propulsé George Clooney vers le succès, lors de son arrivée en France, ce n'est pourtant pas gagné.
Vas-y Tata Shopgirl, raconte-nous tes souvenirs de vétérante sériephile ...
Il était une fois, une nouvelle série amércaine qui faisait beaucoup parler d'elle. Elle cartonnait déjà au pays de l'oncle Sam comme de nombreux shows qui débarquent en France mais il y avait comme un remue-ménage médiatique autour d'elle (maintenant, on parlerait de "buzz") , tout les magazines en parlaient, chacun y allait de son commentaire, de véritables médecins se penchaient sur le cas du Cook County, certains dénigraient tout bonnement la série quand les autres critiquaient la violence des images.
Jamais encore, une série n'avait été aussi réaliste, aussi proche des patients comme les médecins. Ces derniers n'étaient plus ces personnes si sures d'elles mais des être humains qui doutaient et commettait même des erreurs. On touchait là à l'image presque sacrée de la blouse blanche ! Sans compter que tout ce sang, quelle idée de montrer autant de choses ? N'était ce pas digne d'un film d'horreur ?
Vraiment tout le monde avait son opinion (fondée ou pas) sur Urgences, c'était la série dont il fallait avoir regarder au moins un épisode. Même ma psy m'en avait parlé lors d'une mes séances ! C'est assez ...dingue !
Et malgré tout cette frénésie (ou à cause de), le charme a opéré. Oui, ce que proposait la série était nouveau, du jamais vu et c'est peut être ce qui plaisait justement. A moins que ce ne soit tout simplement l'attachement qui se crée forcément entre les personnages et les téléspectateurs.
Bien sur, il y a eu tant de saisons, tant d'intrigues, tant d'acteurs aussi. La première équipe avec Mark Greene, Susan, Doug Ross, John Carter, Carol Hattaway et Benton sera toujours "ze" équipe, celle qui nous a fait aimer la série mais les petits nouveaux ne sont pas moins émouvants, je pense notamment à Neela que je prends plaisir à suivre ...
Les scénaristes ont eu l'intelligence de créer des épisodes spéciaux, ceux qui font monter l'adrénaline (lors d'une catastrophe, d'un accident) au sein des urgences ou même en dehors ( se déroulant à Chicago ou en Afrique et Paris avec Carter, on the road pour Greene et Ross, la prise d'otage dans la supérette ou encore la mort de Mark ou de Lucy ...), se renouvelant au fil des ans.
Ce qui fait aussi la force du show, c'est aussi ses prises de positions. Tout n'est pas si tout rose dans le système de santé américain, les patients sans couverture sociale et qui ne peuvent payer un traitement ne sont pas rares. Les médecins débordés (comme chez nous)jonglent avec les moyens du bord. L'homosexualité est traitée avec justesse. Une infirmière est séropositive. Les armes à feu et la violence quotidienne de certains quartiers ne sont pas oubliés. La Guerre en Irak et ses conséquences (la série se positionnant franchement contre dans un pays où la population est encore partagée sur ce sujet) et j'en passe...
Alors, ce n'est pas forcément le truc que l'on regarde les soirs de moral en baisse (quoique, les intrigues nous font souvent relativiser nos propres petits soucis) et en même temps, je ne raterais aucune saison. Même avec ce changement stupide de programmation (souvenez-vous des mois de septembre ;).
Enfin, pour se rafraîchir la mémoire, voici les principales intrigues qui avaient clôt la saison 13 :
- La mère de Ray le ramène chez lui suite à son accident. Il y a perdu ses deux jambes. Un moment vraiment déchirant :'(...
- Gates (John Stamos aka Oncle Jesse dans "la fête à la maison") voit Sara ( qu'il a élévé comme sa fille) partir sans qu'il puisse rien faire pour empêcher ses grands parents de la prendre. Très émouvant aussi.
- Abby se retrouve seule depuis le départ de Luka.
- On laisse Neela piétinée après un rassemblement anti-guerre en Irak, on ne sait pas si elle va s'en sortir. Bon, on se doute que ça va aller mais une fois de plus, Neela se retrouve confrontée aux conséquences de la guerre en Irak, elle qui a déjà perdu son mari, là-bas.
- L'arrivée d'un nouveau chef aux urgences.
Allez, on dégage !