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Books - Page 2

  • Les voies du bonheur sont imprévisibles d'Alexander McCall Smith

    En littérature, peu de séries de romans peuvent tenir la distance et maintenir le même plaisir chez ses lecteurs. Alexander McCall Smith, avec le personnage d’Isabel Dalhousie, a su créer au fil des tomes, des intrigues intelligentes et chaleureuses auquel ce dixième tome ne fait pas exception !

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    Les éditions des deux terres ont eu la gentillesse de me contacter pour me proposer de lire en avant-première Les voies du bonheur sont imprévisibles (il sort aujourd'hui)  et je les remercie de leur fidélité puisque j’avais déjà pu recevoir un roman précédent de la même saga.

     

     

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    C’est la fin de l’été à Édimbourg, la vie est paisible chez Isabel et Jamie.

     Entre deux parutions de la revue d’éthique appliquée d’Isabel et les répétitions de Jamie, le couple échange ses impressions sur la journée passée, autour d’un verre de vin lors de la préparation du dîner. Fidèle à sa réputation, Isabel laisse ses pensées divaguer et ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour ceux qu’elle aime. Sa nièce, Cat semble encore s’engager dans une  relation bancale, son nouvel ami ressemblant étrangement à Jamie, son ex petit ami devenu le mari de sa tante. Et il y a cette histoire étrange d’une mère venue lui demander de l’aide : son petit garçon fait le récit troublant d’une vie dans une autre maison sur une île écossaise, auprès d’une autre famille. Il serait trop facile de parler d’une imagination débordante si le petit ne s’obstinait pas dans son idée déclarant vouloir mourir pour les rejoindre.

    Isabel enquête et voit ses certitudes vaciller alors que ses ennemis, les professeurs Lettuce et Dove se mettent de nouveau en travers de son chemin.

    Avec un manque d’action caractérisé et les divagations philosophiques de son personnage principal, l’auteur pourrait endormir plus d’un lecteur et pourtant, il n’est en rien ! Avec justesse et pudeur, il présente le quotidien  plein de simplicité d’un couple résolument moderne et attachant et les questionnements liés à la profession d’Isabel.  A mon avis, si on adhère au réconfort que procurent les romans, la série ne peut pas décevoir.

    Si vous aimez l’Écosse, la philosophie et les personnages profondément humains et sensibles alors n'hésitez pas à découvrir l'univers d'Isabel Dalhousie !

     

    Vous pouvez retrouver mes avis sur les tomes précédents dans la catégorie Isabel Dalhousie.

    Edit : en surfant, j'ai découvert cette chronique du blog Cosy Corner sur le roman que je trouve très juste, je vous invite à la lire si ce livre vous tente .

     

    Les voies du bonheur sont imprévisibles d'Alexander McCall Smith, traduit par Martine Skopan, Editions des deux terres (2015)

  • Du nouveau sur les étagères

    Les Book Haul ( littéralement "butin de livres" ) sont nombreux sur les blogs littéraires et j'y vois un bon moyen de vous faire découvrir mes prochaines lectures.

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    Entre un petit cadeau, une lecture commune à venir, un roman envoyé par une maison d’édition et quelques achats indispensables, voici la petite sélection de ma pile à lire d’automne :

     

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    • Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flagg (Pocket)

    Présentation de l’éditeur : Il est loin le temps où Maggie représentait fièrement l'Alabama, au concours de Miss America. À 60 ans, fatiguée, elle pense avoir connu le meilleur de la vie et s'apprête à mettre fin à ses jours, sur la pointe des pieds, sans gêner personne. Seulement il fallait que Brenda téléphone à ce moment-là. Deux places pour un spectacle de derviches tourneurs, dans huit jours, ça ne se refuse pas... Pour faire plaisir à son amie, Maggie accepte de retarder l'échéance d'une semaine. Et ces quelques jours vont lui montrer que l'existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu'elle ne le croyait...

    Après avoir découvert les Beignets de tomates vertes, Emy et moi avons décidé de poursuivre l’aventure de la lecture commune ce mois-ci, avec cet autre roman de la même auteure. Rendez-vous sur nos blogs respectifs le 15/10 !

     

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    • Meurtres en majuscules de Sophie Hannah (Le livre de poche)

    Hercule Poirot is back !

    Présentation de l’éditeur : Hercule Poirot a décidé de mettre au repos ses petites cellules grises en surchauffe. Il se réfugie incognito dans une pension londonienne, où il fait la connaissance de l'inspecteur Catchpool. Un soir, trois meurtres sont commis dans trois chambres à trois étages différents au Bloxham, un hôtel luxueux de Londres. On retrouve un bouton de manchette en or, gravé des initiales PIJ, dans la bouche de chacune des victimes. L'énigme est trop tentante ! Poirot n'y résiste pas et offre ses services à l'inspecteur Catchpool. Pour démêler les fils de l'intrigue, il va falloir à Poirot toute son habileté, et à Catchpool beaucoup de patience...

    Quand on aime Agatha Christie comme moi, on ne peut qu’être intrigué voire irrité par l’initiative de la famille d’autoriser une autre femme à reprendre le personnage de Poirot et il suffit d’une sortie poche pour se faire un avis …

     

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    • Et je danse aussi d’Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat ( Fleuve éditions)

    Présentation de l’éditeur : La vie nous rattrape souvent au moment où l'on s'y attend le moins. Pour Pierre-Marie, romancier à succès (mais qui n'écrit plus), la surprise arrive par la poste, sous la forme d'un mystérieux paquet expédié par une lectrice. Mais pas n'importe quelle lectrice ! Adeline Parmelan, " grande, grosse, brune ", pourrait bien être son cauchemar... Au lieu de quoi, ils deviennent peu à peu indispensables l'un à l'autre. Jusqu'au moment où le paquet révèlera son contenu, et ses secrets... Ce livre va vous donner envie de chanter, d'écrire des mails à vos amis, de boire du schnaps et des tisanes, de faire le ménage dans votre vie, de pleurer, de rire, de croire aux fantômes, d'écouter le Jeu des Milles Euros, de courir après des poussins perdus, de pédaler en bord de mer ou de refaire votre terasse. Ce livre va vous donner envie d'aimer. Et de danser, aussi!

    Repéré sur de nombreux blogs, je l’avais ajouté à ma wish-list et lors d’un petit tour à la Fnac, il a rejoint mon panier. Ce qui n’était pas forcément raisonnable mais parfois, cela fait énormément de bien d’acheter un livre tant attendu !

     

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    • Les voies du bonheur sont imprévsibles d’Alexander McCall Smith ( éditions des deux terres).

    Présentation de l’éditeur : Dans une ville aux abords d’Édimbourg, un garçon fait le récit détaillé d’une vie qui n’est pas la sienne. Il décrit parfaitement une île sur la côte écossaise, qu’il ne peut absolument pas connaître, et la maison qui s’y trouve, dans laquelle il prétend avoir vécu. Quand la mère du garçon demande son aide à Isabel Dalhousie, cette dernière sent qu’il est de son devoir de tirer cette affaire au clair. Mais la découverte de la maison ne fait qu’engendrer de nouvelles interrogations. Par ailleurs, Isabel s’inquiète pour sa nièce, Cat, engagée dans une relation avec un homme qui ressemble étonnamment à son propre mari, Jamie. Pour Isabel et ses proches, les voies du bonheur sont imprévisibles.

    Généreusement envoyé en avant-première par la maison d’éditions que je remercie chaleureusement, ce nouvel opus des aventures d’Isabel Dalhousie sortira le 7/10 et je publierai mon avis mercredi car retrouver Isabel Dalhousie est un des petites plaisirs de l’automne que je ne boude pas !

     

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    • Outlander , tome 3, Le voyage de Diana Gabaldon ( J’ai lu).

    Pas de présentation pour ce livre pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs qui n’ont pas encore lu les tomes précédents.

    Après avoir dévoré le second livre, Le talisman, j’ai eu envie de me jeter sur la suite mais je fais volontairement durer le plaisir, je ne veux pas lire trop vite cette saga qui, si elle n’est pas excepte de maladresses, est un énorme coup de cœur., l’Écosse omniprésente est hantée par l’Histoire et les légendes, les intrigues sont aussi nombreuses et passionnantes, les personnages sont fouillés et plus qu’attachants. Diana Gabaldon renouvelle son univers à chaque tome et j’ai hâte de découvrir la suite, bien évidemment. A noter que la série est à la hauteur des romans (pour une fois) et qu’elle est un bon complément à ces derniers.

    Cet automne, je souhaite aussi arriver à lire la dizaine de romans qui m’attendent avant de racheter quoi que se soit. Je devrais être bien aidée par un budget à respecter en prévision des achats de Noël et à part un poche ou deux ( je me connais) et les livres empruntés à la bibliothèque ou des amies, j’aimerais vraiment lire ceux que je garde depuis trop longtemps parce que mine de rien, là-dessous, se joue aussi une réflexion sur mon rapport à la lecture, à l’argent dépensé ( ça fait une belle note en fin d’année) et ces livres qui ne sont parfois que des distractions dont il me reste bien peu, au final puisque vite lu, vite oublié.

    Vais-je relever le défi ?

    Cependant, N'hésitez pas à partager vos derniers coups de coeur dans les commentaires, les listes de livres à lire sont faites pour être allongées en cas de besoin !

     

  • Mon été avec Daphné #2 : Rebecca, La crique du français et La maison sur le rivage

     

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    A la faveur de l'automne, qu'il est bon de se souvenir des heures de lecture ensoleillées, au calme dans une chaise longue, dans le jardin ...

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    • Rebecca

    Lorsqu’elle écrit Rebecca, Daphné Du Maurier a 30 ans, elle est mariée, mère de famille et si elle a déjà été publiée, aucun de ces romans n’a encore connu le succès que va connaître celui-ci. Reconnue pour son travail d'auteure, dans son pays et même au-delà. Hollywood viendra même à elle avec Alfred Hitchcock qui adaptera même le roman pour le cinéma comme il le fera avec  L’auberge de la Jamaïque ou la nouvelle Les oiseaux. Daphné aura du mal, cependant, à se défaire de cette image romantique qui sera attachée, à tort, à ce livre.

    La narratrice travaille comme dame de compagnie de Mme Van Hopper. Elles sont sur la côte d’Azur quand elles rencontrent Maxime De Winter, veuf depuis peu. Malgré la différence d’âge mais aussi de milieu, la jeune femme et Maxime nouent une relation qui se voit menacée par un éventuel départ des deux femmes pour l’étranger. Ne pouvant se résoudre à être séparé de son amie, De Winter propose de l’épouser et de la ramener en Angleterre . Si elle ne sait rien de la vie qu’il les attend, la narratrice est charmée par Manderley, le vaste domaine de son époux sur lequel règne l'effrayante gouvernante Mme Danvers.  Rapidement, la nouvelle Mme De Winter réalise que le fantôme de la première femme de Maxime, plane sur la vie au domaine. Rebecca était celle qu’elle n’est pas et si peu sûre d’ell-même, la jeune femme va devoir faire face à la présence obsédante de la disparue…

    Comme beaucoup, c’est avec ce roman que j’ai découvert Daphné et j’ai été emportée par l’ambiance qui se dégage de ses pages. Avec une écriture vive et précise, Daphné dresse le portrait de ses personnages et tisse une intrigue aussi fascinante qu’envoutante.  La nouvelle traduction est sortie au printemps et c’est avec celle-ci que j’ai réalisé cette relecture. Je regrette que les passages manquants dans la précédente édition ne soient pas indiqués dans ce livre, ils apportent pourtant un autre éclairage sur une scène clé de l’intrigue.  

    Rebecca est un roman fort qui figure parmi mes préférés et que je recommande très régulièrement.

     

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    • La crique du français est un roman très différent de Rebecca. Ecrit au début de la seconde guerre mondiale, Daphné souhaite une intrigue moins sombre et propose, toujours avec des thèmes qui lui sont chers ( la mer, une belle maison où se réfugier, une héroine qui rêve de liberté alors qu'elle se sent enfermée dans sa situation), une intrigue passionnée et rafraichissante.

    Son héroine Dona St Columb fuit une existence londonienne vide et futile pour sa résidence de Navron, avec ses enfants. Au détour d’une de ses promenades, elle va la connaissance d’un pirate français qui pille les riches propriétés de la côte anglaise. Il représente cette liberté à laquelle elle aspire désespérément et leur liaison va l’entrainer dans de rocambolesques aventures qui se verront interrompues par le retour inattendu du mari de Dona, bien décidé avec ses amis, à capturer ce français qui vient les narguer sur leurs terres …

    La crique du français  emporte son lecteur, séduit par cette romance d’une autre époque qui constitue un coup de cœur pou moi. J’ai aimé retrouver ce que j’apprécie tant chez Daphné  à savoir l’étude de ses personnages et un décor si présent, avec cette petite touche résolument plus légère et entrainante.

     

     

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    • La maison sur le rivage , est, en comparaison avec La crique, un roman beaucoup plus sombre et tourmenté mais tout aussi captivant. Là encore, Les Cornouailles et une demeure de famille. Le scientifique réputé,  Magnus Lane a invité son meilleur ami Dick, à profiter d’un séjour au calme chez lui, en son absence. En effet, Dick qui vient de quitter son job dans une maison d’éditions, se voit pressé par son épouse, Vita, d’accepter un autre poste, aux Etats-unis. Néanmoins, Magnus lui propose une expérience inédite : tester les effets d’une nouvelle drogue qu’il vient de mettre au point. A peine le liquide avalé, Dick se retrouve projeté dans un passé vieux de plus de six siècles. A chaque nouvelle dose, il rejoint les mêmes personnes et y suit leurs intrigues sans pouvoir intervenir. Rapidement dépendant de ces voyages dans le temps, Dick doit composer avec sa famille venue le rejoindre et les conséquences inattendues de cette expérience. Mais peut-on jouer avec la science sans se bruler les ailes ? Le passé et le présent se mêlent au point de faire perdre toute raison à Dick …

    Cet autre roman est écrit plus tardivement dans la vie de Daphné. Inspirée par l’histoire de ce qui deviendra sa demeure, Kilmarth.  Il n’en faudra pas plus pour développer l’imaginaire de la romancière. La biographie Manderley for ever de Tatiana De Rosnay éclaire la lecture de l’œuvre de Daphné et apporte un plus à la compréhension du processus d’écriture. Là encore,  le sujet et l’atmosphère sont saisissants,  même si je leur reconnais quelques longueurs.

     

    Il me restera à vous présenter L'amour dans l'âme, le premier roman de Daphné que j'ai lu au mois d'août.

  • Intégrale BD Agatha Christie, Tome 4 - Les détectives

    En grande fan d'Agatha, j'avais hâte de décourvrir leur adaptation en bande dessinée dans la collection dirigée par un expert de Dame Christie, François Rivière, en collaboration avec Piskic et Norma pour ce tome. Elle date de quelques années déjà (2010) mais on peut la trouver facilement sur internet.

     

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    Après réflexion, j'ai porté mon choix sur l'intégrale réunissant une enquête d'Hercule Poirot ( Le crime du golf) et une autre de Miss Marple ( L'affaire Protheroe ). L'ouvrage en lui-même est très réussi, sa couverture jaune rappelle les livres édités par Le Masque et il est impossible de ne pas reconnaître ce cher Poirot !

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    A l’intérieur les dessins recréent l'atmosphère de l’époque, le trait est vif, on prend plaisir à découvrir ce nouveau support.

    Néanmoins, j'ai eu beaucoup de mal à lire cette première partie, avec Le crime du golf que je ne connaissais pas et que j'ai du relire pour en comprendre le dénouement. Peu habituée au format Bd, j'ai été gênée pendant ma lecture par l’abondance de détails à retenir entre la planche et l'enquête qu'il faut suivre. J'espérais une meilleure compréhension de L'affaire Protheroe que je connais par cœur et là encore, je n'ai pas accroché au style. Trop d’informations et une Miss Marple peu à mon goût.

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    Si mon expérience est décevante, elle peut permettre, peut-être, d'amener les plus jeunes aux romans originaux.

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    Je préfère rester sur ma très bonne impression de la  version roman graphique  de la biographie de l'auteure Agatha, la vraie vie d'Agatha Christie d'Anne Martinetti (autre spécialiste de la duchesse de la mort) et Guillaume Lebeau, chez Marabout. 

     Intégrale bd, les détectives Tome 4, de Francois Rivière, Psikic et Norma, éditions Emmanuel Proust.

  • La meilleure d'entre nous de Sarah Vaughan ( Préludes)

    Parmi mes bonnes lectures de l’été s’est glissée une pépite, La meilleure d’entre nous de Sarah Vaughan qui réunit des personnages divers,  autour d’une même passion, la cuisine, lors d’un concours qui n’est pas sans rappeler ceux que l’on peut suivre à la télévision, type Masterchef qui rencontre le meilleur pâtissier.

     

    « Il existe de nombreuses raisons de faire la cuisine : recevoir, créer, impressionner, nourrir, chercher qui l’on est et, parfois, il faut bien le reconnaître, parfaire cet art. Mais souvent nous cuisinons pour assouvir une faim qui serait plus sûrement rassasiée par un simple geste de l’être cher. Nous cuisinons pour aimer et être aimé. »

     

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    Kathleen Eaden, icône fictive de l’Angleterre des années 60 qui inspira plus d’une ménagère de l’époque, est à l’origine de ce concours. Comme elle est présente dans plus d’une cuisine du pays grâce à ses livres de recettes, la chaine de magasin que gérait son époux a l’idée d’organiser une compétition qui vise à trouver celle ou celui qui lui succèdera.

    Parmi les centaines de candidatures, sont retenus des profils de 5 personnes. Quatre femmes et un homme sont invités à se réunir dans le manoir où flotte encore le fantôme de la célèbre Kathleen.

    En plus de Mike, un homme veuf et père de famille, qui a trouvé dans la pâtisserie un moyen de surmonter la perte soudaine de la mère de ses enfants, il y a quatre femmes d’aujourd’hui, de milieux  et styles de vies parfois opposés. Jenny la cinquantenaire est la "doyenne". Privée de son rôle de femme au foyer par le départ de ses filles et délaissée par son mari adepte de marathons, elle cuisine pour pallier l’ennui. Elle mange aussi, ce qui lui vaut quelques rondeurs et un manque de confiance en elle qu’elle partage avec Vicky, ancienne institutrice qui a abandonné son poste pour élever son fils unique Alfie. Si elle aime profondément sa vie de famille, elle s’épanouit dans la cuisine pour oublier qu’elle n’est pas la mère parfaite qu’elle espérait devenir. De son côté,  Karen a tout de la femme parfaite, elle est celle qui réalise le meilleur dessert qui soit sans se décoiffer mais que se cache-t-il vraiment derrière cette belle image ? Enfin, Claire est une jeune mère célibataire qui galère et connaît les fins de mois difficiles. Avec sa petite fille, elle prépare des recettes simples qui  ne nécessitent pas d’ingrédients couteux  alors qu’assise à sa caisse des magasins Eaden, elle voit défiler des produits de qualité et d’un ordre de prix qu’elle ne peut imaginer s’offrir.

    L'enjeu de la compétition est différent pour chacun d’entre eux.  Si certaines rêvent d’un changement de vie sans oser se l’avouer, la grande majorité doutent de leurs capacités et vont se révéler au fil des épreuves. Avec finesse, l’auteure dresse des portraits psychologiques fouillés qui font la richesse de ce premier roman.

    « Cuisiner est un moyen de choyer ceux que l’on aime. De développer un talent plaisant et désirable. Cuisiner permet de découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles cultures, de vous former l’esprit et de vous ouvrir à d’autres univers. »

    Plonger dans les coulisses d’un tel concours est jouissif,  le lecteur sera ravi de découvrir l’envers du décor. En plus du jeu en lui-même, le suspense est maintenu par le flou qui plane sur la vie de l’icône en cuisine : et si Kathleen Eaden n’avait pas eu la vie si merveilleuse qu’elle vendait dans ses livres ?

    « « N'oubliez pas : la pâtisserie est une preuve d'amour. » Kathleen Eaden, L'Art de la pâtisserie, 1966. »

    En rendant hommage à ces petits défis quotidiens qui agitent nos cuisines et les bienfaits cette activité,  pour le coeur et l'esprit,  Sarah Vaughn nous propose la recette parfaite pour un livre léger et aussi savoureux que votre dessert préféré qui vous donnera envie de cuisiner pour ceux que vous aimez.

     

    La meilleure d'entre nous, de Sarah Vaughan, chez Préldudes