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  • "Absolument dé-bor-dée" de Zoé Shepard : à lire absolument !

    Zoé Shepard. Un nom (en réalité un pseudo) qui fait trembler l’Administration qui envisage très sérieusement sa révocation de la fonction publique, rien de moins.

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    Son crime de lèse-majesté ? Avoir raconté son quotidien au sein d’une administration territoriale, sa déception de découvrir des collègues peu motivés, des charges de travail peu lourdes et  l’absurdité du fonctionnement d’une collectivité. Après huit années d’études, elle s’attendait à toute autre chose et au lieu de déprimer ou de profite  de la situation pour ne rien faire, elle a décidé de réagir et avec un vrai sens de l’humour qui lui est propre, de décrire son quotidien et ses aberrations. Je suis admirative de sa réaction,  elle a su rebondir d’une belle manière.

    Car Zoé s’est appliqué à décrier certains comportements de certaines personnes. Elle ne descend pas en flèche l’ensemble des fonctionnaires mais démontre que lorsque les conditions sont réunies, l’ensemble peut courir à la catastrophe. Petits chefs si fiers de leur autorité, de leurs petits avantages, tire au flan, lèches botte qui abusent des pauses cafés, des réunions et/ou séminaires qui ne servent à rien.

    A la sortie de son livre en mars dernier, elle a malheureusement  du affronter les critiques d’une partie des  médias qui voyait là un énième anti-fonctionnaire. Il faut dire que le bandeau rouge ou le sous titre (elle n’a pas choisir ni l’un ni l’autre) ont pu porter à polémique.

    Néanmoins, Zoé mérite –t elle une telle sanction ? Assurément, non.  Si la liberté d’expression en prend un coup, il faut reconnaître que le manque de recul est flagrant …

    Qu’elle doive répondre de ses écrits au sein de son administration, je peux éventuellement le comprendre. Un blâme ou une sanction équivalente du à un éventuel droit de réserve, pourquoi pas mais la révoquer revient à détruire sa carrière.

    Je suis touchée parce que je connais Zoé Shepard depuis quelques années. J’ai lu son blog devenu privé, suivi  ses galères au fil des jours et je sais que c’est une personne intelligente et honnête qui ne mérite pas ce qui lui arrive.

    Pour vous faire un avis, découvrir une auteur à la plume juste, drôle et relevée, je vous conseille de lire « Absolument débordée ou le paradoxe du fonctionnaire ».

    Si nous ne pouvons malheureusement rien faire, nous les lecteurs, nous pouvons lui apporter notre soutien dont elle a bien besoin.

    Absolument dé-bor-dée ou le parardoxe du fonctionnaire. Zoé Shepard. Albin Michel

    A lire les autres articles concernant le livre et la situation de Zoé- La bureautière sur sa page Facebook : ici

     

  • Recette pour un weed-réussi

    Ingrédients :

    • Du soleil
    • 300 Kg d'amour
    • Une blouse fleurie
    • De l'orangina bien frais
    • Une énorme tarte aux pralines, du nougat glacé
    • Des rires à la pelle
    • Des bulles
    • Des fous rires
    • Un jardin entouré de sapins
    • Trois générations de femmes
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    Prenez le premier week-end de l'été, plus que chaud et ensoleillé, le genre de météo dont on rêve pour des vacances en bord de mer. Réunissez trois soeurs (et le reste de la famille) pour fêter l'anniversaire de l'ainée. Ajoutez-y l'agitation d'une demie journée en centre-ville pour  trouver un cadeau. N'oubliez pas les lunettes de soleil, déjeunez en terrasse au bar américain.

    Pensez à mobiliser la cuisine sur le soir, pour préparer de jolies salades fraîches et colorées. Débattez sur le choix de la table du dîner, agitez une grande nappe en papier sur la terrasse et placez une bougie, pour plus tard.

    Pour l'ambiance de la soirée, vous écouterez les chansons de Joe Dassin que les femmes reprendront en choeur. Regardez la nuit tombée et savourez la chaleur qui s'en va. Allumez les bougies, chantez fort, faites un voeu et laissez les souvenirs se raconter.

    Souriez, savourez ces quelques heures volées, qui ont tant de valeur mais pas de prix. Regardez les étoiles, laissez votre esprit vagabonder et la fatigue retomber.

    Le lendemain, couchez sur le papier vos impressions pour ne pas les oubliez et pouvoir s'y réchauffer les jours de pluies.

  • "Le tailleur de pierre" de Camilla Läckberg (Actes sud)

    Tous les polars ne se ressemblent pas. Et heureusement, ai-je envie de dire ! Même si les couvertures et les noms à consonnances suédoises peuvent laisser penser le contraire, les romans de Camilla Läckberg ne correspondent pas à une nouvelle version de Millénium, de Stieg Larson et c'est peut-être pour cela que certains lecteurs se retrouvent destabilisés.

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    Pour ma part, je suis fan du bon vieux Whodunit (à la Agatha Christie) : un crime, une question "qui a fait ça ?" et un puzzle à reconstituer avec une liste de plusieurs suspects. L'auteur s'attache particulièrement à la psychologie des personnages , à l'impact d'un crime sur une petite communauté, de la famille de la victime aux enquêteurs confrontés à une affaire difficile.

    Présentation de l'éditeur :

    " La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... " Un pêcheur de Fjâllbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ? Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedstrôm mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjâllbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle."

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    "Le tailleur de pierre" permet de retrouver le port de Fjällbalcka et Erica qui revient enfin, après s'être retrouvée en retrait dans le livre précédent. La naissance de sa petite fille est un boulversement immense qui n'est pas présenté, pour une fois, comme un nuage de bonheur mais bien un immense changement qui boulverse la vie des jeunes parents, soulève des questions, doutes, une grande fatigue et demande du temps, de la patience et un minimum d'adaptation.

    Le meurtre de la petite Sara résonne forcément plus fort dans le coeur de Patrik, qui va tout mettre en oeuvre pour trouver le coupable. Le suspense, la tension qui règnent alors, sont palpables et plus évocateurs encore que certains rebondissements.

    Un nouvel opus très réussi d'une auteur à suivre, définitivement ...


  • Lucky (même sous la pluie)

    Avec un peu de chance, mon joli parapluie, recouvert de coccinelles et de trèfles à quatre-feuilles va rejoindre le placard ...

     

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    Parapluie Casa

     

  • "La bonté, mode d'emploi" de Nick Hornby

    Quatrième de couverture : Quarante ans, mariée, deux enfants, Katie ne supporte plus l'esprit critique, tordant mais vitriolé de son mari, écrivain raté. Incapable de jouir des choses simplement, celui-ci se retrouve d'un coup de baguette magique (l'imposition des mains d'un guérisseur crampon et lénifiant) en charge de faire le bien. Alors que son principal grief contre son mari disparaît, et qu'elle le découvre altruiste et niais, Katie se retrouve brutalement avec ses propres questions : qu'est-ce qu'une vie acceptable ? Comment être heureux tout en restant intelligent ? Comment faire le bien sans se foutre en l'air ? La famille vaut-elle la peine de vivre sans amour et sans rêves ? Jusqu'où est-on normal, lorsqu'on se sent coupable de tout ?

    Le regard que Nick Hornby porte sur le couple est très intéressant. Tout en nuance, il observe les difficultés à surmonter, la lassitude qui gagne après près de vingt années de mariage, ce qui a séduit il y a des années et devient invivable aujourd'hui ... Qu'est ce qui fait qu'un couple peut durer et tenir ? Doit-on accepter les compromis et concessions au quotidien ? Kate est engluée dans sa vie, elle supporte de moins en moins son mari David, "l'homme le plus en colère d'Holloway" devenu si cynique, si emporté et s'éloigne de ses enfants. Reste son métier de médecin généraliste pour avoir l'impression d'être une bonne personne.

    Lorsqu'elle annonce son intention de divorcer, elle redoute la réaction de David. Hésitations, doutes, questionnements. Et puis David revient, changé. Il se montre humain, compatissant, gentil. Passée la surprise et l'étonnement, Kate va découvrir cette nouvelle facette de son ami et se demander si elle peut encore vivre avec ce nouveau David ...

    L'humour est très présent. Anglais, bien évidemment. Donc décalé, pince sans-rire, parfois acide. So british et entrainant. L'intervention de ce GoodNews est une très bonne idée qui va donner lieu à bien des quiproquos. Les situations si elles ne sont pas au premier abord, très cocasses, le deviennent forcément sous la plume de l'auteur. Ajoutez- y une reflexion délicieuse sur la condition "bourgeoise" des personnages, leurs contradictions et certitudes et vous obtenez un roman profondément humain.

    La bonté, mode d'emploi - Nick Hornby - 10/18