Adorable Sophy de Georgette Heyer

Quand vient l'heure du thé et des madeleines (l'un et l'autre vont très bien ensemble, vous ne trouvez pas ?), rien ne vaut la compagnie d'une romancière anglaise et d'une intrigue légère et rafraîchissante !

C'est grâce à Emjy ,dont je suis le parcours de lectrice depuis très longtemps, que j'ai découvert Georgette Heyer et ce titre qui est paru, il y a peu chez Milady. Ces collections en poche et particulièrement celle nommée Pemberley réservent quelques bonnes surprises.

Sir Horace est diplomate et doit, une fois de plus, quitter l'Angleterre pour le Brésil. Il décide alors de confier à sa soeur, Lady Ombersley, la garde de sa fille unique, Sophy qui, il en est certain, ne causera aucun souci à ces hôtes tant elle a appris à se défaire de toute situation, en sa compagnie, lors de leurs nombreux voyages.

Lorsque la jeune femme de 20 ans pose ses malles chez ses cousins, l'ensemble de la maison tombe sous le charme de cette nièce et cousine, pleine de vie et espiègle. Seul, Charles l'aîné de la fratrie en charge du domaine depuis que son père dilapide sa fortune au jeu,  voit chez Sophy, une indépendance trop marquée et des manières peu adaptées à une femme.  Bien décidé à dompter sa nature passionnée , le pauvre Charles n'est pas au bout de ses surprises et va devoir face aux nombreux rebondissements causés par sa charmante cousine ...

Adorable Sophy ne soufre d'aucun temps mort et son intrigue est menée tambour battant ! Il est difficile de résister à la joie de vivre de Sophy, cette héroine si malicieuse qui entraine tout sur son sillage (cousins, prétendus prétendants, chevaux galopants et même plus ) et va bouleverser Berkeley Square !

Charles Rivenhale n'est pas sans nous rappeler un certain Mr Darcy dans son attitude hostile et si prompte aux préjugés, aux débuts d'Orgueil et Préjugés. Certes, Georgette Meyer ne souffre pas la comparaison avec la plume de Jane Austen mais propose néanmoins un roman historique chargé de reférences sur la vie à l'époque de la Régence, ses coutumes et la place de la femme dans la société comme le soulignait Miss Austen ...

Sophy n'a de cesse d'intriguer pour le bonheur de ses proches et cette ensemble rythmé devrait plaire au plus grand nombre. Espérons maintenant que l'éditeur renouvelle les traductions et que d'autres titres paraissent chez Milady .

A lire la critique d'Emjy, ici et celle d'Alice, par là. Leurs blogs respectifs , Dingley Bell et Books are my wonderland sont des mines d'or pour dénicher de nouvelles et délicieuses lectures, n'hésitez pas à les consulter régulièrement !

 Adorable Sophy de Georgette Heyer, chez Milady, coll. Pemberley

Le bon conseil de Joey

Demandez à un fan de Friends, pourquoi Joey met son livre dans le congélateur et il saura tout de suite vous répondre ...

Dans un épisode (13) de la saison 3 de la célèbre sitcom, Rachel, qui cherche des glaçons dans le congélateur de Joey, découvre un exemplaire de Shining, le best-seller de Stephen King. Elle lui demande alors des explications. Joey la met en garde contre ce livre effrayant qu'il aime pourtant relire. Mieux vaut alors, selon lui, avoir de la place dans le congélateur pour pouvoir le ranger si on a trop peur. Rachel s'étonne alors qu'il le relise s'il est si effrayé mais Joey aime ce livre. D'ailleurs, elle aussi a bien du relire un roman qu'elle aimait ... Oui, elle a beaucoup lu "Les quatres filles du Dr March" et lui propose alors un échange : elle lire son Shining et lui, décourvrira les aventures de la famille March.

Contre toute-attente, que Joey aime cette histoire (même s'il s'embrouille dans les prénoms et le sexe des personnages). S'en suit alors un nouvel échange au Central Perk où il dévoile le dénouent de Shining à Rachel. Déçue, celle-ci riposte et lui révèle la mort de l'une des filles ce qui terrifie Joey. En voyant son désarroi, elle prétend avoir voulu du faire du mal et non, bien entendu, ce personnage ne meurt pas ...

 

A la fin de l'épisode, Joey vient frapper à la porte de Rachel, Beth est au plus mal. Pour le consoler, Rachel le prend dans ses bras et lui propose de mettre ce roman au frigo ...

Si nous ne connaissez pas Joey, ces scènes peuvent vous paraître un peu simples mais on y retrouve toute la sensibilité du personnage et la gentillesse du reste de la bande qui cherche à le protéger.

Cette semaine, j'ai besoin, moi aussi de congeler un livre, un que j'avais supposé "réconfortant" et qui voit au bout d'une 60aine de pages, l'une des héroines atteinte d'un cancer déjà bien avancé.

Je ne veux pas d'un monde littéraire rose bonbon mais il y a des moments dans la vie où tout ce dont on a besoin, c'est pouvoir se plonger dans un monde qui nous apparaît moins difficile à vivre que le nôtre.

 

Pour un juste équilibre, j'ai trouvé une bonne critique sur le site d'Onirik, à lire ici.

 

Et vous, si vous deviez choisir un roman à cacher dans votre frigo, quel serait votre choix ?

Nature morte de Louise Penny

Des romans noirs édités chez Actes Sud, vous connaissez certainement la fameuse série Millénium de Stieg Larson ou ceux de la suédoise Camilla Läckberg. Il vous faut désormais compter avec la nouvelle plume canadienne, Louise Penny ...

 

Nature morte est le premier tome d'une série de romans mettant en scène l'inspecteur Armand Gamache qui n'a rien à envier au fameux Hercule Poirot.

Louise Penny nous propose une énigme policière, qui se déroule dans le petit village de carte postale, Three Pines. C'est le côté exotique, pour nous, pauvres français.

Lorsque le corps de la vieille institutrice , Jane Neal , est découvert dans les bois, les habitants sont sous le choc : qui pouvait en vouloir à la charmante vieille dame ? L'inspecteur Gamache écarte rapidement la piste de l'accident de chasse et se concentre sur les liens de la victime avec le reste de la communauté. Car il est en certain, l'assasin est un proche ...

"Le mal n'est jamais spectaculaire, il dort dans nos lits et mange à nos tables" - Auden

A l'image d'Agatha Christie et de ses intrigues avec Miss Marple, Louise Penny* nous propose de découvrir ce qui se cache dans le fond des maisons de cette bourgade tranquille. L'astmohphère est douillette et il serait certainement très agréable de séjourner dans la région en tant que touriste ... Fort de son expérience professionnelle, Armand Gamache sait qu'il ne faut pas se limiter aux apparences mais fouiller et observer. Toute une galerie de personnages,  s'offre à lui, comme de possibles coupables.

Assis sur son banc, Gamache réflechit ... Voilà un drôle d'inspecteur, qui aime sa femme et la poésie et, le moment venu, n'hésite pas à contourner les règles pour résoudre une enquête. Respecté dans la profession, on se sent en confiance aux côtés de cet homme simple mais si fin investigateur.

Si la tension se fait plus dense au fil des chapitres,  la lumière éclaire un assasin que le lecteur ne pouvait soupconner, après avoir été "baladé" par l'auteure, comme l'aurait fait son illustre collègue anglaise. 

Sans être un thriller haletant, "Nature morte" nous berce de sa douceur de vivre pour mieux nous dévoiler la noirceur de l'âme des habitants de Three Pines . Judicieux !

N'hésitez pas à cliquer sur l'image qui vous renverra à un bon article de la presse canadienne sur l'auteure.

 

*Louise Penny a reçu à quatre reprises, le prix Agatha, pour le roman policier de l'année qui se conforme le plus au style d'Agatha Christie.

Deux autres livres se situant eux aussi, à Three Pines, sont disponibles en grand format, chez le même éditeur, Actes Sud. 

Nature Morte de Louise Penny , chez Actes Sud, col. Babel Noir

 

 

Do small things with great love

L'une des choses les plus ennuyeuses pour une blogueuse, c'est de n'avoir rien de spécial à dire. Parce que la vie s'écoule paisiblement ou parce que ce qui se passe est trop intime, pour être partagé ici. Des hauts, des bas et rien de bien plus que ça.

 

Diane Keaton, dans "Annie Hall".

 

Il y a bien tous ces romans dont j'aimerais parler , ces nouvelles recettes de biscuits dénichées dans un beau magazine, ces petits projets en tête ou encore l'apaisement que m'apporte la peinture de ce petit casier en bois ... C'est fou, je crois que je pourrais passer ma journée, pinceau à la main : je ne réfléchis plus et me concentre uniquement sur la couleur.

Cette semaine, j'ai suivi l'élection américaine avec attention  , écouté ma tante Mame, au téléphone me raconter les préparatifs pour sa fête d'anniversaire en réfléchissant à ce que je pourrais bien faire avec mes tubes d'aquarelle;  trimballé, un peu partout avec moi, mon gros pavé de livre en cours ( Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness) en rêvant d'Oxford et de Matthew Clairmont.

Les magasins débordent de cadeaux et autres décorations de Noël, je trouve que c'est un peu tôt mais j'ai déjà commencé à réfléchir à des idées pour mes proches et j'ai acheté le dernier Marie-Claire Idées. Je n'ai bientôt plus de Chance ... Mon flacon du parfum Chanel est presque vide, à près d'un mois et demi de Noël. Zut. Par contre, mon Dailyjournal est bien arrivé, ouf !

 

Ce qui n'est déjà pas si mal, non ?

Sunday #5

Quelques remèdes contre la déprime des dimanches pluvieux ...

• Un parapluie rouge à pois, qui égaye la moindre sortie
• De la musique, toute au long de la journée. Ne pas hésiter à chanter sur Dancing Queen ou Mamma Mia, d'ABBA. Best remède ever. 
• Un bon gros livre, à dévorer.
• Un vrai goûter : du thé qui réconforte,, des biscuits McVities qui s'accordent parfaitement à la boisson, de la confiture en option.
• Cuisiner. Du plus simple au plus compliqué et surtout, se faire plaisir
• Ecrire. Une lettre, une carte postale, son journal
• Faire des listes plus ou moins farfelues
• Les premiers épisodes de The West Wing (A la maison blanche en VF)
• Et les rituel du dimanche soir avec Les enquêtes de Murdoch, à 20h45, sur France 3.