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Carnet - Page 75

  • Accro

    Quand c’est arrivé, j’étais en train de surfer. 10h du mat’, je tentais un réveil en douceur sur la toile. N’allez pas croire que je suis flemmarde, je me lève plus tôt mais ai la chance de me connecter au monde quand je le décide. C’est au moins un des points positifs de la situation.

    Je n’ai pas tout de suite compris, j’ai essayé quelques manip’ de secours, je suis restée zen.
    Voyant que je me cassais le nez, je suis passée à la vitesse supérieure, j’ai déplacé mes fesses jusqu’au salon, débranché puis rebranché. Associer, dissocier. J’avoue que j’ai commencé à râler un peu » Faut pas pousser le pc, qu’est ce que tu me fais ? « . Arrêter, redémarrer.
    J’ai senti un frisson  me parcourir le dos, descendre le long de la colonne, me glaçant le sang, mon pouls s’est alors accéléré, le souffle plus court, une légère pression est venue cogner contre mes tempes : le changement de débit !
    Ce bon vieux retour de la panne, la dernière ayant duré trois bonnes semaines, il y a deux ans.


    En gros, à l’époque, mon père avait décidé que le net était trop lent, j’avais défendu notre ligne, nous avions tout de même essayé le changement (c’était « son » dernier mot) et avions du nous rendre à l’évidence que non, la ligne n’avait pas envie de changer de vitesse de croisière (têtue quand même) !
    Au bout de trois longues semaines de coups de fils incessants chez le fournisseur d’accès et France Télécom, les uns nous prenant (enfin sur tout moi, il faut le reconnaître) au mieux pour des neuneus de premières (Eux-«  vous devez cliquer sur l’oiseau en bas, je répète l’oiseau ….vous le voyez ? Il a des ailes. Moi – Vous voulez parler du carré ? ><  ), les autres pour des bonnes poires.

    Bref, c’est ce souvenir tragique qui m’est revenu en tête quand je n’ai pu me reconnecter au net.
    Les heures ont passées, j’ai vaguement essayé de me persuader que ce n’était rien de grave, juste une perturbation passagère. Je suis restée très calme, m’essayant à la méditation et au yoga, me revoyant la veille dire à ma filleule de 12 ans « mais tu sais, on peut très bien vivre sans le net ! »…
    Tu parles ! A 18h, quand mon père est rentré, il a retrouvé son unique fille au bord de la crise de nerfs, s’arrachant les cheveux, les yeux exorbités, répétant dans son coin cette phrase « Je veeuuuuuuuuux le neeeeeeeettttttttttt « quasiment en pleurant.
    Une internaute en manque, ce n’est pas beau à voir. Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, je suis encore plus dépendante que je ne le pensais.
    Passe encore de ne pas aller lire les news du jour (Quoi ? Ecouter la radio ? L’Ortf, c’est ça ?  ). La lecture de certains blogs n’est pas non plus essentielle. Je peux arriver à me passer des spoilers de Lost, ne pas penser aux forums qui peuplent la toile.

    Mais ne pas avoir accès à mes mails, à mon blog, à ces conversation sur msn sans importance et pourtant si belles avec mes amis, voilà des choses que je ne peux pas supporter ! Coupez moi du monde si vous voulez mais pas du net !
    Pour essayer de tenir, mentalement, j’ai fait une liste des sites où j’irais en premier pendant que mon père faisait un brin de conversation avec l’assistance.

    Remotivée par l’espoir fou de voir l’incident réglé dans les 48 heures, je me suis réveillée de meilleure humeur. A 10h, j’envisageais même cette coupure comme une pause, l’occasion de faire tout un tas de choses que je n’ai jamais le temps de faire. A 10h05, je me décidais à mettre à jour ma correspondance. A10h10, je me disais qu’écrire une lettre était ce qu’il y avait certainement de plus merveilleux au monde et ainsi de suite, tout au long de la journée.

    Je jetais encore quelques regards aux diodes qui refusaient de ralentir, espérant secrètement retrouver ma dose quotidienne. « En manque » je vous dis.

    J’ai découvert par hasard le retour du web dans ma vie. Une fenêtre s’est ouverte avec mes nouveaux mails. Mon cœur s’est remis à battre plus vite, avec anxiété et un peu déboussolée, j’ai fermé les yeux en cliquant sur l’icône : je ne voulais pas être déçue …
    Il a bien fallu que je me rende à l’évidence, j’ai rouvert un œil, puis un autre.

    J’ai de nouveau une connexion ! J’aurais pu bondir sur le pc dès hier soir mais étrangement, j’ai savouré ma dernière soirée « sans ». Pour mieux replonger aujourd’hui.

    Accro, je suis !

    Edit: La connexsion joue au yo-yo avec les nerfs de mon père. Avec les miens aussi. En gros, je tape ce message entre deux "clashs" en espérant que tout soit rentré dans l'ordre, pour de bon.

    Priez pour moi, si vous ne savez pas quoi faire ;p....

  • Quand les souris ne sont pas là, le chat vient dormir à la maison.

    Que faire quand toute une petite famille doit partir au ski et que Minette n’est pas spécialement fan de la poudreuse ?
    Demander à un proche de prendre soin de la demoiselle en son absence est la meilleure solution : ma mère et moi avons répondu positivement à la demande de ma marraine.
    Nous sommes de vraies » mères chats » comme le dit ma grand-mère, nous aimons toutes les deux papoter avec les félins qui croisent notre chemin.

    Et la maison semble bien vide depuis le départ de Gaufrette…
    C’était sans compter sur l’obstination d’une polissonne qui, en plus d’être une chasseuse hors pair, s’avère être une boule de » ronrons » une fois à la maison.

    C’est bien connu, le chat aime les habitudes et depuis le début de la semaine, Melle a pris ses quartiers dans les chambres de la maison et passe sa nuit dans mon lit.
    Si j’aime autant les félins, c’est pour leur indépendance. Il faut savoir les apprivoiser. Ils sont libres et n’en font qu’à leur tête. Ils sont « sauvages » et n’acceptent la compagnie que s’ils en ont envie. Un peu comme moi.
    Et Melle, ne déroge pas à la règle. Un peu craintive, il faut savoir l’apaiser avec des mots doux et rassurants, baisser le volume du son et la laisser explorer son nouveau territoire.

    Quelques livres par terre et une casserole léchée plus tard, je me suis retrouvée à éteindre une lampe pour qu’elle dorme …J’ai craqué mais c’était gagné d’avance pour elle.
    Comment voulez vous que je résiste à cette petite tête mutine, à ces petites pattes qui ont l’air d’avoir trempées dans la peinture et que j’ai retrouvée en train de jouer dans la baignoire ?

    Accueillir un chat même pour une semaine, c’est

    -Entendre le bruit que fait le sachet de croquettes quand on le secoue.
    -Essayer d’attraper le chat grâce à ce bruit et se retrouver à quatre pattes la tête sous le meuble de cuisine.
    -Etre au lit, bien au chaud sous la couette en train de lire et entendre un minuscule « miaou », derrière la porte fermée. Se lever quand même.
    -Sentir une bouillotte toute chaude sur ses jambes. Ressentir ce même poids au milieu de la nuit mais sur son ventre. Mais ne pas bouger.
    -Faire attention à la boule de poils quand on se tourne dans le lit, la nuit, de peur de la réveiller, quitte à faire une gymnastique pas possible pour ne changer qu’une jambe de côté.
    -Accepter d’éteindre une lampe car on sent que le chat est gêné pour dormir.
    -Finir par éteindre complètement et laisser son bouquin en plan, au milieu d’un chapitre passionnant.
    -Se prendre un coup de patte sur la tête sans savoir pourquoi.
    -Voir le chat avancer sur le dos (au choix : dans la baignoire, sur le tapis, sous le buffet...)
    -Observer  ce même chat s’installer dans un fauteuil pour son dodo, à 21h et regarder les yeux super réveillés du même chat qui a envie de jouer à 23h.
    -S’endormir dans une position pas confortable, avec un petit bout d’oreiller et un minuscule morceau de matelas mais sourire en écoutant le ronronnement apaisant du félin…

    C’est décidé, « quand je serais grande », il y aura toujours un chat à la maison.
    Même si les vieilles filles qui parlent aux chats sont prises pour des folles.
    A moins que d’ici là, un chaton ne vienne se perdre dans le jardin…

    *Ca fait du bien de revenir ici ...*

    Humeur: medium_cheerful.png Cheerful

    Bande son : Nolwenn Leroy "Running up tha hill"

  • "Dans mon carnet de velours"

    J’avais acheté il y a quelques années, un livre regroupant les textes de chansons composées par Alain Souchon, j’en ai découvert certaines dont je ne connaissais même pas la musique et j’ai pris plaisir à le lire comme un recueil de poèmes.
    Parce qu’il arrive qu’au delà de la mélodie, les mots soient si justes qu'ils nous touchent.

    Je crois que Gainsbourg disait de la chanson qu’elle était » un art mineur. ». Cette poésie est peut-être plus simple (quoique ...) mais "accessible" et n’en reste pas moins belle.

    Par asard, je suis retombée sur ce joli texte de Renaud pour sa femme, Romane Serda, une de ses chansons que l'on eput écouter sur le premier album de cette talentueuse jeune femme.  Je m’y retrouve beaucoup.
    Alors comme ma plume et mon inspiration sont convalescentes, je vous laisse découvrir ce bien joli texte !
    En espérant qu’il vous plaise…

     


    "Dans mon carnet de velours"

    (Renaud Séchan/ Romane Serda)

    Dans mon carnet de velours
    J'ai collé quelques images
    Découpées avec amour
    Dans des livres d'enfant sage

    Petite fille d'autrefois
    Sur une jolie balançoire
    Une biche dans les bois
    Une plage vers le soir

    Dans mon carnet de velours
    Quelques cartes postales usées
    La Toscane au petit jour
    Et le Nil en février

    Souvenirs de beaux voyages
    Avec toi mon bel amour
    Ainsi au fil des pages
    Je retrouve les beaux jours

    Dans mon carnet de velours
    J'ai mis un peu de ma vie
    Les images de toujours
    Et surtout la nostalgie

    Dans mon carnet de velours
    J'ai mis un peu de ma vie
    Les images de toujours
    Et surtout la nostalgie


    Dans mon carnet de velours
    Il y a ces fleurs fanées
    Les restes d'un vieux bouquet
    Que tu m'avais envoyé

    Il y a la photo du Che
    Et la plume d'un oiseau
    De jolis timbres étrangers
    Et de ta main quelques mots

    Dans mon carnet de velours
    J'ai écrit quelques poèmes
    Que je t'ai toujours cachés
    Mais qui te disent « Je t’aime »
    Une lettre de Papa
    L'étiquette d'un bon vin
    Que tu avais ouvert pour moi
    Dans un bistrot Athénien

    Dans mon carnet de velours
    J'ai mis un peu de ma vie
    Les images de toujours
    Et surtout la nostalgie

    Dans mon carnet de velours
    J'ai mis un peu de ma vie
    Les images de toujours
    Et surtout la nostalgie

    Edit: Le come back du retour des problèmes de commentaires , arrgggrrr !

    J'ai été très touchée par vos gentils commentaires, j'ai bien regardé dans le frigo mais mon inspiration ne s'est pas cachée là . Je crois qu'il est bon de faire des pauses même si je ne vous cache pas que le clavier me manque... J'écris sur un grand cahier ligné ( sans carrreaux) et sa couverture fleurie m'invite à poser mes idées.

    @Elise, je t'enverrais les codes par mp ou mail mais tu verras, c'est tout simple pour l'image de fond ;) !

  • Mine de crayon

    C’est tout de même bête d’avoir un blog, quelques (trop rares) idées de notes et de trouver que les mots que l’on tape ont mauvaise mine …

    J’aligne quelques phrases sur la page virtuelle et je sens déjà qu’elles seront fades et sans intérêt, le pire qu’il puisse sans doute arriver. Ils ont le teint pâle mes mots, sont un peu trop blafards, ternes…
    Je ne compte plus les fichiers ouverts puis refermés, comme autant de boules de papier dans la corbeille.
    Il y a des choses qui me révolte mais dont je ne veux parler, une vie privée à protéger parce que tout se retrouve sur la toile.

    Faut-il vivre intensement pour pouvoir écrire quelque chose de correct ?

    Je suis sans doute trop perfectionniste.

    Mais j’ai des envies trop grandes pour « mon espace de liberté », je ne veux pas qu’il devienne un de ces endroits où une "post-ado en crise" enfile ses états d’âmes teintés de noir en s'infligeant un bien triste portrait d’elle-même. Parce qu’au fond, je ne suis pas cette personne.
    Je sais que je vaux mieux.

    Et pourtant, mes mots ont une sale tête.
    Celle que je redoute plus que tout, celle qui dit « je n’arrive pas à me concentrer, que faire ? ».
    Ils sont comme « passés », délavés par la pluie.

    Loin de moi, l’idée de les abandonner avec mon carnet, peut être même que le fait de le dire leur redonnera un peu de couleur, du rose aux joues par exemple ?

    Ils n’ont ni queue ni tête, à l’image de cette note.

    J’ai perdu mes mots… Saurais –je les retrouver ?

     

  • What If God was one of us ?

    Depuis des années, j’aime écouter cette chanson de Joan Osborne « One of us » pour son rythme qui retient si facilement et son texte que l’on découvre presque par hasard si on n’y prête pas attention...
    « Et si Dieu était l’un d’entre nous ? / Cet étranger dans le bus ...«

    Outre le fait que je serais effectivement bien incapable de dire à quoi il pourrait ressembler, ce que je pourrais lui dire ou ce que j’aimerais entendre de sa part, je me suis posée cette question tout bête hier soir : et si Dieu avait un blog ?

    Avouez que la réponse n’est pas évidente !

    Serait-il un des milliers d’anonymes perdus sur la toile, adoptant un pseudo ou s’afficherait il à visage découvert ? Se déclarait il comme le prophète alors que tant d’imposteurs le font ?
    Essayerait il de faire passer son message via un blog très religieux, empli de notes « saintes », de prêches ou au contraire, se montrerait il plus accessible ?

    Enverrait il un mail au Pape ? Ou utiliserait il msn ? Aurait il des nouvelles d'Elvis ?

    Se mettrait il à la portée (enfin ?) de tous en essayant d’une façon plus posée de nous guider sur nos chemins ? Ou serait il ce genre de personnes religieuses, fanatiques qui ne voient rien en dehors de leur livre sacré ?

    Serait ce cet auteur qui ne semble pas toucher à la parole divine mais qui apporte du bonheur, du réconfort tout de même à travers ses billets quotidiens ?

    Ou alors serait il assis face à son pc, incapable d’écrire, la tête dans les mains, pleurant sur ce monde qu’il a crée et qui a subi plus d’un bug indépendant de sa volonté ?


    « Yeah, yeah, God is great
    yeah, yeah, God is good
    yeah, yeah, yeah, yeah, and yeah

    Je laisse s’échapper ma petite question dans l’univers, au gré des notes de musique …

    « If God had a name, what would it be
    And would you call it to his face
    If you were faced with him in all his glory
    What would you ask if you had just one question
    And yeah yeah God is great yeah yeah God is good
    yeah yeah yeah yeah yeah


    What if God was one of us
    Just a slob like one of us
    Just a stranger on the bus
    Trying to make his way home


    If God had a face what would it look like
    And would you want to see
    If seeing meant that you would have to believe
    In things like heaven and in jesus and the saints and all the prophets
    And yeah yeah god is great yeah yeah god is good
    yeah yeah yeah yeah yeah


    What if God was one of us
    Just a slob like one of us
    Just a stranger on the bus
    Trying to make his way home
    He's trying to make his way home

    Back up to heaven all alone
    Nobody calling on the phone
    Except for the pope maybe in Rome
    And yeah yeah God is great yeah yeah God is good
    yeah yeah yeah yeah yeah


    What if god was one of us
    Just a slob like one of us
    Just a stranger on the bus
    Trying to make his way home
    Just trying to make his way home
    Like a holy rolling stone
    Back up to heaven all alone
    Just trying to make his way home
    Nobody calling on the phone
    Except for the pope maybe in Rome”


    Joan Osborne “One of us” (1995)