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Roman américain - Page 11

  • "Seul dans le noir " - Paul Auster - Actes Sud

    Ils sont trois, vivent dans cette maison du Vermont et et luttent chacun contre la douleur : August, critique littéraire à la retraite, veuf et accidenté qui passe sa convalescence chez sa fille Miriam, brisée par un divorce dont elle peine à se remettre alors sa propre fille Katya, passe sa journée sur le canapé, à essayer d'oublier la mort violente de son ex petit ami en Irak...

    La journée, le grand-père et sa petite-fille se refugient dans le cinéma, ne regardant que des "bons" films. La nuit, August, insomniaque échappe à ses démons en inventant des histoires de mondes parallèles notamment. Cette nuit-là, il crée le personnage d'Owen Brick qui se réveillerait dans une autre Amérique. Le 11 septembre n'existerait pas, La guerre en Irak ne serait donc pas mais différents états ayant fait sécession, le pays serait soumis à une terrible guerre civile.

    La guerre est au centre des pensées d'August dont l'esprit dérive petit à petit vers sa propre histoire...

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    La couverture est un bijou à elle-seule : mystérieuse, envoûtante, déroutante ...

    Lire un roman de Paul Auster, c'est accepter de suivre une route, d'en prendre une autre et même de passer par quelques chemins de traverses. Les personnages et leurs pensées nous guident et le voyage se fait naturellement. Tout est cohérent, au final, l'impression de fouillis n'était que fugace. Paul Auster a le don de m'emmener là où je n'irais pas, seule. Ce qui ne me déplait pas du tout, bien au contraire !

    Dans ce roman, les sujets sont nombreux. Il y a la guerre, la politique américaine, la place de l'homme dans l'Histoire, son attitude face aux conflits, ces histoires incroyables qui en ressortent. La place de l'imagination aussi, ce drôle de parcours que prend le cerveau pour imaginer de nouvelles fictions. Et la vie, tout simplement quand Katya vient interroger son grand-père sur son histoire avec sa grand-mère décédée, il y a peu. Ces échanges touchants sont ce que j'ai préféré. Simples mais justes, il est très facile de s'y retrouver. Notre histoire est différente mais les sentiments sont les mêmes. Oh, ce passage m'a transportée et émue !

    J'aime me ballader dans ces bribes de vies du quotidien. J'ai essayé de comprendre ce détour par la guerre mais il n'y a pas , je suis davantage touchée par les vies pas toujours aussi simples, des personnages. Les analyses cinémotographiques sont pertinentes et laisse matière à réflexion. J'aimerais vraiment vous transmettre tout le bien que je pense de ce roman, de son auteur dont j'adore le visage et la voix qui s'exprime dans un français parfait avec cette petite pointe d'accent New Yorkais ...

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    Il y a tant de choses dans ce regard...Je ne m'en remets pas !

    A la fin de ma lecture, je suis restée longtemps assise, à méditer cette citation tellement juste, belle, "pure" qui m'a touchée au plus profond :

    Et ce monde étrange continue de tourner .

  • Marley et moi (le livre)

    De John Grogan, Le Livre de poche .

    John et Jenny sont mariés depuis peu quand la jeune femme laisse traîner le journal sur la table du petit déjeuner, à la page des petites annonces. Son idée est simple : adopter un chien leur permettra d'être de s'entraîner avant d'avoir des enfants. En effet, Jenny reste sur une mauvaise expérience avec une plante verte et doute de ses capacités. Attendri, John accepte. Tous les deux ont, dans leur enfance, eu des chiens exceptionnels, il est tant de renouveler l'expérience...

    Leur choix se porte sur un labrador. Un bébé chiot adorable et pas craintif. Qui va les entraîner dans de nombreuses aventures ... Marley n'est pas un mauvais chien, il est juste débordant de vie et ne se rend pas toujours de sa force. Les anecdotes sont multiples et la vie suit son cours  ... Nous suivons alors les 13 années de vie de Marley avec sa famille.

     

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    Quand j'ai découvert la bande annonce du film du même nom, je ne savais pas du tout qu'il s'agissait, à la base d'une histoire vraie. John Grogan est journaliste et publie ses chroniques, chaque semaine. Quand son chien décède, il confie son chagrin à ses lecteurs et reçoit de très nombreux messages de soutien, de témoignages de personnes lui confiant des souvenirs concernant leur propre chien disparu, des sentiments, des fous rires aussi. John décide alors de partager, grâce à un livre, son expérience avec Marley. Hollywood en achète les droits et décide d'en faire une comédie que je ne peux décidément pas aller voir au cinéma, sous peine de ressortir avec les yeux bouffis et le nez dans un kleenex ! Je pense pouvoir supporter beaucoup, aussi bien dans mes lectures de romans policiers qu'avec le visionnage de séries ou films assez durs sur le plan psychologique mais quand il s'agit de la fin de vie d'un animal, je ne peux pas.

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    A la base, je suis plus "chat" mais un labrador, ça vous regarde avec de grands yeux et une telle innoncence que ....

    Le récit de John est très drôle, comment ne pas s'attacher, très vite à cette petite boule de poils ? Marley (il a le reggae dans le sang, il doit son nom au célèbre chanteur) révolutionne le quotidien du couple. Les ballades en bord de mer perdent de leur calme et il faut rapidement penser aux cours de dressage. Marley n'est un mauvais chien, il est plein de vie, toujours prêt à jouer et saura très bien s'adapter à une nouvelle vie de famille lorsque Jenny attend son premier enfant. Sa seconde grossesse plus difficile n'entamera pas la bonne humeur de Marley et il accueillera avec bonheur, le dernier né.

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    Les filles, on rêve du prince charmant, d'une jolie maison, d'enfants et d'un chien ...
    Plus qu'une énumération de bêtises canines, ce récit nous permet de suivre les différents étapes d'une vie de famille, nous suivons Jenny et John tout au long de ses années faites de changements si importants : la vie à deux, le désir d'enfant puis les grossesses, les naissances, les déménagements de la famille, changements de travail... Le lien très fort qui unit Marley à ses maitres est  vrai. Toute personne qui a partagé un bout de chemin avec un chien ou un chat, se retrouvera dans ces lignes. L'animal vous aime sans condition, ni restriction et vous apporte tellement sur le plan humain !
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    Sans mièvrerie ni guimauve, c'est ce que John Grogan souhaite transmettre. Lui-même est le premier étonné de cette relation forte avec Marley !

    Que vous ayez un fidèle compagnon ou non, Marley et moi (qui se lit très facilement) est un livre où se mêlent le rire et l'émotion. Ce toutou se révèle bien attachant et je vous conseille de prévoir vos mouchoirs pour la fin. Même si c'est la vie ....

  • Blossom Street

    S'il existait une petite librairie sympathique dans mon quartier, c'est là que j'irais faire mes achats ou commander mes livres mais ce genre d'enseigne ne peut malheureusement plus tenir face aux grands magasins ou alors en plein centre ville. C'est pourquoi, j'achète très souvent mes romans à Auchan. Le rayon a été aménagé avec soin, il s'est étoffé, ces derniers mois , les nouveautés sont présentes et même s'il manque cruellement de Jane Austen sur les étagères, j'y trouve une certaine liberté. Pas de vendeur sur le dos !

    En faisant mon petit tour jeudi dernier, je suis tombée nez à nez avec le nom d'un auteur qui a fait badadoum dans ma poitrine : Debbie Macomber ! Il y a quelques années, une des amies (alors fille au pair aux Usa) m'a envoyée un colis surprise (qui vous fait croire au père Noël) avec un adorable livre de cette dame, "A good yarn" que j'ai adoré (ne serait-ce que la couverture !). Depuis, j'ai surveillé, en vain, les parutions françaises jusqu'à cette après-midi ...

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    Ma Popo, je pense fort à toi !

    "Un printemps à Blossom Street" est le premier volume de la série "Blossom street". Après recherches, les éditions Jade (donc Harlequin -mettons nos préjugés de côté) publierons les autres tomes durant l'année.

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    Seatlle. La petite rue de Blossom street est en travaux quand Lydia décide pourtant d'y ouvrir sa boutique "Au fil des jours"... Pouvoir avoir son propre magasin et donner des cours, voilà ce qui la faisait rêver dans sa chambre d'hôpital. En effet, La jeune femme a appris à tricoter pendant qu'elle soignait (par deux fois) un cancer du cerveau.

    Jusqu'à maintenant, Carol a priviliégé sa carrière. Depuis quelques années, elle essaie d'avoir un enfant, avec son mari. Après deux essais, cette troisième FIV est son dernier espoir de concevoir. Une petite affichette lui donne envie de tricoter une couverture pour ce bébé tant désiré... 

    De son côté, Jacqueline, déteste sa belle-fille. Comment son fils-a-t-il pu épouser cette fille du sud qui la ridiculise devant ses amis du country club ? Quand elle apprend la grossesse de Tammie Lee, elle manque de défaillir. Elle décide cependant, d'être une bonne grand-mère et s'inscrit au cours de Lydia.

    Quand à Alix, elle dénote au milieu des autres femmes ! A 20 ans, outre ses cheveux violets, elle doit des heures de travail d'intérêt général à la communauté après avoir été prise par la police avec de la drogue dans son sac (cachée par sa colocataire, l'honner est sauf). C'est dans ce but, qu'elle pouse la porte de la boutique ...

    4 femmes, 4 personnalités différentes. Au fil des heures passées ensemble, des confidences se font et les liens se tissent.

    Voilà un univers chaleureux ! Le chat Moustache dort dans la vitrine alors que Lydia compte les pelotes. Il se dégage un tel semtiment de calme dans cette boutique ... Ce qui est interessant, c'est de découvrir comment ces femmes vont se soutenir et se lier. Une pointe de romance est présente mais elle est la bienvenue, le style est fin, adios scènes trop cul-cul la praline ! La résolution de certains problèmes peut sembler facile (je pense notamment à celle de Carol) mais je pardonne bien volontiers à l'auteur car son livre possède une énorme qualité : il fait du bien au coeur et au moral ! Il réconforte, donne de l'espoir et le sourire ! Une lecture facile qui ressemble à un doudou que l'on ressort les jours de pluie !

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    Debbie Macomber

    A noter que les livres Harlequin paraissent tous les deux mois et ne sont vendus en magasin que pendant cette période. "Un printemps à Blossom Street" a été publié le 1er avril, le second tome le sera le 1er juin. Pour seulement 11, 50 €, vous auriez tort de vous privez :D ! 

  • Le rideau déchiré- Jodi Picoult- Presses de la cité

    Ma patience est très limitée. Il y a des auteurs dont il m'est très difficile d'attendre la sortie en poche, d'un nouveau roman. Jodi Picoult en fait partie.

    Son dernier roman est paru au mois de février aux éditions Presses de la cité.

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    Elevée par son père Andrew,  Delia a eu une enfance heureuse qu'elle a partagé avec ses deux meilleurs amis Fitz et Eric qu'elle s'apprête à épouser. Un soir, la police vient frapper à sa porte et Delia découvre que son père qu'elle aime tant, est recherché depuis des années, pour l'enlèvement de la petite Bethany  Matthews qui n'est autre que ...Delia !

    Sous le choc, la jeune femme qui avait refoulé tout ce passé, dans un coin de sa mémoire, doit affronter la vérité et reconstruire le puzzle de sa vie. Elle trouvera la force d'avancer dans le regard de Sophie, sa propre fille, âgée de 4 ans, l'âge de Delia quand son père a décidé de partir avec elle.

    Peut-on effacer de sa mémoire les souvenirs si  importants ? C'est une nouvelle histoire, voire une nouvelle identité que doit apprivoiser Delia. Que penser de ce père qui a changé sa vie à jamais ? Comment faire face à ces bouleversements ?

    Tous les personnages ont la parole dans ce roman choral, chacun  se voit attribué un chapitre et peut exposer son point de vue car l'histoire de Delia n'est pas si simple qu'il n'y parait et n'est pas sans retombées sur l'ensemble de ses proches. Comme souvent, dans les livres de Jodi Picoult, c'est une famille qui a tout pour être heureuse qui soudain bascule. Un drame, la maladie change la donne et le présent prend de nouvelles couleurs : en permettant à tous les personnages de s'exprimer, on prend la mesure des conséquences et la difficulté pour chacun, d'appréhender la situation.  Finalement, rien n'est blanc ou gris mais se compose de beaucoup de nuances de gris.

    Encore une fois, des personnes plus secondaires comme Fitz ou Ruthman sont de fidèles soutiens pour l'héroïne que l'on accompagne, le cœur serré.

    Un roman profondément humain, teinté d'une enquête policière et de nombreux retours dans le passé, qui teint en haleine le lecteur !

    Du même auteur, je vous conseille* deux autres romans , "La couleur de la neige" et surtout "Ma vie pour la tienne", tous deux disponibles chez J'ai Lu. C'est au travers  de "Ma vie pour la tienne" que j'ai fait la connaissance de l'auteur et qui est devenu rapidement l'un des mes préférés. Emouvant, touchant, humain, rarement un livre soulève autant de questions auxquelles il est bien difficile de répondre (c'est là que l'on est bien heureux que l'auteur ai tranché ) , jugez plutôt :

    A treize ans, Anna a déjà subi de nombreuses interventions et transfusions afin que sa sœur aînée Kate puisse combattre la leucémie qui la ronge depuis son enfance. Anna sait qu'elle a été conçue pour être génétiquement compatible avec Kate et qu'elle est son seul espoir. Cependant, lorsqu'on lui demande de faire don d'un rein, l'adolescente refuse. Elle veut disposer librement de son corps et ira jusqu'au bout pour se faire entendre... S'inspirant d'un fait réel, Ma vie pour la tienne est un récit choral, qui donne la parole à tous les protagonistes. Ce roman subtil et profondément humain a déjà touché des millions de lecteurs dans le monde.

    J'insiste réellement sur le fait que le récit n'est pas larmoyant ni racoleur, il sonne juste, tout simplement . L'adaptation ciné est déjà prévue avec Cameron Diaz et Abigail Breslin, sous le titre anglais "My sister's keeper".

     

     

    * Oui, encore ;).

     

  • Le prochain truc sur la liste

    Roman américain de Jill Smolinski. Chez J'ai Lu.

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    Amoureux(ses) des listes, ce livre est fait pour vous !

    Que ce soit la dernière liste de courses, celles des rendez-vous à ne pas manquer ou des livres à acheter, ces petites énumérations font partie de notre quotidien. Elles sont bien utiles pour ne rien oublier et j'ai une préférence pour les plus futiles d'entres-elles, celles qui ne sont pas toujours avouables comme la liste de nos acteurs préférés (et pas parce qu'ils jouent bien la comédie) ;) ou  celles des choses que l'on rêverait de faire si on avait un petit ami...

    Mais revenons au livre et à la vie de June  Parker, qui est bouleversée par un terrible accident : après une réunion Weight Watchers où une jeune femme, Marissa a fièrement fêté sa perte de poids (près de 45 kilos !). June a proposé de la raccompagner, lui évitant alors de prendre le bus avec ces jolis talons hauts peu confortables. Ce que personne n'aurait pu prévoir, c'est que le camion les précédant perdrait son chargement au moment où Marissa détacherait sa ceinture pour attraper son sac à l'arrière du véhicule. June s'en sort avec quelques égratignures alors que Marissa décède.

    June est dévastée, elle se sent coupable de la mort de la jeune femme. Un détail vient cependant attirer on attention : dans le sac de Marissa, une liste des choses qu'elle projetait d'accomplir  avant son 25è anniversaire comme perdre du poids , embrasser un inconnu , courir un 5000 mètres, admirer un lever de soleil ...  Quelle meilleure façon de rendre hommage à Marissa que de réaliser ses souhaits?  Après tout,  ce n'est pas comme si elle avait énormément à faire dans sa propre vie ...

    Voilà le début surprenant de ce roman de Chick-litt. qui m'a définitivement réconciliée avec le genre ! Très bien écrit, il évite les clichés du genre. Certes, l'héroïne peut être qualifiée de légèrement " paumée " mais June gère sa vie, elle a un boulot, a eu des relations amoureuses et traverse une période de doute. Ok, elle a tendance à accumuler les gaffes mais ces faux pas sont naturels ! Ce qui la rend humaine, c'est finalement sa personnalité, elle qui passe sa vie à attendre que les bonnes choses lui arrivent. Jusqu'à maintenant, elle n'a pas osé provoquer le destin mais cet accident remet tout en question.

    Comme très souvent, les personnages secondaires sont savoureux et présents pour soutenir June, à tel point que l'on rêve facilement de retrouver nous aussi une petite bande d'amis aussi géniaux. Comment ne pas avoir d'affection pour la jeune Deedee ou encore Martucci et sa queue de rat ?

    Au-delà de la drôlerie de certains passages qui m'ont valu quelques bons fous rires (ce qui n'est pas si fréquent), je crois que June m'a donné un sacré conseil. Prendre sa vie en main, même pour des petits défis est une bonne chose.  Quelque soit notre liste, l'important est de la garder à l'esprit et de tout mettre en œuvre pour en effectuer les différents points, tout au long de sa vie mais plus  encore que le résultat et des notes barrées, c'est le chemin qui compte.

     Un livre "doudou" pour les jours gris (où l'on a besoin de reprendre espoir et sourire)  et ... les autres !

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    Jill Smolinski