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The Shop Around The Corner - Page 221

  • J'aurais aimé vous raconter ...

    ...que ces derniers jours loin de mon blog, furent un délice. Une vraie Dolce Vita.

    Il aurait trouvé mon teint un peu trop pâle et m’aurait fait la surprise de m’emmener me reposer, loin de tout. Nous aurions alors pris l’avion et passé quelques jours dans sa grande maison sur les  bords du lac de Côme, au rythme de diners romantiques sentant bon l’huile d’olive et de mets savoureux de l’Italie.

    Assise sur une chaise longue, j’aurais lu quelques romans pendant les longues après midis ensoleillées. De son côté, il aurait jeté un œil à quelques projets de films, je l’aurais regardé en souriant et nous aurions parlé longuement en nous tenant la main.

    Dans la soirée, nous aurions eu la surprise de voir quelques amis nous rendre visite : Nous aurions alors improvisé quelques dîners au cours desquels nous aurions tous beaucoup discuté et ri. Certains auraient peut être un peu trop abusé des bonnes bouteilles et auraient dormi dans une des nombreuses chambres.

    Evidemment, au petit matin, autour d’une tasse de café Nespresso (les cartons de capsules commençant à s’entasser en cuisine –Honey, il serait temps  de leur dire que je ne bois pas de café-) , les sujets de conversation auraient été multiples : de la crise au Darfour à la sortie prochaine d’ Ocean ‘s Thirteen et des différentes dates de « première » en Europe mais aussi aux Etats Unis, de l’éducation des enfants , du biberon de Shiloh à l’adoption de la petite dernière (tout en souriant à la petite Isabella, la fille de Matt, il faut veiller à ne pas faire de jaloux!). Brad aurait, bien sur,  fait quelques plaisanteries sur le fait que si je me sentais mal, j’avais Doug Ross près de moi… Taquin, ce Brad quand même !

    J’aurais écris quelques cartes postales à ma famille, à mes ami(e)s vert(e)s de jalousie et Andy Garcia. Parce que je l’aime bien, il est sympa et il n’a pas pu venir. Une autre à Julia bien sur, elle attend son troisième enfant et n’aurait pas pu prendre l’avion mais nous avons rendez vous dans quinze jours à LA pour prendre le thé.

    Nous aurions refermé la porte de la villa avec un pincement au cœur, pensant déjà aux prochaines vacances d’été…

     

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    Le premier qui ose me dire que ce n’est pas bien de rêver, je lui fait avaler ma boite de médicaments aux multiples effets secondaires.

    Me revoilà.

    Pas forcément en forme mais souriante.

  • Lundi matin

    Ce sont les sensations dont je me souviens le plus.

    La musique dont le son semble tout à coup trop fort,  je ne peux pas l’éteindre puisque je suis sous la douche. Je râle intérieurement. Sous la mousse. Puis c’est La pression de l’eau qui se fait plus dense contre ma peau et mes jambes qui  se dérobent. Etrangement, je ne me sens pas mal, juste très fatiguée, j’ai juste encore besoin de deux minutes de plus sous l’eau fraîche pour me sentir mieux …
    Les vibrations se font plus présentes, j’ai l’impression que les morceaux joués le sont directement contre mes tempes, j’aimerais arriver à tendre le bras pour les stopper mais je ne peux pas, mon corps devient si lourd et c’est mon esprit qui réagit le premier.

    Je fais un malaise et je dois penser vite. Couper l’eau, attraper ma serviette et m’assoir. Prévenir ma mère qu’il faut appeler le docteur. Décrire mes symptômes. . Ne pas chercher à comprendre, faire les choses quasi mécaniquement comme vite enfiler quelque chose parce quitte à tomber dans les pommes, autant que ce ne soit pas nue. Le médecin a dit de ne pas s’affoler, surélever les jambes à 80°, ça fait combien ça ?

    Je sens enfin mon matelas et je me laisse tomber, je n’ai jamais été aussi heureuse de retrouver mon lit !  Il ne vient pas, il veut me laisser mourir, toute seule, c’est ça ? C’est une chute de tension et il sait ça par téléphone ? T’es sure qu’il a fait médecine, ton docteur ?
    J’ai l’impression d’être particulièrement lucide, mon esprit vole au dessus de mon corps que je ne sens quasiment plus, mes membres pèsent une tonne. Il faut "redémarrer", je fais comme un bug. Je sais que ça va passer, il faut attendre mais ça dure depuis une éternité, non ?

    Soudain , c’est comme si je pouvais à nouveau respirer, je peux bouger mes mains. Je reprends des couleurs, c’est vrai ? Le médecin avait raison, il suffisait d’attendre un peu …
    Dire qu’il y a des personnes qui prennent de drôles de substances pour planer. Une bonne chute de tension, il n’y a rien de mieux !

    Et après ? Du repos, beaucoup et pas d’efforts. Tant mieux parce que je me sens incapable de faire quoi que se soit. Bien sur, je rigole d’avoir vu ma mère accourir dans le feu de l’action,  avec son centimètre de couturière pour mesurer l’inclinaison des oreillers sous mes jambes. Mais, oui, c’était une bonne idée !
    Il parait que j’ai fait preuve de sang-froid. La seule chose que je retiens, c’est le sentiment d’avoir été si proche de m’évanouir, pour la première fois de ma vie.

     

  • Quand maman repère les jolis garçons au Supermarché...

    Dans une relation mère-fille, il y a  toujours de grands moments de complicité. De ceux qui ne changent pas le monde mais qui vous font penser que peut-être, je dis bien, peut-être, vous êtes arrivés à accomplir votre destinée et que vous avez bien élevé votre maman...

    Vous la regardez alors tendrement, la larme au coin de l’œil, si fière de la voir faire ses premiers pas dans ce monde si dur… Oops, je m’égare. L’élève peut surprendre le maitre, voilà ce qu’il faut retenir de cette aventure.

    Vous en conviendrez, faire les courses au supermarché n’est pas forcément l’activité la plus glam’ mais il a été prouvé que les frigos ne se remplissent pas tout seuls. (Si, si j’ai vérifié.).Deux fois par semaine, j’accompagne donc maman et l’aide à pousser le caddie (ou la perd dans les rayons) tout en maudissant les grandes théories  féministes qui sont bien peu de choses (« mon amie la rose me l’a dit ce matin ») face aux contraintes du quotidien … * Petit nuage noir au dessus de la tête*

    Pour  bien comprendre ce qui va suivre,  il me faut avouer mon guilty pleasure du moment : je regarde la série « The Oc » en dvd avec celle qui m’a "donnée la vie" et qui est devenue accro elle aussi, réclamant sa dose d’épisodes presque tous les soirs. Je parle de la série ici.

    C’est donc en remontant l’allée, perdue dans mes idées, essayant de ne pas écraser le gamin devant moi alors que j’en mourrais d’envie tant il m’agaçait, que le miracle s’est produit.
    Au milieu du rayon, sous la lumière qui donne mauvaise mine, à la hauteur du papier toilettes à gauche et des gels douche à droite, que ma mère m’a donnée un coup de coude.
    Je l’ai alors vue articuler un « Seth Cohen » alors que sa tête me montrait la direction d’un fort joli garçon brun, sur notre gauche …

    Nous sommes passées à côté de lui, je n’ai pas bien réalisé ce qui se passait quand trois pas plus loin, toute contente d’elle, mummy m’affirmait avec un sourire jusqu’aux oreilles :« tu te ne trouves qu’il lui ressemble ? ».
    Je me suis arrêtée sur place, la bouche ouverte et les yeux ronds comme des soucoupes (bravo ma belle, ce n’est pas comme ça que tu vas draguer le beau brun …) !
    Finalement, je crois que je n’ai pas de souci à me faire pour mon célibat. En temps voulu, elle ira à la pêche pour moi. Je crois même qu’elle sera capable de me trouver un très bon parti …

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    Bonne fête maman ….

     

  • What I like about America

    J’ai longtemps prétendu ne pas aimer faire de listes parce que c’est une des activités préférées de ma mère, je ne voulais pas lui ressembler sur ce détail que j’avais pris un malin plaisir à autant critiquer, adolescente notamment. La contradiction (ou obstination)fait partie de nous.

    Mais il me faut avouer que je suis la fille de la mère et voilà, je l’assume, j’aime aussi les listes !

    Mes préférées sont les plus futiles comme celles de mes acteurs préférés : p  ou encore, celle des les livres que j’aimerais lire (compter un cahier pour celle-ci) …

    En découvrant les récentes notes de Miss Zen qui forment un très joli carnet de voyage sur ses vacances sur la côte Est des USA ( je vous en recommande la lecture),  j’ai bien sur remarqué la liste des choses qu’elle aime chez nos amis « ricains » et comme elle propose si gentiment de la compléter , je ne peux pas refuser !

    Dans le désordre …

    -Le coca cola et les cookies
    -Les stars, Hollywood et son âge d’or, le lion qui rugit de la Métro Goldwyn Mayer, Marylin Monroe (et sa jupe sur la bouche de métro …),  Audrey Hepburn, Gary Grant, « Autant en emporte le vent » aussi
    -George Clooney. Jennifer Aniston, Meg Ryan, Tom Hanks, Julia Roberts, Meryl Streep, Diane Keaton, Robert Redford aussi…
    -Matthew Fox, McDreamy.
    -Jackie Kennedy (et JFK, Bobby, John-John…), Martin Luther King, Hilary Clinton (et Bill …), Barack Obama…
    Madonna, Mariah Carey, Barbra Streisand.
    -Le chic de la côte Est et ces petites villes si typiques. Les matins brumeux de San Francisco qui laissent le soleil briller dans la journée. New York et son effervescence. Toutes des villes que je rêve de visiter.
    -Les mugs.
    -Yale, Harvard, Columbia et toutes les grandes universités aux noms si prestigieux. Les cérémonies de remise des diplômes et autres bals de promo, si improbable en France.
    -Les « Red Carpet » de n’importe quelle cérémonie.
    -Les comedies musicales, dont « West side story », les comedies romantiques.
    -Bill Gates, l’Ipod d’Apple...
    -Garfield, Snoopy, Walt Disney.
    -Et toutes ces séries que j’aime tant : de « Ma sorcière bien aimée » à « Desperate housewives » en passant par « Beverly Hills 90210 » , « ER »ou « Sex and the city »  à celles que je considère comme déjà « cultes » comme « Friends », «  Lost », « Gilmore Girls » et « Grey’s Anatomy ». Et tant d’autres, au point que je regarde plus de séries que de films…
    -Lorelai et Rory Gilmore. Jo March. Superman.
    -La Chick Lit. Louisa May Alcott. Joyce Carol Oates. ‘. Armistead Maupin. Mary Higgins Clark…
    -Le mythe du rêve américain. Ces étendues immenses...

    -Et ce voyage que je ferais, un jour, pour passer un automne à New York (avec ma petite Fleur, qui sait ? ;) ).

  • Potins de femmes

    Il a beaucoup été question de condition féminine autour de moi, ces derniers jours…

    Tout d’abord au travers du livre que je suis en train de dévorer : « Fleur de neige » de Lisa See. Le roman raconte la vie de deux femmes, l’une d’origine modeste qui va voir son destin lié à tout jamais à celui d’une autre,  plus élevée socialement,  dans la Chine du XIXème siècle. Le récit est prenant, dense, riche du poids des traditions et de la quasi inexistence des droits des femmes, réduites à exercer les corvées ménagères de la maison et à « donner des fils », sous peine de voir leur situation encore rabaissée.

    Si je savais déjà qu’il ne faisait pas bon être une fille sur ce continent, à cette époque, cette lecture me fait prendre pleinement conscience des souffrances endurées en silence, notamment au travers du bandage des pieds, effectué vers 7 ans afin de réduire la taille de ces derniers et devenir une femme respectable. Ma pointure aurait donc fait de moi « une servante aux grands pieds », tout un programme …

    Malgré tout, il a ressort de ma lecture, un sentiment presque « universel » et beau : ces femmes qui subissent des traditions plus qu’anciennes, voire « barbares » mais gardent une volonté intacte de réussir leur vie. Elles luttent encore et toujours. Elles développent une forme de force mentale assez impressionnante face à la vie, que j’admire…

    C’est un peu la même question qui revient alors : en serais-je capable ? Qu’aurais je fait, à leur place ?

    Voilà qui m’amène naturellement à penser à Ingrid Betancourt, otage en Colombie. Un ex policier, lui-même détenu a réussi à s’enfuir et pu, pour la première fois, apporter des nouvelles à sa famille et parler de leurs conditions de vie auprès des Farcs. Ingrid  est encore en vie et essaie de résister, à sa façon. Je suis toujours stupéfaite là aussi du courage dont font preuve ses proches. Sa mère qui se lève très tôt tous les matins pour lire à la radio des messages d’amour à sa fille et dont on sait aujourd’hui que certains lui parviennent, sa sœur Astrid, ses enfants Lorenzo et Mélanie qui se battent sans faiblir pour que leur mère ne soit pas oubliée. On ressent une telle rage positive en eux, un désir intense de la revoir vivante alors que les intentions militaires du président la menacent encore plus…

    Sur un ton plus amusant quoique sérieux, ma filleule, qui aura bientôt 13 ans, découvre le féminisme par réaction à l’image de la femme véhiculée dans les clips de rab ou r’n’b et s’en trouve choquée (comment ne pas l’être d’ailleurs ?). Elle a développé toute une théorie très juste sur « les pots de fleurs qui rentrent le ventre pour faire ressentir leurs fesses « et n’apprécie guère que les garçons puissent penser que seules les filles qui adoptent ce genre cette attitude, sont intéressantes…  Pas évident de lui montrer que le monde ne se limite heureusement pas à ces jeunes ados et qu’il existe heureusement des hommes qui savent penser, autrement. Je suis tout de même fière qu’elle se révolte et expose ses idées. (J'en suis fière, ça se voit ? )

    Pour finir ces quelques lignes décidément dédiées aux femmes, ma grande tante est repartie chez elle, retrouver sa maison, ses filles et sa campagne. Comme toujours, si j’ai pu être agacée par certaines choses parfois, elle a laissé un vide dans l’appartement, les voix des deux mamies ne résonnent plus dans la cuisine dès le petit déjeuner…
    C’est pour mieux se retrouver, heureusement.

    Ma grand-mère a fêté son anniversaire mercredi et en repensant à sa vie d’épouse dans les années 60, je réalise que là aussi, il y a eu du changement mais que le désir de bonheur reste cher aux cœurs des êtres humains, quelque quoi soit l’époque ou la situation.


     « Les hommes rêvent, se fabriquent des mondes idéaux et des dieux. Les femmes assurent la solidité et la continuité du réel."
    (René Barjavel / 1911-1985 / Une rose au paradis / 1981) »