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The Shop Around The Corner - Page 233

  • Mes réclamations de mère Noel

    Même pour une illuminée des fêtes de fin d’année comme moi, il arrive que cette période ne se passe pas comme prévu et que, quelques embuches viennent se mettre sur notre route.

    Comme ce matin de 8 décembre où le vent souffle tellement qu’il compromet grandement la fête des lumières prévue comme chaque année à Lyon : les habitants de la région mettent des bougies dans des verres multicolores sur leurs fenêtres quand vient la nuit, pour remercier la Vierge Marie d’avoir sauvé la ville de la Peste en 1600 et des poussières. Tout le monde joue le jeu, croyant ou pas, c’est devenu une réelle fête que la ville célèbre même pendant quatre jours en illuminant les divers monuments de la ville (avec plus ou moins de réussite si vous voulez mon avis, je reste vraiment attachée aux petites bougies plus discrètes mais qui en grand nombre, peuvent rendre un quartier féérique).
    Or, les bourrasques n’en finissent plus et je ne vois pas comment les verres ne vont pas s’envoler aussi facilement que le cendrier posé sur la table du balcon que je viens d’aller ramasser…

    La course aux cadeaux reste cependant l’exercice qui a le plus de chance de tourner au cauchemar.
    Cette année, j’aurais envie de crier après tout ceux qui ne respectent pas l’esprit de ces fêtes et qui font un monde pour des petites choses, tel qu’un sac en plastique à la caisse (la planète est juste en danger mais Très chère s’en fiche et ne veut pas du cabas réutilisable mais ne sait comment promener ses achats jusque dans la voiture).

    Je comprends par contre, ceux pour qui le porte monnaie se rétrécit et qui ne peuvent pas acheter ce qu’ils veulent : cette fête est avant tout, un bon moment passé en famille et non, un concours » de qui aura le plus gros cadeau » mais c'est toujours frustrant...


    Mais revenons à moi (parce que c’est tout de même mon blog dont il s’agit, cher lecteur, tu es venu lire la suite de mes aventures, je le sais, je le sens).
    J’ai un budget, pas forcément extensible non plus  j’ai bien retenu ce que chacun souhaitait, j’ai déjà commencé à promener mon panier dans les magasins sauf que :

    -Pourquoi est ce que j’ai tendance à toujours avoir des idées géniales de cadeaux, hors de prix ?

    -Pourquoi est ce que je cale toujours sur le même présent, du même oncle chaque année ? (Si quelqu’un pense à quelque chose en particulier, je suis preneuse : Oncle un peu ronchon, aimant la montagne et les chaussettes en couleur cherche paquet au pied de la cheminée, le 25 au matin. Faites parvenir vos idées par mail, merci.)

    -Pourquoi, lorsque je cherche un cadeau pour mon amie française, toute seule aux Etats-Unis (I miss You girl), je ne trouve que des « Happy Christmas «  écrit dessus ?

    -Pourquoi est ce que j’ai tendance à vouloir acheter aussi des présents pour moi en cherchant ceux des autres (Si un lutin veut casser sa tirelire pour moi, qu’il n’hésite pas !) parce que bien évidemment, il y a toujours quelque chose qui m’attire?

    -Pourquoi est ce que ma grand-mère change d’idée toute les semaines ? A ce rythme, je ne sais plus quoi choisir !

    - Où cacher ma hotte cette année ? Parce que mine de rien, mon tiroir à culottes déborde…

    -Pourquoi est ce que la mode du papier est aux bonhommes de neige sur fond bleu ? Je veux du rouge, que diable !

    Et pourquoi n’ai-je jamais autant  croisé de grand-pères dans les magasins ? Ils sont partout, avec leurs cheveux blancs, leurs cannes : C’est limite de la provocation, là…

    Ne croyez pas que je n’aime plus Noel tout à coup mais il faut savoir que c’est ça aussi. Des listes de choses à faire qui deviennent interminables. Heureusement, il reste encore une quinzaine de jours et c’est avec bonheur, que je m’assiérais à la table du réveillon, heureuse du travail accompli et des jolis cadeaux que j’aurais emballé…

     

    Edit : Depuis que j’ai tapé cette note, le temps ne s’est pas arrangé et c’est désormais la pluie qui tombe sans discontinuer…Est-ce qu’un renne m’en veut et verse lui-meme des sauts d'eau ?

    Il semble aussi que mes commentaires sur les autres blogs Haut et fort se perdent ou arrivent trois jours en retard. Est ce que quelqu'un a le meme souci ?

    Quand aux accent circonflexes manquants, il semble que mon clavier me joue des farces...

  • Ma 100ème note, ma frange et moi.

    Voilà que je tape ma 100ème note.  Une centième part de moi, de mes humeurs, parfois gaies, parfois tristes,  toujours sincères.  Je n’ai pas envie de me retourner forcément, aujourd’hui, mais d’aller de l’avant non sans oublier de vous remercier, chez lecteurs, de porter un œil attentif à mes écrits depuis tout ce temps. Ici ou là bas. Ou encore là.

    J’ai envie d’être superficielle et légère. De laisser un peu en bas mes cartons à idées et de me laisser aller à la fantaisie.

    En parcourant les photos de famille ces deux dernières semaines, je me suis rendue compte que quelque chose revenait toujours : ma frange !
    Il semble que ce soit mon grand-père, coiffeur à l’époque qui a crée sans le savoir, ces petites mèches qui allaient tout changer et faire de moi ce que je suis.

    Mais au fait, ce ne sont que quelques centimètres de cheveux sur le front, en parler, à quoi bon ?
    Parce que c’est beaucoup plus que ça : elle permet de « jouer », de cacher le regard,  comme si on tirait des rideaux pour ne pas voir l’extérieur ou au contraire, le dévoiler d’un léger mouvement  de tête.
    Choisir le moment où l’on veut montrer ses yeux à la personne choisie, celle qui lira en nous puisque l’on dit souvent que « les yeux sont le reflet de l’âme ».
    Vous ne pouviez pas soupçonner tout cela mais je parle par expérience.

    medium_punky-4.2.gifPetite, sans le vouloir, j’ai développé une certaine ressemblance avec Punky Brewster, héroïne d’une des mes premières séries tv et ce, malgré les efforts désespérés de mes parents pour faire de moi une petite fille modèle, à la lisse chevelure coiffée d’une raie bien au milieu et d’une frange bien droite.

    Des scènes de torture me furent imposés « Tiens toi droite/ ne bouge pas / lève la tête/ Non, je ne coupe pas le sourcil/ arrête de bouger/ sois gentille /Tu as bougé / Zut, il y a un coté plus court que l’autre / Non, tu n’iras à l’école comme ça/ Ne bouge pas / Maud, s’il te plait reste assise/ Mais qui m’a donné une fille pareille ! « et diverses variantes pendant des minutes qui m’ont semblée des heures.

     Et encore je ne parle pas de l’étape ‘Shampooing » dont il est difficile de croire aujourd’hui que j’ai pu hurler en me débattant quand on sait le soin que je leur porte maintenant.

    Il faut croire enfin que les efforts parentaux sont restés vains en regardant les mêmes photos de famille où il y a toujours une mèche qui dépasse …

     

    Au début de mon adolescence, j’ai cherché des modèles, comme toute jeune fille un peu paumée par les changements qui lui tombent dessus, et il m’a paru évident d’adorer Sophie Marceau : début des années 90, j’ai découvert « L’étudiante » et décidé que je serais comme elle plus grande, "tout pareil" avec des lunettes rondes sur le nez, des jupes et des ballerines, des livres à lire et une belle histoire d’amour (Vincent Lindon me semblait séduisant à l’époque…) .
    medium_etudiante13.3.gif

     

    Les années ont passé, j’apprécie toujours Sophie mais j’ai compris que je devais être « moi » et que malheureusement les contes de fées que l’on se crée à 12 ans, ne se réalisent pas forcément en temps voulu (parce que je ne désespèrepas d’y arriver un jour !)
    Et je ne me peux m’empêcher de sourire quand je croise dans la rue ou sur l’écran, l’image d’une jeune femme brune avec une frange comme l’adorable Mélanie Doutey dans "Clara Sheller" (à ce propos, c’est « Gilles » (Thierry Neuvic) que je trouve séduisant maintenant ;) ) ou la délicieuse Anne Hathaway, devenue celle qui se retrouve au service du diable en Prada depuis cet automne.

    medium_Clara.gif 
    medium_Andrea.2.gif


    Un clin d’œil à l’élégante Audrey Hepburn qui porta, en son temps, une frange très courte que ne peut renier notre Amélie Poulain nationale (d’abord, un jour quand je serais grande, je serais Audrey Tautou, moi madame ! :p).


    Mais ma préférée reste la jolie Rory Gilmore à qui Alexis Bledel donne vie depuis 7 saisons (encore un moyen détourné (en plus de ma bannière) de vous faire découvrir cette série intelligente et attachante dont je suis fan, à vous procurer en dvd) !

    medium_normal_alexis406.jpg

     


    C’est promis après cette note, vous ne penserez plus à moi de la même façon !

    Ps: Zoé est revenue aussi en décembre ….

  • Parfois, je pense trop ...

    Vous vous souvenez de cette ancienne pub pour Orangina « Secouez, sinon la pulpe reste en bas « ?

    J’ai l’impression que mon cerveau est dans le même état : j’ai des idées plein la tète mais celles-ci refusent de s’organiser et c’est un joyeux désordre qui se crée et un manque de concentration évident qui me donnent l’impression de ne pas pouvoir aligner deux mots, d’une façon correcte.

    Attention, je n’ai pas dit que je ressemblais à une bouteille d’Orangina….

    Peut être qu’en secouant énergiquement la tête dans tous les sens, arriverais je à tout remettre en ordre ?

    Il me semble que c’est d’ailleurs dans le dernier spectacle de Michel Boujenah, « Les nouveaux magnifiques » que l’un de ses personnages, reste assis sur le trottoir à espérer comprendre ce que vient de lui dire sa petite fille …
    En passant, ce spectacle est plein de drôlerie mais aussi de poésie, Boujenah (avec un "j" comme joie)  n’arrête pas une minute et on passe du rire aux larmes avec bonheur, il est plein de "vie": je ne peux que vous le conseillez.

    Je pense qu’il est normal qu’après ces quinze derniers jours, la peine et la fatigue aidant, je ne sois pas tout à fait moi-même. 

    J’ai d’ailleurs développé une nouvelle tendance, le « c’est pas grave » que je peux ressortir à toutes les sauces tant j’ai du mal à comprendre les petits soucis des autres, ils peuvent être si dénués de sens, de logique…Franchement, qui a envie de se prendre le chou pour une personne qui n’en vaut pas la peine,  une casserole qui a débordé ou encore la poussière qui s’accumule ?
    Et d’un autre coté, ce sont les petites choses de la vie, on ne peut pas résonner toujours en se disant que par rapport à la mort, rien ne vaut la peine, je le sais bien.

    Son nom est sur la tombe et je n’ai pas osé m’y rendre depuis.
    Et puis il y a cette chanson …

     

  • December*

     *Rien que la sonorité du mot me plait, c'est vous dire à quel point, je suis atteinte de Noëlite aigue!

    En me réveillant ce matin, j’ai failli grogner que j’avais encore sommeil puis j’ai réalisé quelle date nous étions...

    Comme une gamine de 8 ans, j’ai souri en pensant que j’allais pouvoir ouvrir une fenêtre de mon calendrier de l’avent.
    J’aime décidément beaucoup ce mois où tout devient magique : les rues s’illuminent la nuit venue, les magasins se parent de décorations, le rouge domine et les cœurs se font plus chaleureux (je suis sure que l’on sourit beaucoup plus à des inconnus dont on croise le regard en achetant ses cadeaux).

     

    medium_Decembre-332.jpg

    J’ai été silencieuse ces jours ci.
    Peut être me fallait il un peu de calme pour arriver à aligner les mots. J’ai souvent regardé mon écran blanc en me demandant comment exprimer ce que j’ai ressenti.
    On dit que le temps apaise. Je l’espère

    Je voudrais remercier tous ceux, qui d'une manière ou d'une autre, m'ont envoyé un petit mot. J'ai été très touchée par votre soutien...

     

  • Un dernier hommage

    Je garde de cette journée de vendredi, un étrange sentiment : mélange de ratés, de maladresse, de situations aussi surréalistes que cruelles et paradoxalement beaucoup de tendresse et d’amour.

    La messe était en fait « une bénédiction » mais le prête n’en était pas une, enchainant les boulettes (c’est bien connu que mon grand-père n’avait qu’une passion dans la vie, son métier, et qu’il a coiffé tout le sud –ouest jusqu’à 80ans… -entre autres-) , cet idiot me cherchant du regard tout au long de la cérémonie au moment de lire un texte et m’oubliant presque à la fin alors que j’avais passé une heure la matin même avec lui pour mettre en place le déroulement de la cérémonie. Je n’ai trouvé le réconfort ni dans ses mots, ni dans sa présence au cimetière. Il a été plus que maladroit.

    Parce que j’ai sincèrement cru défaillir lorsque j’ai senti que je ne pourrais pas lui rendre un dernier hommage , tout ce à quoi j’avais pu me raccrocher jusqu’à ce moment là s’effondrait et c’est avec soulagement que je me suis enfin avancée vers le micro …
    Evidemment, je rêvais d’autre chose, de plus chaleureux, de plus "aimant" à l’image de l’homme qu’à été mon grand-père mais j’ai retenu qu’il avait été un homme généreux, courageux aussi qui a su se tourner vers les autres tout au long de sa vie.
    J’aurais voulu que l’amour que nous avions tous pour lui soit exprimé avec des mots, là dans cette église. Que l’on se souvienne de sa capacité à aimer la vie. Que les musiques que j’avais choisies pour lui, depuis une semaine, soient entendues…

    Un peu perdue au milieu d’une foule,  d’inconnus pour la plupart bien qu’étant de la famille, j’ai repensé à son sourire, j’ai regardé ces 3 bougies , là sur son beau cercueil et j’ai pensé que malgré tout, il était bien là où il était et j’espère qu’il a pu voir, sa famille réunie, ses enfants bouleversés et combien nous avons entouré sa compagne.
    J’ai remonté et descendu l’allée de l’église, derrière le cercueil avec elle. Je suis montée avec elle dans le corbillard, elle m’a tenu la main si fort …

    Nous lui avons dit « au revoir » au cimetière et ce fut certainement le plus dur à vivre. Mon cœur s’est déchiré lorsque j’ai lancé mon petit bouquet dans sa tombe et je ne peux que remercier ma marraine d’avoir su me prendre dans ses bras, au bon moment, pour me réconforter : le nez dans son cou, sur sa veste si douce avec son parfum, j’ai eu une impression de chaleur, d’un refuge où je pouvais enfin, me reposer et pleurer.

    Puis, j’ai embrassé nombres de joues, entendu des souvenirs ici ou là, des « il faut que l’on se revoir », vu des numéros de téléphone ou adresses échangés dans un espèce de brouillard lointain et ce ce n’est que le soir tombant que j’ai pu enfin trouver le calme auquel j’aspirais : là, au cimetière, malgré le vent fort qui faisait s’envoler les feuilles mortes, ressenti un apaisement en regardant la colline.

    C’est alors que mon père m’a dit « regarde la chapelle, elle est éclairée de l’intérieur, papy n’est pas seul, il a une veilleuse ».
    C’était magnifique, la lumière apportait une touche magique à la nuit et j’ai souri.

    "L’amour ne disparait jamais, la mort n’est rien.
    Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté.
    Je suis moi, vous êtes vous.
    Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.

    Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
    Priez, souriez, pensez à moi.
    Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
    La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
    Le fil n’est pas coupé.
    Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de de vue ?

    Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin."