Le train de 16h50 d'Agatha Christie

Le train de 16h50 (4:50 from Paddington) est l'un de mes romans préférés, ma critique risque donc de manquer d'objectivité !

Tout commence à la gare de Paddington où Mrs McGillicuddy, une amie de Miss Marple, est sur le point de prendre le train de 16 h 50 à destination de Brackhampton, après un séjour à Londres qui lui a permis d'effectuer ses achats de Noël.

Durant le voyage apparaît un train allant dans la même direction que le sien, et pour satisfaire sa curiosité, la vieille dame regarde à travers la vitre les occupants de celui-ci. C'est alors qu'elle est paralysée par une vision d'horreur : un homme, vu de dos, est en train d'étrangler une femme dont les yeux sortent de leurs orbites. Puis, le train de 16 h 50 ralentissant, Mrs McGillicuddy voit cet horrible spectacle disparaître dans la nuit.

Elle fait alors appel à sa vieille amie Miss Marple et lui expose les faits. La vieille demoiselle de St.Mary Mead, ressentant les atteintes de l'âge, décide alors d'enquêter sur place par personne interposée, elle-même séjournant à proximité chez sa « fidèle Florence » (son ancienne bonne) et supervisant les opérations.. (source Wikipédia) 

Tout dans ce roman est délicieux : ce point de départ original et ce meurtre aperçu par Mrs McGillicuddy, amie de Miss Marple. Notre coupable n'a pas de chance, les deux vieilles dames ne vont pas lâcher l'affaire et comme elles ne peuvent enquêter directement, c'est une envoyée spéciale de Jane Marple, Miss Lucy Eyeslesbarrow qui prend la relève, sur place.

Lucy se révèle une fidèle alliée pour notre héroine et il est dommage de ne pas la retrouver dans d'autres aventures ! Miss Marple vieillissant, nous pouvions très bien envisager de retrouver cet efficace duo, elles se complètement parfaitement : la jeunesse et la vitalité de Lucy se retrouvent renforcées par l'expérience et la sagesse de Miss Marple.

Là encore, c'est au sein d'une famille typique de la bourgeoisie anglaise qu'il faut chercher les réponses et autres secrets. La révélation de l'identité de l'assasin surprend le lecteur , qui n'avait rien vu venir ...

Comme toujours.

Je vous recommande son adaptation tv avec Geraldine McEwan (Itv 2004) qui retranscrit parfaitement l'esprit du roman et qui s'avère plein de drôlerie.

 

 

A déguster avec une tasse de thé et des scones, of course !

Le come back de Miss Marple

Le nouveau challenge Agatha Christie organisé par George me donne envie de boucler les derniers billets pour mon challenge avec Mam'zelle Poupée, à savoir lire ou relire l'intégrale des romans ou nouvelles mettant en scène ce personnage délicieux de vieille fouineuse qui enquête malgré elle.

Il me reste seulement un livre et les nouvelles,  ce qui m'attriste un peu, seulement 12 romans avec Jane Marple, c'est trop peu ! J'aime Hercule Poirot mais j'ai un énorme coup de coeur pour cette héroine qu'Agatha Christie présente comme  "une vieille fille caustique, curieuse, sachant tout, entendant tout : la parfaite détective à domicile " (source Wiki)

Voici donc deux aventures qui se ressemblent, d'une certaine façon, puisqu'elles se présentent sous la forme d'un huit-clos, chacune dans une magnifique propriété typiquement anglaise et mettent en danger l'une des connaissances de Jane Marple. Pour tout avouer, ce ne sont pas mes préférées, cette construction convient davantage à Poirot. Malgré tout, les intrigues sont de qualité, comme toujours avec la reine du crime et il est agréable de se laisser prendre au jeu du whodunit.

Jeux de glaces ( They do it with mirrors) :

Miss Jane Marple séjourne chez son amie d'enfance Ruth Van Rydock. Ruth s'inquiète de la santé de sa sœur, Carrie Louise, qui vit à Stonygates, un manoir victorien transformé en centre de détention pour délinquants juvéniles, avec son époux, Lewis Serrocold, et sa famille. Miss Marple se laisse convaincre d'aller la voir.

Carrie Louise, effectivement, présente des symptômes qui ressemblent à un empoisonnement à l'arsenic. Bien que souffrante, elle est ravie de cette visite. Miss Marple fait la connaissance des différents résidents du manoir. Elle est présente lorsque Christian Gulbrandsen, membre du conseil d'administration du centre de réinsertion, leur rend une visite inopinée. Pendant la soirée il se retire pour taper une lettre à la machine. Quelque temps après, Juliette Bellever, amie et dame de compagnie de Carrie, découvre le corps inanimé de Gulbransen. La lettre qu'il tapait a disparu.

Les suspects ne manquent pas au sein de l'entourage de Carrie-Louise. Son mari dirige en effet, une maison de redressement au sein de la propriété et les soupçons se portent bien vite sur les pensionnaires. Toute la ruse de Miss Marple est nécessaire pour découvrir le coupable et sauver son amie.

7/10

Une poignée de seigle ( A pocket full of Rye) :

L'histoire se passe à Baydon Heath dans une villa s'appelant Yewtree Lodge (Le pavillon des ifs). Mr Fortescue est retrouvé mourant dans son bureau après que sa secrétaire lui a amené son thé. L’inspecteur Neele découvre qu’il a pu être assassiné à la taxine, un poison issu de l’if et que le cadavre a une poignée de seigle dans sa poche. Comme le poison met quelques heures pour faire effet, il a été administré lors du petit-déjeuner. L’inspecteur enquête donc dans la maison de la victime auprès des proches de celle-ci, qui ont tous un mobile pour vouloir assassiner le vieil homme : la jeune épouse, qui a un amant, mais qui est assassinée à son tour ; le fils aîné, qui était en désaccord avec son père sur la marche de leurs affaires ou son épouse, qui était présente pendant le petit-déjeuner ; la fille, qui aime un homme que son père n'approuvait pas ; le second fils, qui était brouillé avec son père depuis quelques années. Les pistes ne manquent pas. Miss Marple viendra aider l'inspecteur, car le troisième assassinat concerne une jeune femme qui habitait dans le village de la vieille dame.

Là aussi, toute la famille a un mobile pour le meurtre du patriache. Suite à l'assasinat de l'une de ses anciennes petites bonnes, Jane décide de réagir et de mener l'enquête au sein de cette tribu qu'elle ne connaît pas encore.

7/10

Bonus : A voir les adaptations avec Joan Hickson ou Julia McKenzie.

La série "Isabel Dalhousie" d'Alexander McCall Smith (10/18)

Chaque année, c'est la même chose, quand arrive les mois de novembre-décembre, ma capacité de concentration baisse considérablement et lire devient alors une activité difficile. J'ai commencé plusieurs romans, pourtant pas mauvais, et me suis endormie dessus. Autant vous dire que je dois réagir et plus vite que ça !

Alexander McCall Smith

Idéale pour une lecture reposante et intelligente par un dimanche après-midi pluvieux, cette série de romans d'Alexander McCall Smith met en scène une femme intelligente et sensible, bien éloignée des clichés habituels de l'héroine célibataire.

 

Pour Isabel Dalhousie, la présidente du Club des philosophes amateurs d'Edimbourg, une soirée à l'opéra est toujours un moment de repos et de sérénité. Mais lorsqu'à la fin de la représentation, un jeune homme en tombant d'un balcon meurt à ses pieds, elle sait que ce n'est pas pour ses beaux yeux. Toujours prête à s'interroger sur l'éthique de ses actes et de ceux de ses contemporains, cette adepte de la vérité ne croit pas un instant à la thèse de l'accident. Miss Dalhousie va alors découvrir que même la tranquille capitale écossaise est désormais gagnée par les appétits modernes, aussi voraces qu'immoraux.

 

En effet, Isabel Dalhousie, la quarantaine depuis peu est docteur en philosophie, rédactrice en chef d'une revue sur le suje et présidente du club des philosophes amateurs, se retrouve mêlée d'une façon ou d'une autre à une intrigue qui l'interpelle et la fait réfléchir sur différents sujets. Même si elle est indépendante, elle aime profondément les autres et si elle intervient dans leurs vies, c'est parce qu'elle le juge nécessaire et "moral".

Le suspens n'est pas à son comble, les mystères de chaque tome ne sont qu'un prétexte à la réflexion. Ce que j'aime, c'est retrouver la vie écossaise et cosy d'Isabel, elle s'interroge beaucoup, échange avec sa gouvernante dotée de beaucoup de bon sens, s'occupe de sa nièce Cat qui tient cette petite boutique si adorable ... Ce n'est pas une héroine très sure d'elle, au contraire mais une femme discrète et réservée, assurément philanthrope.

Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. A Edimbourg, la rédactrice en chef de la Revue d'éthique appliquée, Isabel Dalhousie, a de bonnes raisons de méditer cette pensée... Un homme hanté par un visage inconnu, depuis qu'il a subi une greffe du cœur, est persuadé que la douleur que lui provoquent ses visions finira par le tuer si Isabel n'en découvre pas l'origine. Cartésienne convaincue, celle-ci préfère mettre de côté les théories sur la mémoire cellulaire et concentrer son enquête sur la mort suspecte du donneur. Par ailleurs, la vie amoureuse de sa nièce, si peu avisée en matière d'hommes, interfère de manière inattendue dans son travail. Isabel devra faire appel à tout son sens commun pour affronter les élans du cœur qui semblent secouer la capitale écossaise !

 

Ces romans sont réconfortants et douillets. L'écriture d'Alexander McCall Smith est fluide et légère. Les interrogations philosophiques d'Isabel n'alourdissent en rien le récit et apportent cette petite touche d'originalité qui a su me séduire.

A noter qu'Edimbourg fait partie intégrante de l'histoire.

Pour le moment, j'ai lu (avec plaisir ) les deux premiers tomes ( Le club des philosophes amateurs et Amis, amants, chocolat) mais ce sont déjà 6 livres disponibles chez 10/18 !

 

All I want for Christmas is ...

Dans un mois tout pile, nous serons nombreux, au pied du sapin ou de la cheminée, à découvrir avec de grands yeux émerveillés, les présents déposés dans la nuit par le gros barbu et ses rennes.

Et vous savez combien j'aime cette période. Ho, ho ho !

Je me déclare officiellement en mode "guimauve et cadeaux".

Fashion a eu l'idée d'un tag de saison, avec grelots et guirlandes lumineuses, en option que je reprends avec plaisir.

All I want for Christmas is ...

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  Richard Castle. Il est américain, célibataire (bien que fortement attaché à une certaine inspectrice), auteur de romans policiers à succès, vit à NY avec sa mère et sa fille ( un homme parfait, je vous le dit) et me fait rire. Quand j'ai fait sa connaissance, il avait perdu son inspiration et décidé de tuer le personnage principal de ses livres. Suite à un crime bien réel qui reprend l'intrigue de l'un de ses romans, il rencontre Kate Beckett. Grâce à son amitié avec le maire, il a la chance de pouvoir participer aux enquêtes en tant que consultant. Et retrouve l'envie d'écrire, bien évidemment ... La saison 2 sort en dvd et le livre ( "vague de chaleur") qu'il écrit durant la saison 1 aussi.

• Ne pas avoir à attendre pour lire la suite des sagas de livres. Comme Forever de Maggie Stiefvater (la suite de Shiver et Linger, sortie prévue en juillet). Ou les tomes 3,4,5,6 de Vampire Academy. A la limite, je demande un tome 8 des aventures d'Harry Potter. Feel free a dit Fashion ! 
• Pour rester dans les souhaits les plus fous : un chocolat au lait qui ne fait pas grossir pour assouvir ce plaisir, quotidiemment. 
• Le coffret dvd de la saison 6 de Lost pour enfin visionner cet épilogue inédit (miam, miam) : 

 

 

 Je n'ai rien contre le remplacement gratuit de feu mon pc, le colonel Moutarde, un nouveau sac à main (je peux même vous guider vers ce fourre-tout noir, chez San Marina, qui a l'air très pratique), divers romans et dvd, des boules de chocolat Lindor (ma nouvelle envie de Noël) ...

N'hésitez pas à partager ce tag ou faire votre wish-lit dans les commentaires !

 

Les Radley de Matt Haig

Seconde lecture "mode vampire pour Halloween", "Les Radley" sont une belle surprise !

 

 

Sur le thème "vos voisins ont des secrets, venez-donc jeter un oeil", Matt Haig nous propose un roman original, intelligent, corrosif et surtout très drôle !

L'auteur a eu l'idée de nous présenter une famille qui dont les parents ont choisi d'ignorer leur vraie nature et nous propose une nouvelle vision du monde des vampires, de ses membres parfois célèbres (de Jimi Hendrix à Byron et même Vivien Leigh !) à ce guide de l'abstinent, bible indispensable à tout suceur de sang qui ne peut plus montrer les crocs.

L'ensemble n'est pas sans rappeler le style de Nick Hornby, les interrogations sur le couple et l'usure de la passion, le temps qui passe par la condition d'ado forcément incompris sonnent justes et finalement très ordinaires pour cette tribu qui l'est si peu. Le suspense va crescendo et ces quelques jours dans la vie des Radley vont s'avérer décisifs pour la suite de leur existence.

Les personnages, travaillés et soignés, sont succulents. Il y a Peter, le père, médecin généraliste apprécié par ces patients et la communauté d'Orchand Lane. Il traverse ce qui ressemble à la crise de la quarantaine, se pose des questions sur son couple et leurs choix de vie. Helen, sa femme, est plus installée dans le ronron de leur quotidien, elle ne semble pas remettre en cause leur mode de fonctionnement même si elle ne fait pas vraiment d'efforts pour rassurer son mari. Clara, leur fille âinée se désespère de ne pouvoir approcher les animaux sans que ceux-là s'enfuit et va décourvrir le terrible secret, à ses dépens. Puis Rowan, l'ado mal dans sa peau, angoissé qui subit les colibets de ses camarades. Et enfin, Will, un oncle aux allures de rocker déjanté ...

Si ce roman vous intéresse, sachez que je revends mon exemplaire d'occasion, en très bon état (lu une fois), pour dix euros, frais de port compris. N'hésitez pas à me laisser un commentaire ou un petit mot via le formulaire approprié et je vous contacterai par mail.

Les Radley de Matt Haig, chez Albin Michel.