Jeu, set et match

Les balles jaunes rebondissent sur le sol et virevoltent au-delà du filet.
Très vite.
Les lignes blanches sont parfaitement tracées sur cette terre dite battue.
La couleur verte des tribunes contraste avec l’ocre si profond des courts.
Tel un ballet chorégraphié, les ramasseurs font danser les balles en direction des joueurs.
Petite, j’ai le souvenir de longues après midis où sur l’écran, deux joueurs vêtus de blanc, évoluaient.
Des termes que je ne comprenais pas venaient interrompre le doux « ronronnement «  instauré par les rebonds des balles : « Service, revers, ace … »

Je suis venue au tennis avec André Agassi, par hasard, au bon moment.
Son style, ses tee shirts colorés et ses cheveux au vent ont donné de la vie à ce jeu jusque là, fade à mes yeux.
J’ai appris à suivre un match, à aimer ce sport.

Le temps a passé mais j’ai toujours autant de plaisir à retrouver cette quinzaine où le temps se découpe en sets, où un festival de tons chauds apparaît alors.

Je me découvre plus patiente, plus attentive aux matches de qualité, je ne supporte personne en particulier, je suis plus mesurée qu’à l’époque où je vivais mal la défaite de mon « chouchou », c’est peut être ce qu’on appelle « mûrir « ?

 

Les joies de la cohabitation !

 

Me revoilou ! Non, je n’étais pas "portée disparue" ces derniers jours, je jouais juste à un jeu très rigolo intitulé « la course au pc ».
Très simple, il suffit d’avoir un pc dans sa maison, le nombre de participants n’est pas limité et on peut même commencer à deux, il suffit de se mettre dans l’ambiance.
D’un côté, un père qui est plus que débordé dans son boulot et qui doit bosser tous le week end sur le pc qui possède l’écran plat et d’un autre, sa fille, qui ne bosse pas mais qui aurait grandement envie de papoter avec le reste du monde via le net.
L’échange est inégal, la partie jouée d’avance mais cela laisse tout de même de bons moments de course « littéralement » vers le pc dès que le dit "papa" va fumer une cigarette : le temps de lire deux mails en gros !

Mais je ne plaindrais pas d’avoir échapper à une grande fête de famille dimanche avec le toujours dit papa.
Une des ces fêtes où vous ne connaissez à peu près personne et où des tantes (vous devinez qu’elles le sont parce qu’elles parlent à votre grand-mère)  vous pincent les joues en disant que vous avez grandi.
Très peu pour moi, merci.

C’est alors qu’il s’est produit une faille dans l’espace temps, un de ces moments magiques où l’on se dit que Dieu existe peut être …
Rendez vous compte, un dimanche soir où à 21h30, je suis seule devant la télé du salon, libre de disposer de ma soirée comme je l’entends !
Après avoir résisté à l’envie de sauter à pieds joints sur le canapé, je suis allée chercher un paquet de gâteaux, Zoé un dvd.
J’ai choisi « L’Auberge Espagnole » dont j’avais vu des bouts ici et là mais jamais en entier.
Et j’ai aimé Xaxier et sa nouvelle bande d’amis !
Sincèrement, je me serais passée des scènes avec Judith Godrèche (fade, fade, fade …) et aurait adoré qu’il y ai encore plus de moments dans cet appart, à l’image de la bande couraient toute dans la ville pour « sauver » Wendy !

 

Parce que j’ai eu un coup de cœur pour cette petite anglaise et donc Kelly Reilly, qui est disciplinée dans ses cours, son journal intime,  râle parce qu’il n’y a qu’elle pour ranger et propose du thé.
J’ai aimé cet ambiance où les cultures et langues se mélangeaient, j’airais presque eu envie de me remettre à l’espagnol (Presque, j’ai dit…)

Et cette fin où tel un "pêle mêle", les images défilent, nous sommes tous un peu des autres, nous avons des rêves, des idées, un beau désordre à l'intérieur mais qui fait notre charme , qui fait que nous sommes "nous "!

La liberté que trouve Xaxier dans le film, je l’avais moi aussi dans mon salon ce soir là, comme si la magie faisait que la réalité dépassait la fiction!

Je sais ce qu’il me reste à faire : regarder » les Poupées Russes  « !

 

Remettre les choses en place.

Tous les deux mois, je vais rendre visite à Mme « Comment allez vous », adepte de la pensée positive et qui sait comme personne me faire voir tout ce qui va bien dans ma vie pendant près de 45 minutes puis me faire sortir mon chéquier.
Chose que je regrette une fois dans l’escalier, quand je m’aperçois, en plein jour que ma vie ne va pas si bien que ça mais c’est toujours trop tard…
Je l’aime bien malgré tout Mme « Comment allez vous « , je commence à capter son mode de pensée, je connais même par cœur, le positif , le petit train de la vie et cie.
Je me demande souvent si elle a vraiment appris ça en neurologie ou si elle est bouddhiste…

Tout est il qu’elle est en plein centre ville et que pour y aller, je monte dans le « Vroum vroum taxi » !
J’essaie d’avoir toujours la même personne, une femme très gentille qui m’appelle par mon prénom , me fait monter devant (et na !) et me fait la bise !
J’avoue que j’aime être reconnue et non, un numéro.

Malgré tout, tous les deux mois, inévitablement, je sens une boule qui se forme dans ma gorge, le cœur bat plus vite à mesure que je me rapproche du rendez vous.
J’ai gagné le jackpot, cette fois ci, c’est vendredi matin !

J’ai donc pris mon téléphone, pris rendez vous avec « Vroum vroum Taxi » et d’un coup, je me suis sentie comme idiote : ma copine doit conduire une jeune femme en radiothérapie au même moment, peut être que nous ferons le voyage ensemble.
Cela ne me gêne pas du tout mais cette jeune femme soigne une maladie bien plus importante que mes doutes existentiels.
Elle se bat pour sa vie, je me débats contre la mienne.
Tout à coup, j’ai envie de me regarder dans la glace, de me faire une grimace en me traitant de gamine capricieuse (notez que les deux sont durs à faire en même temps) et de me rendre plus légère à mon rendez vous .

 

* L'écharpe n'est pas de trop aujourd'hui. Nous sommes bien en mai, rassurez moi !

* Pourquoi est ce que je rate toujours les appels de mes amis >< ?!

* Une pensée pour une petite Anais qui a fêté son premier anniversaire !

Mon porte monnaie se vide...

Il y a un exercice bien particulier de fin de mois dont j’ai horreur mais au travers duquel il est dur de passer : faire mes comptes afin de ne pas faire une attaque en recevant mon relevé !
Et même si j’ai toujours été assez nulle en mathématiques, d’un coup, me voilà obligée d’additionner ou de soustraire (à mon grand  désespoir) et d’ouvrir les yeux pour voir le résultat, le cœur battant.
Non que je sois si dépensière que ça mais je suis une fille, voilà mon excuse !
Oh je sais, j’ai bon dos de vous ressortir là la vieille explication pas féministe du tout  mais que voulez vous, c’est la vérité !

Les beaux jours sont presque là, une garde robe est à composer, de nouvelles chaussures à acheter.
Je n’en demeure pas moins une lectrice alors hop, les bouquins sautent seuls dans mon panier comme par magie…
Particularité qui s’applique aussi aux dvds et à diverses autres choses (en vrac) comme les magazines, les produits de beauté, un collier par ci, une paire de lunettes de soleil par là …
Je dois avoir des dons de sorcière que je ne soupçonnais pas !

J’estime avoir été assez raisonnable en comparaison des tentations qui sont passées sous mon nez ce mois ci …
D’accord, je n’avais pas besoin de deux paires de lunettes de soleil mais j’ai les yeux fragiles et ce grand modèle était à la fois abordable et adorable.
Je n’avais peut être pas besoin réellement de ces colliers mais comment résister ?
Quand à cette paire de ballerines, je vous assure qu’elle m’allait bien dans le magasin, je ne comprends toujours pas pourquoi je souffre le martyre à la maison …

Il y avait aussi des cadeaux à faire, je ne pouvais pas être radine sur les présents !
Et ils ont eu du succès, je ne regrette pas ces achats.

Je confirme aussi que le coffret dvd de Lost était indispensable !
La saison deux arrive bientôt en France, je me devais de revoir la saison une en VO pour parfaire mes connaissances linguistiques.

Quand au sac à main, votre honneur, je peux vous assurer que j’ai essayé de ne plus le regarder mais à moins 30 %, comment l’ignorer ?

J’ai tout de même réussi à me faire inviter au restaurant et au cinéma donc j’ai un peu économisé, non ?

 

Ok, qui a dit « mauvaise foi » dans le fond ?

 

Suite du dilemme enrubanné ....

 

J’ai bien conscience que mes notes ne sont pas des plus intéressantes en ce moment mais si je ne peux pas me raconter sur mon blog, où le ferais je :D ?

Sortez les tambours, tadammmmmmmmmmmm !
Ma grand-mère aura pour cadeau, si tout va bien, …le sac !
En l’écoutant en parler, encore ce matin, je me dit que ce petit sac à fleurs était peut être la meilleure idée.
J’ai bien conscience que comme beaucoup de femmes, l’utilité du dit sac est somme toute, relative pour ma grand-mère.
Mais après tout, ce n’est pas forcément ce que l’on demande à un sac à fleurs en toile.
Parce que c’est de ça dont elle a envie, des fleurs.
Et de ce petit sac en toile alors qu’elle cultive depuis fort longtemps un amour pour les sacs en cuir.
L’occasion est donc trop belle.

N’oublions pas non plus, qu’elle a toujours été très à la mode, elle portait en son temps une frange alors que seules les actrices en portaient. Il parait qu’elle avait été plus que jalousement regardée par les autres femmes, qui se sont empressées de la suivre !
Le week end, elle allait au cinéma et aimait regarder comment les actrices s’habillaient ou se coiffaient, ce qu’elle continue à faire encore aujourd’hui devant la télé !
Mon grand père préférait couper les plumes des chapeaux quand elles le dérangeaient…

Il ne connaissait pas encore  sa promise qui se faisait elle-même ses robes pour aller danser au bal ou qui tricotait ses pulls avec sa sœur et sa mère, les longues soirées d’hiver.
Ce dont je suis sure, c’est qu’il a été charmé par l’élégance de ma grand-mère, sa finesse aussi bien de traits que de taille et son bon goût.
Car lorsqu’il lui arrivait de partir en voyage plus tard, il lui ramenait des chaussures magnifiques dont elle parle encore aujourd’hui.
Tel le Prince pour Cendrillon.

Il lui a offert aussi cette magnifique bague que seules les mamies possèdent, une bague énorme que je regardais petite avec envie.
Elle l’a remise le jour de son anniversaire et mes yeux n’ont pu se détacher de la pierre, de cette aigue marine…
J’ai alors regardé ma main droite avec un sourire : je porte moi aussi une aigue marine depuis mes 20 ans, elle m’a été offerte par ma grand-mère , elle est beaucoup plus petite certes mais c’est comme si elle m’avait transmis un peu de ses secrets.