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The Shop Around The Corner - Page 218

  • Il ne faudrait jamais partir...

    J’avais prévu de vous écrire une note à forte tendance Potterienne mais j’ai appris le décès d’une femme particulière,  ce matin et j’avais envie d’en parler.

    Elle était une des plus anciennes amies de la famille. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu parler d’elle et les bons souvenirs étaient souvent évoqués à la maison, par ma mère. A travers elle, c’était l’enfance, les jeudis après midis, les rires dans la maison familiale qui résonnaient encore.
    Cette dame était adorable, elle était très gaie, enjouée tout en étant très profonde dans ces réflexions. Elle avait cette sagesse qui vous fait relativiser les ennuis de la vie et c’est ce qui manquera sans doute à ma mère. Ces dernières années, elles s’étaient rapprochées, la seconde devenant l’oreille attentive aux confidences d’une grand-mère digne qui avait du mal à accepter parfois le poids de la vieillesse. Elle avait été modiste avant de s’occuper de ses enfants et elle me donnait l’impression d’avoir vécue à une autre époque, où le monde me paraissait plus « joli » ( ce qui était un peu idiot de ma part si on pense à l’après guerre mais dans ma tête de petite fille, les chapeaux ont toujours été synonyme d’élégance).

    Quelqu’un a dit « c’est une délivrance ». J’ai encore du mal à ressentir la mort de cette façon. 
    J’en ai peur, elle me révolte. J’ai du mal à concevoir la « fin d’une vie ». Le but du jeu est de surmonter tout ce que l’on peut au fil des années pour que cela s’arrête comme ‘ça’ ?

    Mon éducation catholique devrait m’apporter un certain soutien.
    Pourtant, je ne me sens pas rassurée pour autant. Parce ces histoires de Paradis, je ne sais finalement pas quoi en penser. Parfois, j’ai envie de croire simplement que les personnes chères sont toujours là près de nous, sans me poser de questions. Et je crois que d’une certaine façon, c’est ce qui se passe. Après la peine, le chagrin, reste tout les bons moments. Le temps efface un peu les larmes et si l’on continue de parler des personnes disparues avec amour, je reste persuadée que ces mêmes personnes restent dans le cœur des autres.

    Je me souviens d’une phrase très simple qui m’avait frappée. Au milieu de tous les textes que je devais choisir pour l’enterrement de mon grand-père, j’étais tombée sur ces quelques  mots de Martin gray.
    Juif polonais, il a été déporté pendant la seconde guerre mondiale. Il a pu s’évader et a raconté son terrible parcours dans son roman «  Au nom de tous les miens ». Revenu à une vie  enfin « normale », il devra faire face à la douleur de perdre sa femme et leurs enfants dans l’incendie de leur maison dans les années 70, en Provence. C’est à travers l’écriture qu’il trouvera le courage d’affronter la vie et qu’il transmettra son message de paix et d’espoir.

    Cet homme qui a  vécu tant de drames, a déclaré à propos  de la mort (et da sa «  signification ») : »  Je ne sais pas, je cherche… ».
    Depuis, cette phrase me revient souvent à l’esprit. Elle est si douce, ne porte pas de jugement et réconforte d’une certaine façon. Si même lui se pose des questions…

    Et puisque j’ai tendance à voir des signes dans les petites choses qui m’entourent, la première chanson que j’ai entendue, après avoir appris son décès, est « Little wing » reprise par The Corrs.
    Ses paroles s’envolent dans la pièce, comme un écho …


    « When I'm sad she comes to me
    With a thousand smiles
    She gives to me, free
    It's alright, it's alright' she says
    Take anything you want from me
    Anything”

  • Potinons ensemble !

    Personne ne lit jamais les journaux où s’étale la vie des célébrités. Nooonnnn parce que c’est mal de regarder dans le jardin du voisin, même si c’est celui de Brad Pitt, pensez bien !

    Alors il faudra m’expliquer pourquoi, ce sont souvent ces mêmes magazines que ces mêmes personnes feuillettent en cachette au supermarché ou chez le coiffeur/médecin dès que cela est possible !

    J’aime les magazines, je suis presque née dans ce monde de papier, la faute à la maison de la presse de ma grand-mère. Ils sont nombreux à défiler à la maison, que se soit la presse féminine ou les hebdos comme Paris Match et Gala ou encore Point de vue. J’assume parfaitement le fait d’aimer suivre mes amies les stars, savoir ce qu’elles font ou aiment en dehors des plateaux de cinéma, si elles sont mariées, avec qui est fiancée telle actrice, découvrir l’intérieur d’une autre et voir le dernier né de la famille Pitt-Jolie souriant à l’objectif.

    Ce n’est pas une question de bonne conscience mais je n’aime vraiment pas les photos de paparazzis. Je déteste ces clichés pris à la sauvette, je ne vois pas l’intérêt de voir Jennifer Aniston achetant son papier toilette ou la cellulite de Sharon Stone alors qu’elle bronze sur un yacht. Certes, il y a un petit côté réconfortant à se dire « elles sont comme nous » mais de là, à suivre le moindre fait et geste de la personne, je ne dis « non ». Sur internet, les sites proposant de suivre nos stars préférées au jour au jour, dans leur quotidien, sont nombreux et ils me donnent la nausée. Il y a encore peu, Patrick Dempsey, le fameux Dr Mamour (McDreamy) de Grey’s Anatomy passait une après midi à la plage en famille et s’est retrouvé  shooté sous toutes les coutures. Avec bébé, sans bébé, sa fille, sa femme, la nounou, avec ses lunettes de soleil, sans… Je trouve écœurant qu’il n’y ai pas de limites.

    Vous allez me dire que c’est la rançon de la gloire… Mais je ne suis pas d’accord. Personne ne devrait voir sa vie exposée à ce point sous prétexte que c’est de « l’information ». Le procès des infirmières bulgares en Lybie oui, la dernière folie de Britney Spears, non.

    C’est un cercle vicieux et j’y contribue sans doute d’une certaine façon, même si je n’achète pas ces torchons que peuvent être Voici ou encore Closer.

    Les reportages avec de jolies photos prises en accord avec la célébrité me conviennent mieux. Un mariage avec images officielles, une première avec robe à paillettes et smocking sur un tapis rouge et je suis ravie !

    Mon entourage me taquine souvent et je le p rends plutôt bien si leur propos est cohérent car finalement, ce qui me m’agace au plus haut point, c’est cette hypocrisie ambiante du « moi, jamais ! » qui veut finalement tout savoir quand même … D’ailleurs, c’est dingue comme ces mêmes personnes sont au courant de faits dont j’ignore même l’existence ! Amusant comme je suis nulle pour ne pas tomber par hasard sur la page « people » sur le net ….

    Si cela vous intéresse, Les photos du mariage d’Eva Longoria et de Tony Parker sont enfin sorties !
    Gala est posé sur le meuble de la cuisine, comme d’habitude…

  • "Mets ton écharpe ! Tu vas prendre froid ..."

    Je me rends compte que je parle souvent de ma mère. Sans doute parce qu’elle est la personne dont je suis la plus proche. C’est un peu bête dit comme ça mais c’est tellement vrai.

    C’est certainement du à beaucoup de choses, je suis fille unique et elle a toujours été une maman poule, aimante et protectrice. Notre relation a été faite de hauts et de bas et a évolué dans le temps.

    Elle a été la cible idéale de ma rage adolescente, celle que je pouvais attaquer sans crainte de la voir me repousser. Si s’opposer à la figure maternelle fait partie du processus, alors on peut dire que je me suis vraiment construite à cette période ! Je n’en suis pas très fière aujourd’hui mais le pire, c’est qu’elle ne semble pas m’en tenir rigueur.
    Notre relation est forte, et même à l’époque où j’étais sans doute la personne la moins « gérable » pour elle, il ne me serait jamais venu à l’esprit de la détester. Parce qu’elle a cette faculté géniale, de toujours, laisser la porte ouverte au dialogue.

    C’est un « plus ». Je peux tout lui dire, analyser, en parler pendant des heures. Et dans les moments difficiles, quand j’avais besoin de son soutien, elle était toujours là. A sa façon parfois, comme seules les mères savent le faire.
    Quand d’autres soucis sont arrivés, nous nous sommes soutenues et les conflits se sont apaisés.

    Notre complicité a parfois agacé notre entourage, c’est si facile de se moquer de ce que l’on ne connait pas ou de s’amuser de raccourcis pas flatteurs.  Je ne suis pas le genre de « fifille à sa maman ». Si j’écoute ce qu’elle peut me conseiller, j’ai mon propre arbitre. Et elle écoute aussi mon point de vue, c’est réellement un échange qui s’est installé entre nous.

    L’extérieur jugera ce qu’il voudra, au quotidien, elle est celle qui me soutient quand je ne vais pas bien, qui me faire rire quand il le faut, souvent par ses gaffes et que j’aime aussi protéger à mon tour.
    C’est très facile de rejeter la faute sur la mère, c’est très « freudien » mais cela n’explique pas tout. Il a une part de la fille à remettre en cause, aussi. Il n’y a pas de mode d’emploi pour être parent et j’ai conscience qu’elle a fait comme elle a pu, bien souvent.

    Nous ne sommes pas parfaites, parfois mes mots dépassent ma pensée lors de disputes un peu animées (au cours desquelles, il est difficile de renier nos origines latines, elles se transforment très vite en tragédies grecques pour une broutille, la colère redescendant aussi vite qu’elle est montée…).
    Le fait de vivre sous le même toit accentue sans doute ce lien. Il est évident qu’elle a une place importante dans mon monde. Et même si à l’avenir, je vais devoir me construire toute seule, comme une grande, je sais qu’elle sera là, pas très loin.
    Et puis comment en vouloir à la personne qui m’a transmis le goût des mots ? De la lecture (alors qu’elle se désespérait que je ne lise pas plus étant gamine…), de l’art et du beau, des traditions, de la famille…

    Vous voilà prévenus, je n'ai pas fini de parler de ma mère !

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    Un peu de ces deux là entre elle et moi....
  • La phrase gentille du jour

    Prononcée par ma mère et qui redonne le sourire, parce que c'est "maman" et qu'elle sait voir quand ça ne va pas, au besoin elle sait aussi remonter le moral ou du moins essayer....

    "Je sais mais je n'aime pas te voir triste."

    Comment voulez vous que je déprime après ça ? :D

  • Mais c'est la révolution ?!

    Ce 14 juillet aura vu apparaître sur mon blog un des premiers commentaires « insultants à caractère sexuel ». En deux ans de présence dans le monde de la blogosphère, je trouve que je m’en suis pas mal sortie.

    Mon nouvel ami s’est cru assez futé pour ne pas laisser son adresse mail. Seulement il s’est trahi en m’identifiant par le pseudo que j’utilise depuis dans des années sur le forum où je suis modératrice et dont il me semble n’avoir jamais fait mention ici.

    C’est bête, hein ?

    C’est sans importance mais si je ne sais pas qui il est, je sais d’où il me connaît. Dans son charmant petit mot, il a au moins le mérite de présenter  une théorie, voire sa question existentielle : Une vie heureuse passe-t-elle forcément par une vie sexuelle épanouie ?

    Je vois déjà Charlotte s’offusquer de ces propos, lui rétorquant que le sexe  est un acte d’amour et qu’il faut trouver la bonne personne pour partager sa vie. Un peu plus et elle lui proposerait de l’accompagner  à son club de bien être!
    Miranda représenterait plus mon point de vue, à savoir que c’est une vision un peu simpliste et très peu féministe des plaisirs de la vie. Alors comme ça, une femme célibataire se voit automatiquement jeter son statut à la figure ? Non parce que s’il avait été question d’un  mec, ce dernier aurait pu râler autant qu’il le voulait sans pour autant avoir à subir ce genre de propos !
    Samantha n’en penserait pas moins et aurait déjà gratifié le pervers d’un non d’oiseau bien savoureux.
    Finalement, comme Carrie, je pose mes états d’âme sur le clavier et m 'amuse plus qu’autre chose de ce "non événement" même si se faire traiter de’ grosse vache’ n’est jamais agréable.

    Car si je manque de confiance en moi, je suis de plus en plus sure des mes choix. Ici et là. J’assume ce que je dis, je laisse peu à peu ce qui m’encombre pour rejoindre de nouveaux horizons sans avoir peur. Ce qui avant m’aurait fait peur jusque sur la toile, je me surprends à l’oublier pour aller à l’essentiel. N’en déplaise à certains….

    Et soudain, en rédigeant cette note, je me surprends à penser que je ne me suis pas manifestée depuis un sacré moment sur le dit forum... Lassée par beaucoup de choses, je prends de plus en plus mes distances sans mal. Le pervers serait il alors un membre en manque de mon extraordinaire présence ? Son message pourrait il être une déclaration cachée ? Un cri désespéré dans la nuit ?
    La toile est un vaste monde et je suis bien décidée à le parcourir au gré de mes clics .
    Je te manque, grand fou mais il va falloir t’y faire.
    Ou venir me lire ici.

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    Parfois, je rêve d'avoir le même carré roux que Miranda...