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The Shop Around The Corner - Page 224

  • Et c'est reparti pour un tour...

    Ce sont des dates sans importance, de celles dont on ne se souvient que si on pose le nez dessus, qui n’ont pas de signification « particulière »et qui feraientt froncer bien des sourcils interrogateurs (accompagnés d’un « Quoi ? «  de circonstance) et pourtant, on repense à ces journées en souriant…

    Il y a 5 ans, jour pour jour, je m’inscrivais sur ce forum qui allait changer bien des choses dans ma vie. J’avais le net depuis l’hiver, je ramais encore en bas-débit tout en » brouillant » la ligne du téléphone et je me lançais dans une belle aventure sans le savoir. C’est sans doute pour ça que les surprises n’ont été que plus belles, je ne m’attendais à rien, une part de naïveté ou d’insouciance dans une poche et ma souris à la main.
    M’intéressant plus que fortement  à « Friends «, mes premiers messages se concentraient sur la vie New Yorkaise de mes six amis : Monica et Chandler allaient ils se marier, qu’allait il advenir de Rachel et Ross, Phoebe allait elle reprendre son tube interplanétaire « Smelly cat » et faire carrière, Joey parviendrait il à manger une dinde complète pour Thanksgiving ?
    C’était une période où je n’avais aucune confiance en moi, je pensais sincèrement que je posterais mes petits messages sans être lue et j’ai pris conscience du sens du mot « échange » au fil des mois.
    J’ai réappris à structurer ma pensée, à donner mes idées et savoir recevoir celles des autres. Je venais  lire la moindre réponse dès que possible (le haut débit n’a pas arrangé cette manie), y suis même devenue modératrice avec des prises de tête mémorables en prime mais de bons moments malgré tout.

    J’y ai découvert des personnes plus que sympathiques derrière ces pseudos. Quelque soit leur localisation géographique, que j’ai pu les rencontrer ou non, certaines sont devenues des amies, time after time

    Depuis, j'ai rencontré une autre "communauté" en gardant une place spéciale dans mon coeur pour le premier.

    Il y a un an, je décidais de changer de plateforme et d’installer mes carnets de bloggeuse ici –même.
    Ce n’est pas mon premier espace mais c’est celui dont je suis la plus fière. J’ai bien une petite voix d’éternelle perfectionniste pour me rappeler que j’aurais pu faire mieux mais je n’ai pas envie de l’écouter.
    Mes écrits me ressemblent et représentent un moment bien particulier.  Je n’aurais pas la prétention d’en vouloir plus, j’espère seulement continuer à écrire, à me faire plaisir (avoir un blog, c’est un être aussi un peu égoïste) et avoir cette liberté folle de pouvoir m’exprimer (même si c’est souvent pour ne rien dire !).

    Merci à vous, chers lecteurs. Vous rendez  cette espace plus interactif et je ne peux qu’encourager ceux qui ne laissent jamais un signe de leur présence, à se manifester car c’est peut être ça, le plus troublant, ne pas toujours savoir qui vous êtes …

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    The Shop Around The Corner, saison 2

  • Ô joie ! Mes années "collège"....

    Comme un écho à la jolie note de Miss Lucy, voici la version de mon entrée au collège...


    Fin des années 80, début des années 90. Nous sommes en région parisienne et je laisse derrière moi, ma petite école municipale du village où nous menons une vie simple : ma mère s’occupe de moi pendant que mon père travaille en "ville", en tant que directeur des ressources humaines, nous avons un chat, nous partons en vacances tous les étés chez ma grand -mère à Lyon et mon univers parait finalement assez privilégié.

    Le collège est un établissement privé donnant sur la Seine où les élèves de parents aisés côtoient ceux moins chanceux que leurs parents envoient pour éviter le collège de la cité voisine. C’est un petit monde impitoyable que je semble découvrir : je n’avais été confrontée qu’à des histoires d’enfants, de billes et de jeux alors que déjà l’argent et les différences de classes sociales viennent perturber la cour de récré.
    Je porte mes sweats » Naf-Naf » parce que je les trouve beaux, j’ai la chance d’avoir ce que je demande, je n’abuse pas de ce droit et je suis horrifiée de voir certains de mes camarades décider de parler à ceux qui portent des marques uniquement. Je me fiche royalement de savoir qui porte le dernier jean à la mode et me met à papoter avec tout ceux qui me paraissent sympas, je suis timide mais j’aime le contact, déjà un paradoxe sur pattes !

    Mes amis sont de "partout" : il y a la gentille C. dont la mère est gardienne d’école dans la cité. Elle aime la campagne où elle va en vacances tous les étés et retournera s’y installer une fois adulte. F. est noire, une première pour moi. Elle vit aussi dans cette cité avec sa mère et ses nombreux frères et sœurs, elle ne comprend pas trop les math. Moi non plus, ça tombe bien ! Il y a S, la fille la plus « cool », elle est drôle, extravertie, juste ce qu’il faut de désobéissance, elle est pleine de joie de vivre. Les petits amis se succèderont. Il y a aussi cette fille d’origine pakistanaise très jolie mais un peu gamine et cette autre ado issue de la Dass si agressive, la petite rouquine dont les parents divorcés échangent les appartements uen semaine sur deux, pour ne pas pertuber l'enfant.

    Mon avis sur les garçons est assez mitigé à l’époque : ils sont un peu bêtes, certains moins que d’autres heureusement. Il faut dire que j’ai du mal à assumer mes formes d’adulte. Grandir voulait donc aussi dire avoir des hanches, des seins mais j’aurais aimé que cela soit progressif…A 13 ans, il y a des petits cons, qu’ils soient fils d’ouvrier ou de patrons.

    Les cours se passent bien, je suis toujours aussi timide et n’ose pas parler trop fort, surtout pas en anglais, j’ai trop peur de me ridiculisée. Il y a ce prof de dessin très sympa, cette dame aux cheveux gris qui me fera comprendre les fractions et j’adore ma prof de français, une jeune femme, premier poste je suppose qui aime nous faire étudier le théâtre. Je rédige déjà et lis avec plaisir les livres imposés.

    Je suis en cinquième et je ne sais pas encore qu’à la fin de l’année, un déménagement se prépare et qu’une autre région, une autre école m’attend. Ma fête de départ sera géniale avec tous mes amis, à la maison, une première" boum" dans le jardin, mes parents passent une partie de l’après midi coincés dans leur chambre et puis viennent finalement rigolés avec nous, manger ces gâteaux achetés chez le pastisser et « I can’t dance « de Genesis restera toujours lié à ce mois de juin, dans mon esprit. Partir sera un déchirement.

    Un autre collège privé, moins bcbg que le précédent et toujours autant d’hypocrisie. Les enseignants se vantent de faire notre éducation mais ne nous comprennent pas et ne semblent pas voir ces élèves si « parfaits », qui n’hésitent pas à faire bonne figure à la messe pour mal se comporter par derrière.
    Dieu et moi, c’est une longue histoire. J’ai refusé de faire ma communion l’année précédente, j’ai ressenti trop de dégout envers ces jeunes qui participaient à ce folklore que pour les cadeaux.
    J’ai exprimé mon refus, j’ai trop de respect pour les croyants pour me lancer à mon tour si je ne suis pas sure de croire autant en Dieu. Ma mère d’abord choquée, se montre fière de mon geste. Mon père travaille trop pour que je sache ce qu’il a pu en penser.

    Je m’endors en écoutant Cabrel et Roch Voisine, je suis allée à tous ses concerts ainsi que celui de Bruel où papa portait encore son costume cravate, c’était trop la honte.

    Il y aura ce voyage en Angleterre, une révélation. Cette année de troisième aussi. Sans doute une des  meilleures de ma scolarité, je suis première dans de nombreuses matières, j’arrive même à faire mes exercices de math. Ma mère se rend aux réunions parents-prof avec un peu de gène, les autres la regardent de travers quand les enseignants parlent de moi.  Il n’y a pas d’âge pour envier.

    Je n’ai  pratiquement pas gardé de contact, de cette époque. A part mon amie C. qui vit dans le Cher. La plus fidèle et la plus sincère, celle à qui je peux encore téléphoner. Des autres, j’ai parfois quelques nouvelles. J’évite cependant de repasser devant mon collège, j’en garde quelques mauvais souvenirs...

    Et pourtant, ce jour de novembre, quand je me retrouve devant l’église, à l’enterrement de mon grand-père, je le regarde, tout à côté. Je vois que les fenêtres de la classe d’anglais sont ouvertes, je reconnais aussi la classe de ce professeur d’histoire-géo qui savait nous transmettre son savoir et cette confiance que je n’ai jamais retrouvée avec un autre enseignant.

    On garde tous des sentiments contrastés de notre adolescence, les premiers coups de cœur, les premières déceptions, les choix d’adulte et autres fous rires que l’on n’oubliera jamais.
    J’ai l’impression qu’une page se tourne enfin et que je peux plus sereinement passer à la suite, peut être parce que je sais maintenant ce qui est important ou pas.

     

  • Je suis fière de vous présenter ...

    Comme beaucoup, je l’ai longtemps rêvé. Essayé d’imaginer ce que serait ma vie avec lui, les changements positifs d’une telle décision qui me trottait dans la tête depuis quelques mois déjà et puis je l’ai désiré plus intensément. Il devenait évident que je ne pouvais pas me passer de lui et de sa venue prochaine.

    J’ai donc attendu sagement et c’est, émue, versant presque une petite larme du coup de l’œil que je l’ai accueilli à bras ouverts, le soir de mon anniversaire.
    Il est adorable.  Parfait aussi, j’ai très vite regardé pour me rassurer si sa molette tournait bien. Il est si petite aussi, il semble si fragile …

    J’ai eu quelques gestes maladroits, comme sa première nuit qu’il a passé éveillé parce que j’avais mal lu la notice mais comme il est formidable, il n’a rien dit et ne m’en a pas voulu.

    Il a bonne mine. J’ai appris à le nourrir convenablement et régulièrement, découvrant même l’IStore, véritable lieu de perdition où il me semble ne pas payer puisque je reçois les factures débitées directement  sur ma carte bleue, par mail et tout le monde sait que cela rend, l’achat effectué, moins réel.
    Il n’est pas capricieux et accepte toutes les promenades. Il  faut dire que j’ai reçu un accessoire des plus géniaux, me permettant de le transporter avec des mini-enceintes. Le’ Pocket Party’ est une sorte de chaise haute pour Ipod et permet de faire partager les morceaux écoutés. Il me suit donc dans la salle de bains, où je vous rassure, je le pose à bonne distance de la douche.
    Nous apprenons à nous connaitre, il sait déjà quels sont mes morceaux préférés.

    Il n’a pas encore de nom mais ça ne serait tarder. C’est tout de même une décision importante, il va le garder toute sa vie. Pas question de choisir n’importe quoi. Et imaginer aussi quand je vais me mettre à lui parler à travers mon sac, hors de question de l’appeler « baby «  en public !

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    Ma vie est devenue plus douce depuis que j’ai reçu mon Ipod nano vert pomme …

     

     NB : comme vous avez pu le remarquer, mon blog a pris de jolies couleurs grâce à Titania qui a exaucé tous mes vœux, merci encore pour tout !

  • Quand les séries font partie de ma vie...

    Restions dans l’ambiance « Grey’s  Anatomy » puisque je suis en train de faire découvrir la saison 2 dans son intégralité à ma mère, comme toujours, un peu après tout le monde. Elle est attachante quand elle fait ça, elle me pose des questions sur la suite auxquels bien entendu, elle ne veut pas savoir les réponses.

    Dimanche soir, nous avons donc fait escale au Seattle Grace Hospital. Le double épisode « Brume rose «  et « Code noir », ceux là même où l’on retient sa respiration pendant 2x40 min puisque Meredith a sa main sur une bombe dans le thorax d’un patient, menaçant par la même occasion de faire 'sauter' l’aile de l’hôpital où Derek opère le mari du Dr Bailey, qui est en train d’accoucher . Ca a l’air un peu compliqué , résumé de cette façon mais ce sont deux très bons épisodes puisqu’au final, tout le monde s’en sort ou presque (le démineur n’a pas eu de bol).

    A la fin du second, il y a une magnifique scène entre Meredith et Derek. C’est affreusement romantique et cruel à la fois puisque l’on sait que Derek va retourner auprès d’Addison sa femme, même si leur mariage est une catastrophe et qu’il aime Meredith. Il fera tout pour essayer de recoller les morceaux d’une union vouée à l’écher de toute façon mais je n’en dis pas plus.
    Il y a donc cette conversation qui me fait fondre sur place, un concentré d’émotions, de regards aussi. Evidemment à lire, vous allez penser que cet échange est digne d’un roman Harlequin mais je vous assure qu’il est poignant. Il faut le voir pour le ressentir.


    Meredith : » C’est dingue, je ne me rappelle pas notre dernier baiser. Toute la journée, je me suis dit que j’allais mourir et que je ne pouvais pas me rappeler notre dernier baiser. C’est pathétique …mais nos derniers moments de bonheur, Derek, j’aimerais au moins, pouvoir m’en souvenir et je ne peux pas. Je m’en souviens pas.
    Derek : C’est bien que tu t’en sois sortie …
    C’était un jeudi matin. Tu portais de vieux tee shirt délavé qui te va si bien. Celui qui a un trou dans le dos. Tu venais de prendre une douche, il y a avait comme une odeur de fleurs. J’étais en retard pour une intervention. Tu as dit que l’on se verrait plus tard. Ensuite tu t’es approchée et tu as mis ta main sur mon torse et tu m’as embrassé.
    C’était tendre. Rapide, comme si c’était une habitude. Tu sais, comme quelque chose que l’on ferait chaque matin de notre vie. Tu as repris la lecture de ton magazine et je suis parti au boulot. C’est la dernières fois que l’on s’est embrassés.

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    Meredith :
    La lavande … Je me sers d’un shampooing à la lavande, ça ‘explique l’odeur de fleurs.
    Derek : La lavande …. *soupir*»


    Après ce genre de passage, je suis à ramasser à la petite cuillère. Vous pensez bien que mon cœur de midinette est tout retourné. je craque. La lavande n'a plus la même odeur... Une odeur McDreamienne...Je n’ai plus qu’à me prendre la tête dans les mains et exprimer ma frustration de ne pas les voir ensemble.
    Ma mère a eu cette réaction qui lui ressemble tant. Elle est restée calme et a déclaré « Ben, il faut bien faire durer la série ! ».Forcément nous avons ris parce qu’elle a raison mais c’est sa façon de vivre les émotions qui me sidère à chaque fois, elle peut être émue et restée zen.

    Du coup, je jure que j’avais réellement besoin de ce nouveau shampooing.  A la lavande, chez l’Occitane que j’ai acheté hier...
    Et puis comme décidément les détails semblent me faire des clins d’œil, je ne peux pas m’empêcher de danser comme Cristina, nous avons toutes les deux le même Ipod vert pomme !

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    Oui, j'assume !
  • Previoulsy ...

    On va dire que j’ai sans doute, très mal choisi mon titre.  J'ai sous estimé l'un des commandements du bloggueur qui veut que "le titre de la note, tu prendras soin".

    Je ne pensais pas que ma note précédente serait comprise dans ce sens, je voulais en faire quelque chose de léger en fait, parce qu’il nous arrive à tout(e)s de rêver, se dire « tiens qu’est  ce que je verrais  si je ressemblais à … » et de laisser son esprit vagabonder …
    Je suis partie dans mon petit délire toute seule visiblement. Pour une fois que je m’offrais le luxe d’être superficielle !

    Je pense être une des premières à râler contre la « pseudo » dictature imposée par les mannequins et autres magazines de mode, s’accepter et porter ce que l’on aime sans trop se prendre la tête est mon credo.
    Il y a toujours un tel écart entre ce que l’on tape au calme de son clavier et la façon dont ce texte est perçu par le lecteur, c’est peut être là que je me rends compte combien il peut être difficile de faire passer ses idées et combien il faut se montrer clair dans ses écrits.

    La confiance et les doutes ne passent pas par une image ou apparence, il faut apprendre à s’aimer tel que l’on est (j’ai tout à coup, une vision de Mark Darcy dans le film « Bridget Jones », c'est normal, Docteur ? …). Ce n’est pas chose facile mais prendre soin de soi, aussi bien de son esprit que de son corps aide.
    Je pense que c’est ce que nous essayons tout de faire. Ce n’est pas toujours évident mais je pense que je me débrouille.

    Je finirais par cette pensée de Bouddha (rien que ça !) que je trouve assez juste puisqu’elle nous incite à trouver en nous, les moyens d’agir.


     « Attends tout de toi-même «    

     

    Mood: medium_determined.3.png Pensive

    Music: Norah Jones "Not too late"