Etre soi. Un pari bien difficile. Chercher ce que l’on est vraiment et y être fidèle, voilà une belle philosophie de vie à mes yeux. Ne pas vouloir ressembler à quelqu’un d’autre mais bien trouver ses propres valeurs, celles auxquelles nous pouvons être surs de répondre. Ce qui fait que l’on peut se regarder dans la glace le matin, ou non.
Dure tâche que de devoir avancer dans la vie puisque, quoique l’on fasse, « les gens ne sont jamais contents », on prend donc le risque de décevoir, de ne pas correspondre à l’idée que les autres peuvent avoir de vous et simplement évoluer parce que rien ne reste figé, l’être humain change en fonction de ce qu’il vit, de ce qu’il a vécu aussi.
Est-ce que demain, je serais la même ? Je ne sais pas.
J’essaierais de faire de mon mieux. Un peu comme je peux car finalement, c’est une des rares leçons que j’ai retenu, la vie contrarie les projets et rend les routes sinueuses.
Toute mon enfance, mes proches ont répété comme une fatalité, en se désolant la plupart du temps « Cette enfant est trop sensible ! «.
Comment voulez vous que j’apprenne que cela pouvait être aussi une qualité ?
Elle et moi, avons donc marché comme nous avons pu. Parfois, j’ai essayé de la perdre mais Elle a toujours retrouvé sa route. Comme aimantée.
Et puis des amis ont aimé cette partie de moi. Sincèrement. Ont bien compris qu’elle me dépassait parfois mais que je vivais avec. Et elle ne m’est plus apparue comme aussi encombrante.
Souvent, j’ai l’impression d’être une éponge qui absorbe tout le ressenti du monde et c’est franchement lourd à porter. Alors je me protège. Je m’isole.
Récemment « on » m’a dit que j’avais changée, que j’étais devenue moins « sensible ».
A ma grande surprise, je l’avoue ! La gentille et naïve Shopgirl se serait elle transformée en dragon ?
Je crois que pour la première fois, j’ose. J’ose avoir confiance en mes choix, exprimer mes opinions un peu plus fort aussi. J’ose être à l’extérieur ce que je pense à l’intérieur.