Comme si c'était hier. La cour de récréation avec la marelle, les arbres et leurs racines qui faisaient de très bons repaires pour jouer aux billes. Le préau où toute l'école se réunissait les jours de pluie ou lors de la fête de fin d'année. Les petites classes avec les dessins, les cartes de France, la guitare du maître posée dans son étui et qui animait bien des après-midis. De bons souvenirs dans l'ensemble, une époque naïve et innocente.
Le collège et le lycée. Les salles de cours. Les feuilles Clairefontaine dans les classeurs, sac à dos sur l'épaule, l'anxiété à l'approche d'un devoir dans les couloirs, les cours de mathématiques, livres de français dévorés. Les petites histoires entre filles, rumeurs et autres bla-bla. Brevet, baccalauréat. De moins bons souvenirs et des amis qui se volatilisent comme par magie à la fin de l'année...
Saurez-vous la reconnaître ?
Evidemment, le site Copains d'avant joue sur la nostalgie de ces époques, retrouver tous ses camarades de classe en moins d'un clic et après ? Bien sur qu'il y a des personnes qui comptent beaucoup pour moi , perdues de vues à cause d'un déménagement ou de la vie tout simplement mais qu'aurais-je à dire aux autres ? Difficile de débouler dans la vie de quelqu'un pour lui demander ce qu'il est devenu, non ? Je me suis inscrite sur le site pour une personne précise et je n'ai pas pu m'empêcher de surfer un peu, rechercher quelques noms ...
J'ai du mal à reconnaître certains visages, il est évident que nous avons tous près de quinze années de plus mais comment est ce que mes propres copains d'école peuvent avoir changé à ce point ? Mes amies de primaire ont des enfants, maintenant. Ce qui est assez assez logique mais destabilisant.
Du coup, je me sens bien loin de la place des grands hommes... C'est la vie , certainement.
On est partis c'était fin juin
On s'est embrassé serré la main
Un pour tous et tous pour un
Et puis chacun a pris son train
On avait tous aussi peur
On s'est juré la main sur l'cœur
Qu'on s'reverrait avant dix ans
On s'est revus et maintenant
De temps en temps on s'invite
Même si souvent on s'évite
On s'dit bien sûr j'm'en souviens
Mais on s'rappelle de moins en moins
Ça nous a pas rendus amers
On sait bien qu'on peut rien n'y faire
C'est la vie,
C'est la vie,
C'est la vie qui nous change et qui dérange
Toutes nos grandes idées sur tout
C'est la vie,
C'est la vie,
C'est la vie qui décide qui nous file des rides
Au coin des yeux et du coeur
A quoi ça sert d'aller contre
On perd son temps
Et quand on r'garde nos montres
Tout à coup on comprend
Y 'en a qui ont fait des enfants
Y 'en a d'autres qui ont dit j'attends
On a tous aimé les femmes
On s'est tous trouvés du charme
On est tous devenus quelqu'un
Dans son quartier ou plus loin
Bien sûr on s'est perdus de vue
Mais on n'appelle pas ça perdu
On s'est traités de tous les noms
On s'est tombés dans les bras
On n'a pas osé dire non
On a dit oui quand fallait pas
Ça nous a pas empêchés
De continuer à s'aimer
C'est la vie,
C'est la vie,
C'est la vie qui nous change et qui dérange
Toutes nos grandes idées sur tout
C'est la vie,
C'est la vie,
C'est la vie qui décide qui nous file des rides
Au coin des yeux et du coeur
Pas besoin de faire semblant
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on peut jouer sans être comédien
A quoi ça sert d'aller contre
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on suit tous le même chemin
Pour la vie. Patrick Bruel