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Books - Page 48

  • "Betty et ses filles" de Cathleen Schime

    Je suis abonnée à France-Loisirs. Oui, je sais, c'est mal mais le catalogue propose parfois de bonnes avant-premières et un livre par saison, ce n'est pas la mère à boire. Cette fois-ci, Anna Gavalda commentait la sélection (en plus de propose une nouvelle inédite pour laquelle il fallait dépenser au moins 35 euros- j'ai réussi à la dénicher sur Priceminister à moins de 5 euros mais j'en reparle très vite) et j'ai suivi l'un de ses coups de coeur.

    Betty.jpgBetty et ses filles de Cathleen Schime. Betty a 75 ans lorsque son mari demande le divorce. Encore sous le choc, elle doit apporter son soutien à Miranda, sa cadette qui vient de subir un lourd revers professionnel. Annie l'aînée les rejoint lorsqu'elles décident de s'installer à Wesport, dans le cottage du bord de mer du cousin Lou.

    J'imaginais un livre d'été, un peu léger, drôle, sensible, une histoire de femmes qui fait du bien.

    J'ai lu un roman, certes bien écrit mais terriblement plombant . En manque d'humour. Betty se révèle capricieuse. Ses filles s'en sortant mieux même si Miranda a un petit côté diva légèrement agaçant alors que sa soeur Annie est la bonne poire qui ne peut jamais rien dire et se fait du souci pour tout.

    J'aurais peut-être du arrêter ma lecture mais j'ai eu envie de lui laisser une chance et j'en ressors déçue, je crois même que le dénouement est pire que je pouvais l'imaginer. J'ai très envie de lire autre chose pour effacer ce goût amer, comme un gâteau écoeurant que l'on se dépêcher d'oublier en se servant une tasse de thé.

    Remboursez !

  • "Quitter le monde " de Douglas Kennedy (pocket)

    Parmi les indispensables à glisser dans sa valise pour réussir ses vacances, entre le short et la crème solaire, figure le livre de poche. Celui que l'on va dévorer pendant de longues heures sur la plage, dans cette chaise longue sous le saule pleureur dans la jardin de grand-mère ou dans l'avion. Celui qui va nous emporter, nous faire oublier ces six derniers mois gris souris et passer de longues heures aux côtés d'un(e) héros(ine) forcément touchant(e). Le choix est vaste, cependant, vous avez de la chance, je suis là pour vous aider et aujourd'hui, je vous conseille le premier pavé de votre été : Quitter le monde de Douglas Kennedy.

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    Les romans de cet auteur américain (si peu reconnu par ces concitoyens- vous ne savez pas ce que vous perdez les yankees) souffre d'un schéma similaire : une héroine à la forte et fragile, le plus suivant, une femme cultivée, univeristaire, indépendante va devoir affronter moults épreuves et retrouver un sens à sa vie. Le tout présenté avec finesse et justesse par un homme qui comprend très bien les attentes féminines et sait les retranscrire. Ses héroines ne sont pas gnan-gnan, ce sont des femmes lucides, impitoyables avec elles-mêmes, elles appuient beaucoup plus sur leurs échecs que leurs réussites, dénichent la faille tout en espérant trouver un équilibre nécessaire à leur bien-être. La vie ne les épargne pas et ce n'est pas Jane qui va dire le contraire ...

    Du campus de Harvard aux rues du Berlin d aujourd hui, en passant par le Maine, la Nouvelle Angleterre et le Canada, la trajectoire bouleversante d une femme en quête éperdue d amour et de reconnaissance. Douglas Kennedy dans son roman le plus ambitieux à ce jour.
    Jane n a que treize ans lorsque, lors d un dîner à l ambiance particulièrement lourde, elle annonce à ses parents qu elle ne se mariera jamais. Une phrase d apparence anodine aux conséquences désastreuses : son père quitte le foyer presque sur-le-champ ; quant à sa mère, elle tient Jane pour directement responsable de l échec de son mariage.
    Quelques années plus tard, étudiante en lettres à Harvard, Jane entame une liaison avec son professeur. Pendant quatre ans, elle vit dans l'ombre mais heureuse avec cet homme qui la fascine. Bonheur brutalement interrompu par la mort de son amant, dans des circonstances obscures.
    Jane trouve alors un poste dans une très lucrative entreprise de trading. Mais en voulant faire parvenir de l argent à son père qui se prétend ruiné, Jane attire l attention du FBI qui lui révèle les véritables occupations de celui qui est en fait un escroc international.
    Décidée à rentrer dans le giron universitaire, Jane devient professeur dans une petite fac de Nouvelle Angleterre. Là, elle fait la connaissance de Theo, un cinéphile obsessionnel, et donne naissance à une petite Emily qui fait toute sa joie.
    Alors que, pour la première fois de sa vie, Jane se prend à croire au bonheur, le drame frappe à nouveau...
    À bout de forces, Jane est tentée de quitter le monde, avant de trouver, au hasard d un fait divers odieux, la force de se raccrocher à la vie.

    Avec cette héroine, les événements se succèdent et le lecteur a l'impression qu'elle a mille vies : l'université, son prof, la finance, de nouveau la fac, Théo, sa fille. On ne s'ennuit pas une seconde et l'on se prend de sympathie pour cette femme à qui la vie ne laisse pas de répit.

    A un moment, on serait tenté de dire "trop c'est trop" (je pense notamment à la dernière intrigue) et pourtant, l'intrigue fonctionne et c'est avec soulagement que l'on assiste au retour à la vie de Jane Howard.

    La critique considère "Quitter le monde" comme le meilleur roman de Douglas Kennedy et je suis de son avis (pour une fois) : tout est là, ses thèmes de prédilection ( le destin d'une femme, les conséquences de ses choix, la souffrance, la relation parent-enfants, la fragilité de la vie et notre capacité à revenir de très loin), son écriture, juste et fine. L'ensemble pourrait être larmoyant or Jane ne pleure pas sur son sort, elle souffre d'un manque de confiance en elle et regarde sa vie avec beaucoup de lucidité.

    A mon avis, un roman qui bouleverse, forcément.

  • Banana pancakes

    Toutes les années, c'est la même histoire. Arrivé l'été, la chaleur que je crains et je commence à râler, intérieurement. Si j'exprime à voix haute mon mécontement, je passe pour une rabat-joie qui n'aime pas cette saison si ensoleillée ...

    Ce n'est pas que je n'aime pas, c'est que je ne supporte pas la hausse des temprératures. Je manque d'air, je suffoque, mes nuits sont agitées, mes journées très longues. Les malaises et bobos qui ne sont déjà pas très agréables en hiver, le deviennent encore plus et ainsi de suite.

    Alors je rêve de vacances en Bretagne, de l'air de la mer, de pays nordiques comme la Suède et en attendant, je vis les volets clos, le ventilateur est mon meilleur ami et j'évite les bulletins météo.

    Et je passe vite poster un gazouillis sur Twitter et délaisse ce blog. Ne plus m'éparpiller, je sais. Il faut dire que le grand ménage m'attend toujours. Ca doit être une marotte de blogueuse de toujours avoir envie d'autre chose, de mieux, de différent, je ne cherche plus.

    J'ai traversé une petite quinzaine de disette livresque.

    Des romans commençés, autant abandonnés à la centième page ou presque. Je crois que "La ferme africaine" de Karen Blixen n'est définitivement pas un livre pour moi. J'aurais aimé pourtant. La vie de son auteur a inspiré le (merveilleux) film "Out of Africa " de Sydney Pollack, avec Meryl Streep et Robert Redford. Son roman est beaucoup moins romantique, les souvenirs de la vie africaine se succèdent, saccadés, désordonnés. J'ai beaucoup de mal à accepter le fait qu'elle aime autant chasser les animaux sauvages. Il faut bien sur, remettre les faits dans leur contexte mais comment une personne qui semble si sensible à la nature, à ces mêmes animaux peut prendre plaisir à les tuer ?

    Du coup, j'ai repris goût à la lecture avec un roman Jade (donc Harlequin). Hum. On ne rigole pas, ça se lit sans faim ces petites choses. Comme un bon gâteau  maison ou la première gorgée d'un coca frais, après une chaude journée. "La maison bleue" de Sheryl Woods. Une auberge de famille, une grand-mère, une petite-fille, une arrière petite-fille, la maladie, les soucis, une grossesse, un gentil chirurgien qui revient d'Irak, qui a forcément besoin de réconfort et tout est bien qui finit bien.

    Au final, je vis vraiment au rythme de la saison, comme en vacances :  j'étends mon linge dans le jardin, remplis le frigo de salades fraîches,regarde le ciel étoilé, la nuit, depuis mon lit en attendant le sommeil, fais des plans sur la comète aussi , écoute Jack Johnson, me chouchoute, fais des mots fléchés, râle quand il faut sortir, aime l'eau de cologne le soir, après une bonne douche quand la canicule s'installer, n'oublie pas de m'hydrater, grignote des cerises, fais des playlists farfelues, regarde des épisodes de Bones encore et encore, zappe les bétises de l'été à la télévision, suis capable de lire avec des vuvuzélas (sur la dite tv) en fond sonore et oublie que je ne pars pas.

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    Après tout, dans la vie, c'est notre manière de nous adapter aux situations, de profiter des bons moments en oubliant les inconvénients, qui compte ...

  • "Le tailleur de pierre" de Camilla Läckberg (Actes sud)

    Tous les polars ne se ressemblent pas. Et heureusement, ai-je envie de dire ! Même si les couvertures et les noms à consonnances suédoises peuvent laisser penser le contraire, les romans de Camilla Läckberg ne correspondent pas à une nouvelle version de Millénium, de Stieg Larson et c'est peut-être pour cela que certains lecteurs se retrouvent destabilisés.

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    Pour ma part, je suis fan du bon vieux Whodunit (à la Agatha Christie) : un crime, une question "qui a fait ça ?" et un puzzle à reconstituer avec une liste de plusieurs suspects. L'auteur s'attache particulièrement à la psychologie des personnages , à l'impact d'un crime sur une petite communauté, de la famille de la victime aux enquêteurs confrontés à une affaire difficile.

    Présentation de l'éditeur :

    " La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... " Un pêcheur de Fjâllbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ? Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedstrôm mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjâllbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle."

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    "Le tailleur de pierre" permet de retrouver le port de Fjällbalcka et Erica qui revient enfin, après s'être retrouvée en retrait dans le livre précédent. La naissance de sa petite fille est un boulversement immense qui n'est pas présenté, pour une fois, comme un nuage de bonheur mais bien un immense changement qui boulverse la vie des jeunes parents, soulève des questions, doutes, une grande fatigue et demande du temps, de la patience et un minimum d'adaptation.

    Le meurtre de la petite Sara résonne forcément plus fort dans le coeur de Patrik, qui va tout mettre en oeuvre pour trouver le coupable. Le suspense, la tension qui règnent alors, sont palpables et plus évocateurs encore que certains rebondissements.

    Un nouvel opus très réussi d'une auteur à suivre, définitivement ...


  • "Mais t'es quoi, au juste ? Une Miss Marple miniature ? "

     

    Kate White est la rédactrice en chef du magazine Cosmopolitan aux USA et auteur de romans policiers mettant en scène , notamment le personnage de Bailey Weggins, une journaliste dynanique, drôle et enquêtrice à ses heures perdues. Ces livres sont malheureusement publiés dans le désordre, certains étant même indisponibles, c'est avec "Blonde létale" (Marabout)  que nous découvrons Bailey, en France.

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    Bailey est jounaliste people chez Buzz, spécialisée dans les faits divers touchant les célébrités. Déjà impliquée dans la résolution d'un meurtre, elle a l'habitude se de faire gentiment taquiner par ses amis et collègues. Lorsque son ex Chris, le médecin sexy de la série Morgue, l'a contacte pour l'aider à retrouver Tom, un ami et acteur lui aussi dans la même série, elle n'hésite pas une seconde et se met au travail. Tom a disparu depuis quelques semaines, Bailey suit plusieurs pistes en parallèle de la police et son enquête prend alors une tourne beaucoup plus dramatique lorsqu'elle retrouve un cadavre et se retrouve la cible d'attaques diverses ...

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    Voici un thriller féminin. Parfaitement. Fé-mi-nin. Qui n'est pas interdite aux garçons, cependant.

    Une intrigue policière bien ficelée (qui n'empêche pas de dormir, cependant, ces dames doivent pouvoir se reposer l'esprit tranquille), une héroine drôle et attachante qui a une vie sentimentale mouvementée, un peu de polar, un peu de chick litt' et New York. Le genre de roman qui procure un bon moment de détente, idéal pour les vacances ou un week-end pluvieux. Rien de bien révolutionnaire mais une lecture agréable, à ne pas bouder !

    "Blonde létale" ( Lethally blond) de Kate White - Girls in the city, Marabout - 6€90