Minuit: après avoir regardé deux épisodes d'une série, sur mon pc portable, dans mon lit, je me décide à l'éteindre. Il fait encore très chaud, fenêtre et volets sont ouverts et je vais prendre en l'air en regardant le jardin.
Les lumières de la ville, au loin se reflètent sur les carreaux, c'est vraiment très joli à observer, la nuit est belle et sombre et ces petites points de couleur dansent. Toute à ma rêverie, je ne prête pas, toute de suite, attention aux bruits étouffés dans la haie. J'ai l'habitude des chats qui rodent, des branches qui craquent sur le passage d'un écureuil et pourtant, je tends l'oreille ... Ce n'est pas tout à fait comme ces sons si familiers, il y a quelque chose qui me dérange. C'est comme si le son avançait sur le côté, dans la haie, se frayait un chemin, faisait le tour.
Je me fais aussi petite que je peux derrière ma fenêtre mais suis tout ce qui passe à l'extérieur, il fait vraiment sombre, je ne peux rien distinguer sauf ce qui me semble être comme des bruits de pas. Quelqu'un qui ferait le tour, à l'extérieur et qui reviendrait vers la route, faute d'accès. Mon coeur bat à 200 à l'heure ! Il y a déjà eu des cambriolages dans le quartier, notamment chez mes voisins et je cours, toujours dans le noir, regarder de l'autre côté, si je ne vois personne dans la rue. C'est à ce moment que je croise ma mère qui n'était pas encore couchée, je manque d'avoir une attaque dans mon couloir !
Nous avons beau regarder, écouter, rien. Nous décidons d'aller nous coucher, de vérifier les portes par précaution et je referme discrètement mes volets, il ne manquerait plus que quelqu'un vienne visiter ma chambre ( qui est au premier étage, certes, mais proche du balcon...).
Autant l'avouer, je ne me suis pas endormie avant 2h30, au moins. J'ai guetté le moindre truc suspect. Le cerveau, dans ces cas-là marche une vitesse pas possible : j'ai eu la présence d'esprit de remettre mon bas de pyjama, pas question de croiser un cambrioleur, les cuisses à l'air. J'ai aussi pensé à ce qui me servir si je devais me défendre comme mon parapluie au manche en bois et au bout en fer cassé, j'ai rallumé mon portable, c'est quoi déjà le numéro de la police ?
C'est terrible de perdre son sang froid. En essayant de me raisonner, je repensais à tout les romans que j'avais pu lire, aux livres d'Ann Rule, à cette conversation dans l'après midi à propos d'un fait divers où je soutenais qu'il pouvait se passer n'importe quoi sans que quelqu'un n'entente quoi que se soit...
Et puis, ça fait tilt. Et si ce j'avais pris pour des pas, n'était que le passage de Ouistititi (qui tient à garder son anonymat), le chien des voisins ou bien un autre chien paumé ?
Evidemment, j'ai mal dormi, je eu peur pour "rien", sans doute... Au réveil, la théorie Ouistiti semble la plus plausible... Il est plus facile d'y voir clair avec le jour ! Même si je persite à dire qu'il faut se montrer prudent, malheureusement .