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  • "Betty et ses filles" de Cathleen Schime

    Je suis abonnée à France-Loisirs. Oui, je sais, c'est mal mais le catalogue propose parfois de bonnes avant-premières et un livre par saison, ce n'est pas la mère à boire. Cette fois-ci, Anna Gavalda commentait la sélection (en plus de propose une nouvelle inédite pour laquelle il fallait dépenser au moins 35 euros- j'ai réussi à la dénicher sur Priceminister à moins de 5 euros mais j'en reparle très vite) et j'ai suivi l'un de ses coups de coeur.

    Betty.jpgBetty et ses filles de Cathleen Schime. Betty a 75 ans lorsque son mari demande le divorce. Encore sous le choc, elle doit apporter son soutien à Miranda, sa cadette qui vient de subir un lourd revers professionnel. Annie l'aînée les rejoint lorsqu'elles décident de s'installer à Wesport, dans le cottage du bord de mer du cousin Lou.

    J'imaginais un livre d'été, un peu léger, drôle, sensible, une histoire de femmes qui fait du bien.

    J'ai lu un roman, certes bien écrit mais terriblement plombant . En manque d'humour. Betty se révèle capricieuse. Ses filles s'en sortant mieux même si Miranda a un petit côté diva légèrement agaçant alors que sa soeur Annie est la bonne poire qui ne peut jamais rien dire et se fait du souci pour tout.

    J'aurais peut-être du arrêter ma lecture mais j'ai eu envie de lui laisser une chance et j'en ressors déçue, je crois même que le dénouement est pire que je pouvais l'imaginer. J'ai très envie de lire autre chose pour effacer ce goût amer, comme un gâteau écoeurant que l'on se dépêcher d'oublier en se servant une tasse de thé.

    Remboursez !

  • "Quitter le monde " de Douglas Kennedy (pocket)

    Parmi les indispensables à glisser dans sa valise pour réussir ses vacances, entre le short et la crème solaire, figure le livre de poche. Celui que l'on va dévorer pendant de longues heures sur la plage, dans cette chaise longue sous le saule pleureur dans la jardin de grand-mère ou dans l'avion. Celui qui va nous emporter, nous faire oublier ces six derniers mois gris souris et passer de longues heures aux côtés d'un(e) héros(ine) forcément touchant(e). Le choix est vaste, cependant, vous avez de la chance, je suis là pour vous aider et aujourd'hui, je vous conseille le premier pavé de votre été : Quitter le monde de Douglas Kennedy.

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    Les romans de cet auteur américain (si peu reconnu par ces concitoyens- vous ne savez pas ce que vous perdez les yankees) souffre d'un schéma similaire : une héroine à la forte et fragile, le plus suivant, une femme cultivée, univeristaire, indépendante va devoir affronter moults épreuves et retrouver un sens à sa vie. Le tout présenté avec finesse et justesse par un homme qui comprend très bien les attentes féminines et sait les retranscrire. Ses héroines ne sont pas gnan-gnan, ce sont des femmes lucides, impitoyables avec elles-mêmes, elles appuient beaucoup plus sur leurs échecs que leurs réussites, dénichent la faille tout en espérant trouver un équilibre nécessaire à leur bien-être. La vie ne les épargne pas et ce n'est pas Jane qui va dire le contraire ...

    Du campus de Harvard aux rues du Berlin d aujourd hui, en passant par le Maine, la Nouvelle Angleterre et le Canada, la trajectoire bouleversante d une femme en quête éperdue d amour et de reconnaissance. Douglas Kennedy dans son roman le plus ambitieux à ce jour.
    Jane n a que treize ans lorsque, lors d un dîner à l ambiance particulièrement lourde, elle annonce à ses parents qu elle ne se mariera jamais. Une phrase d apparence anodine aux conséquences désastreuses : son père quitte le foyer presque sur-le-champ ; quant à sa mère, elle tient Jane pour directement responsable de l échec de son mariage.
    Quelques années plus tard, étudiante en lettres à Harvard, Jane entame une liaison avec son professeur. Pendant quatre ans, elle vit dans l'ombre mais heureuse avec cet homme qui la fascine. Bonheur brutalement interrompu par la mort de son amant, dans des circonstances obscures.
    Jane trouve alors un poste dans une très lucrative entreprise de trading. Mais en voulant faire parvenir de l argent à son père qui se prétend ruiné, Jane attire l attention du FBI qui lui révèle les véritables occupations de celui qui est en fait un escroc international.
    Décidée à rentrer dans le giron universitaire, Jane devient professeur dans une petite fac de Nouvelle Angleterre. Là, elle fait la connaissance de Theo, un cinéphile obsessionnel, et donne naissance à une petite Emily qui fait toute sa joie.
    Alors que, pour la première fois de sa vie, Jane se prend à croire au bonheur, le drame frappe à nouveau...
    À bout de forces, Jane est tentée de quitter le monde, avant de trouver, au hasard d un fait divers odieux, la force de se raccrocher à la vie.

    Avec cette héroine, les événements se succèdent et le lecteur a l'impression qu'elle a mille vies : l'université, son prof, la finance, de nouveau la fac, Théo, sa fille. On ne s'ennuit pas une seconde et l'on se prend de sympathie pour cette femme à qui la vie ne laisse pas de répit.

    A un moment, on serait tenté de dire "trop c'est trop" (je pense notamment à la dernière intrigue) et pourtant, l'intrigue fonctionne et c'est avec soulagement que l'on assiste au retour à la vie de Jane Howard.

    La critique considère "Quitter le monde" comme le meilleur roman de Douglas Kennedy et je suis de son avis (pour une fois) : tout est là, ses thèmes de prédilection ( le destin d'une femme, les conséquences de ses choix, la souffrance, la relation parent-enfants, la fragilité de la vie et notre capacité à revenir de très loin), son écriture, juste et fine. L'ensemble pourrait être larmoyant or Jane ne pleure pas sur son sort, elle souffre d'un manque de confiance en elle et regarde sa vie avec beaucoup de lucidité.

    A mon avis, un roman qui bouleverse, forcément.

  • Premier rendez-vous avec Sherlock Holmes

    Je me souviens très bien de ces vacances où je découvrais les romans policiers anglais et cette chère Agatha Christie, je devais avoir entre dix et douze ans, ce moment où l'on hésite encore entre l'enfance et l'adolescence. Je laissais ma mère glisser, ici ou là, quelques bonnes idées de lectures que je dévorais alors avec impatience. Étrangement, Sherlock n'a jamais fait partie de la sélection ...

    Pourtant, sa réputation le précède. Il y a bien eu quelques téléfilms un peu vieillots le mettant en scène mais jusqu'à maintenant, je n'avais jamais eu la curiosité de lire une de ces enquêtes. Elles sont d'ailleurs, plus difficiles à dénicher, je pensais facilement trouver mon bonheur dans la collection du masque et j'ai du me rabattre sur les Librio qui proposent le texte intégral de nombreux romans pour seulement ... deux euros ! Mazette, à ce prix-là, comment résister ?

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    J'ai porté mon choix sur Le chien des Baskerville :

    Des cris lugubres résonnent sur la lande...
    Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l'origine de la mort de sir Charles Baskerville. Maudit soit Hugo, l'ancêtre impie et athée, qui provoqua, en son temps, les forces du mal !
    Mais Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu'il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l'héritier nouvellement débarqué d'Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin à ces spéculations. Pourtant, la mort a frappé plusieurs fois sur la lande. Et le manoir est le théâtre de phénomènes bien étranges... Se peut-il que la malédiction des Baskerville pèse encore ?

    Comment voulez-vous que le détective brillant et intelligent qu'est Holmes, puisse croire, une seconde à la légende et aux phénomènes paranormaux ? Il décide de mener l'enquête après avoir reçu la visite du médecin de famille des Baskerville. Soucieux de l'avenir du nouvel héritier, il vient confier ses peurs et son impuissance à Holmes et son fidèle compagnon le docteur Watson. C'est d'ailleurs, aux travers des yeux de ce dernier que nous suivons le déroulement de l'intrigue et je dois dire que j'éprouve énormément de sympathie pour ce personnage : il est sympathique, toujours admiratif des découvertes de son ami et ne prend pas ombrage des humeurs de ce dernier. La Lande, particulièrement mystérieuse voire lugubre renforce le sentiment de perplexité face à ce cas, il faudra toute l'intuition et le génie de Holmes pour découvrir la vérité.

    Une première rencontre réussie qui ne sera certainement pas la dernière. Certes, Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur qu'avec les romans de la reine du crime mais l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle est suffisamment riche pour que y revenir.

    Le chien des Baskerville, Arthur Conan Doyle, Librio

  • Men in trees, ce soir, sur France 4

    Il n'est jamais trop tard pour bien faire ...

    France 4 diffuse à partir ce soir et à raison de 3 épisodes par soirée, la série Men in trees, rebaptisée pour l'occasion "Leçons de séduction" (finesse de la traduction quand tu nous tiens ...).

    Marin Frist est en coach en relations amoureuses, ses livres de conseils sont des best sellers. Alors qu'elle est de passage à Elmo (Alaska) pour la promotion de son dernier titre, elle découvre l'infidélité de son fiancé et décide de rester, pour faire le point. Elle va y découvrir une commauté attachante et chaleureuse et reprendre sa vie en main ...

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    Cette série, malheureusement trop peu connue et réduite à deux saisons, est un petit bijou. A la fois drôle et touchante, elle se révèle idéale pour passer une soirée "fille" sans tomber dans les clichés habituels des héroines affrontant la jungle de la Grosse Pomme. Anne Heche apporte de la fraicheur au personnage de Marin et l'ensemble du casting forme des personnages secondaires originaux et délicieux.

    A découvrir, sans plus tarder !

     

    Leçons de séduction, Men in trees. Tous les jeudis soirs, à 20h40, sur France 4 (TNT)

  • Banana pancakes

    Toutes les années, c'est la même histoire. Arrivé l'été, la chaleur que je crains et je commence à râler, intérieurement. Si j'exprime à voix haute mon mécontement, je passe pour une rabat-joie qui n'aime pas cette saison si ensoleillée ...

    Ce n'est pas que je n'aime pas, c'est que je ne supporte pas la hausse des temprératures. Je manque d'air, je suffoque, mes nuits sont agitées, mes journées très longues. Les malaises et bobos qui ne sont déjà pas très agréables en hiver, le deviennent encore plus et ainsi de suite.

    Alors je rêve de vacances en Bretagne, de l'air de la mer, de pays nordiques comme la Suède et en attendant, je vis les volets clos, le ventilateur est mon meilleur ami et j'évite les bulletins météo.

    Et je passe vite poster un gazouillis sur Twitter et délaisse ce blog. Ne plus m'éparpiller, je sais. Il faut dire que le grand ménage m'attend toujours. Ca doit être une marotte de blogueuse de toujours avoir envie d'autre chose, de mieux, de différent, je ne cherche plus.

    J'ai traversé une petite quinzaine de disette livresque.

    Des romans commençés, autant abandonnés à la centième page ou presque. Je crois que "La ferme africaine" de Karen Blixen n'est définitivement pas un livre pour moi. J'aurais aimé pourtant. La vie de son auteur a inspiré le (merveilleux) film "Out of Africa " de Sydney Pollack, avec Meryl Streep et Robert Redford. Son roman est beaucoup moins romantique, les souvenirs de la vie africaine se succèdent, saccadés, désordonnés. J'ai beaucoup de mal à accepter le fait qu'elle aime autant chasser les animaux sauvages. Il faut bien sur, remettre les faits dans leur contexte mais comment une personne qui semble si sensible à la nature, à ces mêmes animaux peut prendre plaisir à les tuer ?

    Du coup, j'ai repris goût à la lecture avec un roman Jade (donc Harlequin). Hum. On ne rigole pas, ça se lit sans faim ces petites choses. Comme un bon gâteau  maison ou la première gorgée d'un coca frais, après une chaude journée. "La maison bleue" de Sheryl Woods. Une auberge de famille, une grand-mère, une petite-fille, une arrière petite-fille, la maladie, les soucis, une grossesse, un gentil chirurgien qui revient d'Irak, qui a forcément besoin de réconfort et tout est bien qui finit bien.

    Au final, je vis vraiment au rythme de la saison, comme en vacances :  j'étends mon linge dans le jardin, remplis le frigo de salades fraîches,regarde le ciel étoilé, la nuit, depuis mon lit en attendant le sommeil, fais des plans sur la comète aussi , écoute Jack Johnson, me chouchoute, fais des mots fléchés, râle quand il faut sortir, aime l'eau de cologne le soir, après une bonne douche quand la canicule s'installer, n'oublie pas de m'hydrater, grignote des cerises, fais des playlists farfelues, regarde des épisodes de Bones encore et encore, zappe les bétises de l'été à la télévision, suis capable de lire avec des vuvuzélas (sur la dite tv) en fond sonore et oublie que je ne pars pas.

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    Après tout, dans la vie, c'est notre manière de nous adapter aux situations, de profiter des bons moments en oubliant les inconvénients, qui compte ...