Toutes les années, c'est la même histoire. Arrivé l'été, la chaleur que je crains et je commence à râler, intérieurement. Si j'exprime à voix haute mon mécontement, je passe pour une rabat-joie qui n'aime pas cette saison si ensoleillée ...
Ce n'est pas que je n'aime pas, c'est que je ne supporte pas la hausse des temprératures. Je manque d'air, je suffoque, mes nuits sont agitées, mes journées très longues. Les malaises et bobos qui ne sont déjà pas très agréables en hiver, le deviennent encore plus et ainsi de suite.
Alors je rêve de vacances en Bretagne, de l'air de la mer, de pays nordiques comme la Suède et en attendant, je vis les volets clos, le ventilateur est mon meilleur ami et j'évite les bulletins météo.
Et je passe vite poster un gazouillis sur Twitter et délaisse ce blog. Ne plus m'éparpiller, je sais. Il faut dire que le grand ménage m'attend toujours. Ca doit être une marotte de blogueuse de toujours avoir envie d'autre chose, de mieux, de différent, je ne cherche plus.
J'ai traversé une petite quinzaine de disette livresque.
Des romans commençés, autant abandonnés à la centième page ou presque. Je crois que "La ferme africaine" de Karen Blixen n'est définitivement pas un livre pour moi. J'aurais aimé pourtant. La vie de son auteur a inspiré le (merveilleux) film "Out of Africa " de Sydney Pollack, avec Meryl Streep et Robert Redford. Son roman est beaucoup moins romantique, les souvenirs de la vie africaine se succèdent, saccadés, désordonnés. J'ai beaucoup de mal à accepter le fait qu'elle aime autant chasser les animaux sauvages. Il faut bien sur, remettre les faits dans leur contexte mais comment une personne qui semble si sensible à la nature, à ces mêmes animaux peut prendre plaisir à les tuer ?
Du coup, j'ai repris goût à la lecture avec un roman Jade (donc Harlequin). Hum. On ne rigole pas, ça se lit sans faim ces petites choses. Comme un bon gâteau maison ou la première gorgée d'un coca frais, après une chaude journée. "La maison bleue" de Sheryl Woods. Une auberge de famille, une grand-mère, une petite-fille, une arrière petite-fille, la maladie, les soucis, une grossesse, un gentil chirurgien qui revient d'Irak, qui a forcément besoin de réconfort et tout est bien qui finit bien.
Au final, je vis vraiment au rythme de la saison, comme en vacances : j'étends mon linge dans le jardin, remplis le frigo de salades fraîches,regarde le ciel étoilé, la nuit, depuis mon lit en attendant le sommeil, fais des plans sur la comète aussi , écoute Jack Johnson, me chouchoute, fais des mots fléchés, râle quand il faut sortir, aime l'eau de cologne le soir, après une bonne douche quand la canicule s'installer, n'oublie pas de m'hydrater, grignote des cerises, fais des playlists farfelues, regarde des épisodes de Bones encore et encore, zappe les bétises de l'été à la télévision, suis capable de lire avec des vuvuzélas (sur la dite tv) en fond sonore et oublie que je ne pars pas.
Après tout, dans la vie, c'est notre manière de nous adapter aux situations, de profiter des bons moments en oubliant les inconvénients, qui compte ...