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The Shop Around The Corner - Page 219

  • "J'ai passé une excelente soirée, mais pas aujourd'hui" Groucho Marx

    « Mesdames et Messieurs, merci de bien vouloir regagner vos places et d’attacher vos ceintures. Nous traversons actuellement une zone de turbulences … »

    La famille est une source inépuisable de conflits et de guerre en tout genre. Inutile de chercher très loin, la maison peut parfois être le théâtre d’une nouvelle crise qui n’a rien à envier à celles du Proche Orient. Et la seule personne qui serait capable de se faire entendre a décidé de prendre de ne pas taper le point sur la table, merci grand-mère…

    J’ai été très fière de moi, il y a quelques jours quand j’ai déclaré que je ne me laisserais plus ces histoires pomper mon énergie.  Ah, ah. La naïveté fait peine à voir, parfois.

    Pourtant, vu de l’extérieur, il n’y a rien de particulier à voir. Sauver les apparences est la clé.
    Bien malgré moi, je suis devenue « bouclier humain ». Ma position stratégique au sein de la maison familiale n’y est pas pour rien.

    Et pourtant, je les aime. Tous. Mais leurs ondes sont négatives et dérègle les paramètres de mon espace vital.
    Ce week-end, si vous me cherchez, je serais aussi loin que possible du triangle des Bermudes. Parce que j’ai besoin de me protéger un peu et que les souvenirs font un peu mal parfois.

    Contrairement à ce que je pensais, Les adultes n’apprennent pas de leurs erreurs. Maintenant que j’en suis une, j’essaie tant bien que mal de ne pas en commettre. Et de ne pas reproduire le schéma.
    Je crée ma propre carte, avec des données de départ un peu brouillées.
    Et dire que je n’ai jamais pris l’avion !

    De plus, je commence à en avoir marre qu’Amazon  et Alapage me bombardent de mails tout plus alléchants les uns que les autres : bien évidemment que cette offre dvd me tente… Que dire du cahier moleskine livré en 24 h ? Et de ma liste d’envies qui n’attend que le clic de commande ? La vie est cruelle.

    **larmes d’une Shopgirl tombée sous le joug de la société de consommation**

     

  • La petite voix

    Encore une fois l’inspiration me vient d’un épisode de Grey’s Anatomy. Je sais ce que vous vous dites mais je repousse vos réclamations, je suis sure que de profondes réflexions surgissent de petites choses de la vie quotidienne. Mon cerveau s’avère très productif sous la douche. Peut être parce que je le laisse vagabonder à sa guise ? Et puis, les séries font partie de ma vie.

    Donc je disais que dans l’épisode d’hier soir, Addison se retrouvait dans un ascenseur à Los Angeles et entendait une voix lui répondre alors qu’elle était seule. Elle se mettait à lui parler, elle n’hésitait pas à engager le dialogue ou à l’envoyer promener.

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    Il faudra presque deux épisodes pour le médecin craquant lui explique qu’il s’agit en fait de la voix de la fille de la sécurité qui s’amuse à surveiller et jouer avec tout le petit monde de l’immeuble.

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    C’est presque dommage que le mystère soit éclairci, j’aimais bien l’idée de l'existence de cette voix exprimant son point de vue, n’hésitant pas à donner son avis souvent très juste. N’appartenant à personne en particulier mais ayant le rôle de la bonne copine qui fait rire quand ça ne va pas ou qui vous dit que vous êtes jolie ce matin avec cette nouvelle coupe de cheveux (puisque personne ne la remarque, il faut bien qu’elle soit là, la petite voix !).

     

    J’aurais été rassurée puisque j’ai très souvent affaire à la mienne. Je n’entends pas des voix à proprement parlé, comprenons nous mais vous savez, c’est un son intérieur qui agit un peu comme votre conscience (un peu comme dans les dessins animés où l’ange et le démon sont posés sur vos épaules). Vous ‘entendez’ très clairement ces réflexions, vous vous retrouvez à sourire devant la glace pour un rien qui est justement le dialogue que vous entretenez avec elle.

    Alors bien sur, si vous osez exprimer ces échanges à voix haute, vous passez aux yeux des autres pour une personne un peu dérangée, dans ce monde hypocrite où chacun entend sa petite voix.
    Pourtant, elle a toute son utilité. C’est elle qui nous apporte ce recul nécessaire sur nous-mêmes dans les situations de crises notamment. Il n’y qu’elle pour oser vous dire que vous avez l’air ridicule avec ce pantalon (oui, j’estime qu’il s’agit clairement d’une urgence) ou que vous devriez vous prendre un peu moins la tête (dieu que cette expression est nulle, comme si je me dévissais le cou …tsss…).

    J’aimerais qu’elle soit ‘vraie’. Que je puisse papoter avec elle où que je sois. Je lui donnerais un nom, lui souhaiterait son anniversaire.
    Pas seulement dans un ascenseur.
    Puisqu’il n’y a que des escaliers à la maison.

    Il semblerait que parfois, g. y parvienne avec beaucoup d’humour d’ailleurs.

    Je rêve d’un peu de fantaisie, est ce si grave docteur ?

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    Surtout que ressembler à Kate Walsh ne me dérangerait pas plus que ça ... Quoi, j'ai déjà demandé de ressembler à Lauren Graham ? M'en souviens pas. Et puis le résultat n'est pas probant....

  • Encore une liste qui ne veut rien dire (et pourtant)...

    Il fait un drôle de temps. C’est l’été et pourtant, le ciel est tout gris, il pleut, l’air est plus que frais et même si je déteste la chaleur, j’en viendrais à regretter tout de même la douceur du rayon de soleil qui vient caresser les joues.
    C’est un temps idéal pour faire des listes qui n’ont pas d’importance. Voici celle de 100 mots ou expressions que j’aime entendre, lire, écrire sans trop savoir pourquoi. Vous savez ces mots qui vous donnent envie de sourire quand vous les croisez, parce qu’ils vous rappellent un sentiment, un souvenir, que vous aimez leur sonorité ou qu’ils sont beaux, tout simplement.

    Aimer. Photographie. Odeur. Envie. Lunettes de soleil. Ailleurs. Cerf volant. Prairie. Mail. Encre.
    Douceur. Coquelicot. Arabesque. Envol. Excitation. Automne. Résistance. Gribouillis. Parapluie. Arc en ciel.
    Balançoire. Possible. Grenadine. Bonne idée. Sorcières. Chocolat. Crayons. Intrigue. Confiance. Ballerines.
    Sensibilité. Elégance. Frimousse. Cosmopolitan. Artiste. Librairie. Etrange. Clairefontaine. Noël. Mélancolie.
    Embrasser. Vanille. Naïveté. Guimauve. Liberté. Pêle-mêle. Jean. Indigo. Amis. Nature(l).
    Droit. Originalité. Ipod. Auteur. Légende. Souvenirs. . Pirouette. Enlacer. Etoffe. Oxygène.
    Châle. Longtemps. Echanges. Passion.  Autrefois. Fou rire. Sentiment. Sauvage. Petits bonheurs. Lecture.
    1, 2, 3…Soleil ! . Rencontre. Mademoiselle. Lien.. Horizons. Imaginer. Inventer. Contrées. Esquisse. Carnet.
    Sanguine. Toujours. Nuages. Là-bas. Main dans la main. Paix. Secrets. Fête de famille. Grenier. Espérer.
    Respirer. Folie. Plume. Ciel bleu. Solitude. J’aime. Musique. « Tu m’as volé notre éternité « (Extrait de Mélusine, une chanson de Nolwenn Leroy, cette phrase m’intrigue, me fascine). Chat. Bientôt.

     

  • L'objet de mon affection

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    Pour une meilleure compréhension, il faut savoir que cette note puise l’essence même de son inspiration durant la matinée du 5 juillet et qu’elle n'a trouvé de conclusion qu’en cette journée du 6 juillet 2007. Voici donc le récit d’une tragi comédie…

    Acte 1 (5 juillet, au matin)

    La morale du jour : Il y a de souvenirs dans les tiroirs.
    Parfois, même un peu trop.
    Je voulais remettre la main sur un journal intime bien particulier et j’ai commencé à remuer ce placard dont j’ai fermé les portes il y tant d’années. J’étais sure qu’il serait là, je me souviens l’avoir relu, il n’y a pas si longtemps et ne pas le retrouver va me poursuivre toute la journée.

    Il est là, quelque part, j’en suis sure et si je n’étais pas si désordonnée, je l’aurais déjà retrouvé. Mais il n’est pas seul et c’est là tout mon problème : en ouvrant les tiroirs, c’est comme une bouffée de passé qui s’échappe, des souvenirs par milliers, ce ceux que j’ai mis de côté, volontairement.

    Des photos en rafale qui tombent d’une boite refermée un peu trop rapidement. Des cahiers, des babioles (je me demande comment elles ont pu arriver là … ne me dites pas j’ai acheté cette espèce de fée en plâtre? ), à peu près tout ce qu’une adolescente a pu garder dans aussi peu d’espace (avec un peu de technique, on apprends très vite à fermer une porte en la poussant bien fort…).

    Je suis bélier, je suis têtue. Je vais passer la journée à retourner régulièrement la maison, je le sens.
    En maudissant mon manque de logique, mon ‘non sens’ de l’ordre. En ayant le cœur qui bat trop fort. D’un coup, c’est comme si, cet objet était devenu vital, que si je ne pouvais plus respirer sans lui, ce qui est absurde quand on sait qu’il s’agit du journal intime qui remonte à 15 ans…

    Et pourtant, il a subitement son importance. Alors que ma filleule fête aujourd’hui les siens, j’ai besoin retrouver mes 13 ans. Vous aurez par ailleurs compris que ce n’est pas vraiment le moment de traverser cette crise existentielle, il y a des cadeaux à emballer et un sourire à afficher.

    Barbra Streisand m’affirme « my prince will come ». Qui a choisi cette chanson ? C’est pas possible, où est la caméra ? Combien de chances, j’avais de mettre justement ce cd à ce moment là et de tomber sur sa version de « Mon prince viendra «  (souvenez vous, Disney …)  alors qu’en équilibre sur ma chaise de bureau, je jette par terre, le contenu de ce placard ? (Notez qu’à ce moment là, votre fidèle amie n’a plus toute sa tête puisqu’elle envisage sérieusement de lancer son classeur d’histoire de sa classe de troisième sur le pc, si le morceau à suivre est « Memory »…Heureusement, ce ne fut pas le cas).

    Il y a beaucoup trop de rangements dans cette chambre, je l’ai toujours dit (Non, je ne suis pas de mauvaise foi…).
     « Beaucoup trop de choses à trier, il va falloir accepter de faire un peu de ménage, il est temps » me souffle une petite voix.
    Sauf que le faire, c’est se replonger dans le passé…

    Du coup, j’ai recherché cette réplique entendue dans un épisode de Grey’s anatomy, mardi soir (Oh je vous voir venir "elle n'a que des dialogues de shows américains comme référence ? ", tss... mais il s’avère que j’aime particulièrement ces petites  réflexions  en voix "off" comme celles de Carrie dans « Sex and » the City ou celles de Marin dans » Men in trees »…)
     

    Certaines personnes pensent que sans histoire, nos vies se résument à rien. Lorsque nous sommes placés devant un choix, faut-il nous retourner vers le passé ou faire un pas en avant vers quelque chose de nouveau ? Il est difficile de ne pas être hanté par notre passé. Notre histoire est ce qui nous forme… ce qui nous guide. Notre histoire refait surface au fil du temps, jour après jour. Aussi devons-nous nous rappeler que parfois l'histoire la plus importante est l'histoire que nous vivons aujourd'hui.

    Acte 2

    La scène qui suit peut s’avérer d’une rare violence , il est préférable d’éloigner les âmes sensibles de l’écran.

    Shopgirl, en pleurs, les cheveux en bataille, se décide contre toute attente à fouiller une dernière fois, à la recherche du trésor perdu, quand tout à coup, une idée lui traverse l’esprit **une ampoule s’allume au dessus de sa tête comme dans les dessins animés **.
    Désespérée, le geste vif, voilà qu’elle se jette sur un tiroir encore inexploré, celui de ses culottes quand, sous une boite remplie de foulards adorables (Shopgirl a un gout très sur en la matière) apparait le fidèle compagnon, l’inséparable boite en carton Peter Rabbit, fidèlement rangée depuis des années aux côtés du dit journal intime.
    Bien entendu, elle est seule. Shopgirl s’évanouit (sans doute épuisée de parler d’elle à la troisième personne…).


    Acte 3

    Alors qu’elle emballe délicatement les mangas destinés à sa filleule, n’en revenant pas d’avoir accepté d’offrir des livres portant le nom de « Rosario vampire », Shopgirl repense à l’être perdu.
    Essuyant une larme qui perle au coin de sa joue, elle revient s’assoir face au tiroir magique qui renferme ses dessous. L'ouvre sans trop savoir pourquoi. Et découvre, stupéfaite, sous un bonnet de soutien gorge, l’objet tant convoité !Il était là!  Tout près! Comment a-t-elle pu ne pas le voir précédemment ? Elle ne sait pas.
    Toute à sa joie, c’est d’un pas léger qu’elle se rend à la fête d’anniversaire…


    Epilogue (6juillet, en fin d'après midi)

    J’hésite à vous confier cet épisode. Et puis me lance, reprenant mon brouillon.
    Je pense avoir retenu la leçon :
    Rien ne sert de cacher ce que vous ne voulez pas voir, le passé vous rattrape toujours. Mieux vaut alors faire un peu de ménage, apprendre à vivre avec. Ne pas retrouver mon journal n’aurait pas été une catastrophe non plus, mes souvenirs sont bien présents. C’est un « bonus » de pouvoir relire l’ado que j’étais mais ce n’est pas indispensable.

    Juillet sera donc placé sous le signe de l'ordre, c'est décidé !

  • Sauf qu'il pleut

    En ce début d’été, la tentation est grande de prendre un bon livre sous le bras, d’aller  s’installer sur une chaise longue avec un verre de coca frais à proximité, les lunettes de soleil sur votre nez…

    Mais vous n’avez donc aucune imagination ? Votre lit est une plage de sable fin sur laquelle vous vous dorez, le canapé est devenu un hamac, vous entendez le doux remous des vagues au loin ou profitez du calme de la nature qui vous entoure… C’est déjà mieux, non ?

    Au besoin, faites preuve de fantaisie : remettez ce chapeau/casquette qui traine depuis l’année dernière et qui aimerait tant revoir la lumière du jour au lieu de dormir dans votre placard.

    J’ai envie de vous parler de mon dernier coup de cœur littéraire et en même temps, je dois veiller à ne pas trop en dire, à préserver le mystère intact tout en suscitant l’envie d’acheter et de commencer la lecture de ce roman.
    Placé bien en évidence sur les rayonnages et tables de libraires, vous ne pouvez pas le rater. Il s’agit du dernier livre de Guillaume Musso « Parce que je t’aime ». J’avais bien dit à mon porte feuille pour le rassurer que j’attendrais sa sortie en poche mais j’ai craqué, un après midi où le moral n’était pas au top (je suis faible, je sais). Et je ne l’ai pas regretté.

    Il y a 5 ans, Layla a disparu dans un centre commercial. Aujourd’hui, on vient de la retrouver vivante, au même endroit. Le FBI prévient ses parents qui vivent maintenant séparés…
    Ce sont les premières pièces du puzzle et vous raconter la suite serait un crime. Il faut que vous découvriez par vous-même le déroulement de ce roman. C’est écrit à la manière d’un bon polar, sous forme de mini chapitres qui donnent envie de continuer encore et encore la lecture.
    Vous ferez la connaissance de personnages profondément humains. Vous serez sans doute touchés par leurs parcours, leurs chemins cabossés sont un peu les nôtres quelque part,  la souffrance est universelle.
    Jusqu’au dernier tiers qui vous submerge. Parce qu’il est inattendu, surprenant, que vous n’avez alors qu’une envie, c’est savoir et comprendre ce qui se passe.

    Je suis restée longtemps assise, à réfléchir, après la dernière page. Comme pour remettre les choses en ordre, j’ai relu des passages, compris où je m’étais laissée prendre au piège...


    ***Prochainement, une petite liste de livres sortis récemment en format « poche », l’idéal pour les valises …***