..C’est possible !
Merci Tina pour l'inspiration ...
Une banale prise de sang, pas de quoi stresser plus que ça, 10 min au labo tout au plus.
Une demi heure, deux infirmières et 7 tubes de sang plus tard, je suis effectivement sortie avec des pansements aux deux bras et sur la main, j’ai même fichu la trouille aux personnes dans la salle d’attente en devenant l’attraction du moment !
« Mais c’est qu’elle y a pris goût ! »
Je sais que j’ai des veines fines, difficiles à localiser mais là, ce fut le summum : j’ai réussi à effrayer une gentille blonde qui au bout de deux essais, a déclaré forfait.
La pauvre, elle était plus flippée que moi. J’ai assez bien géré la situation, je suis restée calme, j’ai pris l’air frais de la clim’et je chantais dans ma tête, en regardant la plafond.
La seconde a été extra, une brune de mon âge, je pense ce qui explique peut être tout ….
« Y’en a marre des gens que l’on pique tout de suite ! Ca fait un peu d’entraînement ! »
Elle a essayé de rire, de détendre l’atmosphère, de piquer aussi. Une fois. Deux fois.
Finalement, j’ai eu le droit aux aiguilles utilisées pour les bébés et enfants qui ressemblent à des papillons (hé, hé, je suis restée gamine, je vous le dis depuis un moment !) et à des croissants par ma maman qui a regardé avec tendresse sa grande fifille sortir du laboratoire avec les bras pleins de pansements, une vraie guerrière, manquait plus que la sucette que l’on donne aux petits qui ont été bien sages (il faudra que je fasse une réclamation, je n'ai rien eu) !
D’ailleurs, tôt ce matin, ma ville m’a semblée être à l’image des livres de mon enfance : la boulangerie, Monsieur sort avec son journal sous le bras, les piétons sur les trottoirs, la caserne des pompiers, un ou deux Playmobil qui effectuaient quelques travaux, les jardiniers donnant à boire aux fleurs, le camion poubelle au loin, la vie qui s’éveille doucement …
De ces clichés à la pelle dont on se rend compte qu’ils ne vieillissent pas tant que ça.
Martine n’avait certes pas de portable mais elle faisait ses courses au marché, partait en vacances chez sa tante, promenait Patapouf comme cette dame sur la route.
Des petits pieds nus qui gigotent, dépassent des poussettes, des mamans attentives qui règlent l’angle d’une ombrelle pour mieux les protéger parce que le soleil est déjà haut dans le ciel et les voitures qui circulent.
Il n’y a des choses qui ne changent pas tant que ça finalement …